On a l’obligation de manger, de boire et de se réjouir à Pourim. Déjà, le soir du 14 Adar on se réjouira, et on consommera un repas un peu plus copieux. Si Pourim tombe à l’issue du Chabbat, bien qu’il faille prendre un troisième repas le Chabbat, on mangera un peu moins à ce moment-là, pendant le jour, afin de pouvoir avoir faim au repas du soir de Pourim. Cependant, le repas pris le soir de Pourim ne nous dispense pas de notre devoir, car en principe on est tenu à faire ce repas le jour, puisqu’il est dit : « … les jours du festin » (Esther 9,22).
1-Quelles sont les modalités de cette mitsva ?
Il est recommandé de faire avant le repas une courte étude de Torah afin que l’éclat de la Torah ne fasse pas défaut dans notre joie, comme il est dit : « Chez les juifs régnait la lumière, la joie, l’allégresse… » (Esther 8,16), « la lumière » étant celle de la Torah.
Le festin de Pourim, véritable repas de fête, doit avoir lieu le jour et non la nuit.
A priori il faut consommer du pain. Il faut préparer un repas à base de viande et de vin, et consommer suffisamment de vin (qui a joué un rôle essentiel dans le miracle de Pourim) jusqu’à s’enivrer et s’endormir de son ivresse. On prendra soin auparavant de prier Min’ha.
2-Les femmes ont-elles un devoir d’accomplir cette mitsva ?
Oui, au même titre que les hommes, mais elles ne consommeront qu’une petite quantité de vin.
Conclusion
Bien qu’il ne s’agisse que d’une jouissance physique, ce festin doit élever notre âme à un degré élevé.
Le Zohar explique que par le festin de Pourim nous réalisons la même sanctification de l’âme que par les mortifications du corps, le jour de Kippour (noter l’analogie entre les mots Pourim et Kippourim).
La joie que manifeste le peuple d’Israël lors de ce repas est une preuve que la faute commise par ceux qui avaient participé au festin d’Assuérus – où ils consommèrent une nourriture impure et s’enivrèrent de vin offert à l’idolâtrie – a été pardonnée par D.ieu, grâce à l’effort de techouva que Mardochée a su imposer au peuple.