Seli’hot et quarante jours
1. Il est d’usage de réciter les Seli’hot (prières spécifiques demandant le pardon, et supplications) depuis le début du mois d’Eloul jusqu’au jour de Kippour, car cette période correspond au temps nécessaire qu’il fallut à Moché notre maître pour obtenir le pardon divin et descendre du Mont Sinaï avec les nouvelles tables de la loi.
(Les premières tables de la loi furent brisées par Moché Rabbénou lorsqu’il vit le peuple s’adonner à l’idolâtrie autour du veau d’or, à sa descente du Mont Sinaï).
2. Ces quarante jours sont des jours de miséricorde et d’agrément pour tout le peuple d’Israël.
Ils sont couronnés par le jour de Kippour,le jour où D.ieu accepta le pardon après la faute du veau d’or et dit à Moché Rabbénou : « J’ai pardonné ainsi que tu me l’as demandé » (Nombres 14,20).
C’est ainsi que le jour de Kippour devint le jour du pardon des fautes d’Israël pour toutes les générations à venir et le jour du don de la Torah (deuxièmes tables de la loi).
3. C’est pendant cette période que D.ieu se trouve proche de son peuple ainsi que le relate le prophète: «Recherchez D.ieu quand Il est accessible, invoquez Le quand Il est proche. » (Isaïe 55,6)
Aussi cette période est-elle la plus propice pour le retour aux sources ou Techouva.
4. Nos Sages ont institué la lecture des Seli’hot pendant quarante jours (excepté le chabbat) et la sonnerie du Chofar pendant un mois [dans certaines communautés] dans le but d’attirer l’attention sur le jour de Roch Hachana, jour de jugement universel, afin de permettre à l’être humain de se préparer et de pouvoir corriger la trajectoire de sa vie.
5. Les sages et disciples des sages qui, occupés par leurs études les premières heures de la nuit ne peuvent se lever tôt pour les Seli’hot tous les jours, sous peine d’annuler une partie de leur étude de Torah, veilleront à s’associer avec la communauté plusieurs fois dans le mois d’Eloul, ainsi que pendant les dix jours de Techouva (entre Roch Hachana et Kippour)
6. Il en est de même pour les enseignants et maîtres d’écoles, et de tous ceux qui se levant tôt pour réciter les Seli’hot, ne peuvent exercer leur activité professionnelle avec loyauté.
Il est bon qu’ils s’associent à la lecture des Seli’hot avant l’office du matin (Cha’hrit)
7. Celui qui se lève à l’aube ou avant l’aube pour la lecture des Seli’hot veillera à ne pas somnoler pendant l’office du matin revêtu du Talit et des Tefiline.
Un grand principe a été énoncé concernant le service divin : conserver les principes essentiels et ajouter dans les détails plutôt que de négliger les principes essentiels et donner une importance exagérée aux détails.
8. Le principe essentiel des Seli’hot est de lire attentivement et avec ferveur les différents passages et particulièrement les treize attributs de D.ieu tout en s’efforçant de comprendre ce qu’on lit avec un cœur brisé et contrit.
9. Chacun devra au moment de la lecture du Vidouï (aveu des fautes : achamnou, bagadnou etc.) faire un examen de conscience et revenir à D.ieu après s’être égaré pendant les onze derniers mois de l’année.
10. Il est d’usage dans certaines communautés de sonner le Chofar le matin après l’office pendant tout le mois d’Eloul.
Le Chofar est le meilleur instrument pour réveiller nos consciences comme dit le prophète : « Le son du Chofar pourrait-il retentir dans la ville sans que la population ne soit alarmée ? » (Amos 3,6)
11. Il est d’usage dans toutes les communautés de réciter le Psaume 27 après l’office du matin depuis Roch ‘Hodech Eloul jusqu’à Hochana Rabba.