Archives de catégorie : Chabbat

Lois et coutumes de Chabbat

hala

Tout savoir sur le prélèvement de la ‘Hala

La mitsva de la ‘hala

 

1. Quelle l’origine de la mitsva de la ‘hala ?

La Torah relate ainsi la prescription de prélever la ‘hala : «D.ieu parla à Moïse en ces termes: Parle aux enfants d’Israël et dis leur: A votre arrivée dans le pays où je vous conduirai, lorsque vous mangerez du pain de la contrée, vous en prélèverez un tribut à D.ieu. Comme prémices de votre pâte, vous prélèverez la ‘hala à l’instar du tribut de la grange, ainsi vous la prélèverez. Des prémices de votre pâte vous ferez hommage à D.ieu dans vos générations futures [1].»

La ‘hala ayant le même statut que la térouma [2], elle revient au Cohen [3].

A notre époque étant tous impurs [4], on prélève la ‘hala et on la brûle parce qu’elle est impure [5].

En cas d’impossibilité de la brûler, on peut l’envelopper de deux épaisseurs de papier ou de plastique et la déposer dans une poubelle.

 

2. La mitsva de la ‘hala est-elle à notre époque une mitsva d’ordre rabbinique ou de la Torah ?

Nos Sages déduisent de l’expression employée « A votre arrivée dans le pays » que cette mitsva ne nous incombe que lorsque la majorité des juifs habitent en Israël. C’est ce que nous enseigne le Choul’hane ‘Aroukh :

 »La mitsva de la Torah ne nous incombe que dans le pays d’Israël à condition que la totalité ou la majorité des juifs résident en Israël. Ainsi à notre époque, même du temps d’Ezra] après le retour d’une partie des exilés de Babel] en Israël la mitsva de la ‘hala n’était que d’ordre rabbinique [6]. »

 

3. En dehors d’Israël, y a-t-il une obligation de prélever la ‘hala ?

L’obligation de prélever la ‘hala en dehors d’Israël est strictement d’ordre rabbinique, afin que cette mitsva ne tombe pas dans l’oubli auprès des juifs de l’exil [7].

Conditions requises pour prélever la ‘hala

1. Quantité de farine
Quelle est la quantité de farine minimale requise pour prélever la ‘hala avec bénédiction ?

Maïmonide ainsi que l’auteur du Choul’hane ‘Aroukh mentionnent un poids équivalent à 520 dhrames.

Dans son livre[8] le Rav ‘Hayim Naé après avoir procédé à plusieurs mesures dut conclure que le poids correspondant à cette mesure était de 520×3.2= 1.666 kg de farine [9]. Dans le même chapitre, l’auteur relate l’usage des communautés ashkénazes anciennes de prélever la ‘hala à partir de 1.200kg.

Il recommandé donc de prélever sans bénédiction entre 1.2kg et 1.666 kg de farine.

Il est à noter que certaines communautés ashkénazes se fondent sur le ‘Hazon Ich et requièrent une quantité de farine de 2.250 kg pour réciter la bénédiction.

Selon l’avis du rav Ovadia Yossef zatsal on peut réciter la bénédiction à partir de 1.560 kg de farine [10].

 

Conseils pratiques:

Evitez si possible de pétrir une quantité de farine comprise entre 1 et 2 kg. Pour 1 kg de farine la pâte obtenue est toujours dispensée de ‘hala tant qu’elle n’est pas associée à d’autres pâtes.

Pour une quantité de 2 kg de farine, la majorité des décisionnaires pensent qu’il faut prélever la ‘hala avec bénédiction.

 

****A PARTIR DE 1,2 Kg DE FARINE PRELEVEZ LA ‘HALA SANS BENEDICTION

 

****A PARTIR DE 1.660 Kg DE FARINE PRELEVEZ LA ‘HALA AVEC BENEDICTION

 

2. Composition de la pâte: farine et liquide

La farine doit être à base de l’une ou d’une association des 5 céréales suivantes: le blé, l’orge, l’épeautre, le seigle ou l’avoine.

Le liquide utilisé pour pétrir la pâte doit appartenir à la catégorie des liquides suivants: le vin, le miel, l’huile, le lait, la rosée, l’eau.

 

Dans quel cas pourra t-on prélever la ‘hala avec bénédiction ?

On pourra prélever la ‘hala avec bénédiction si on pétrit une pâte composée avec une farine à base d’une ou de plusieurs des 5 céréales, et un des liquides mentionnés (2) plus haut.

EXCEPTION : Une pâte composée de farines de riz et de blé peut être imposable de ‘hala si elle a le goût d’une pâte de blé, même si elle est composée majoritairement de riz [11].

 

Dans quel cas prélèvera t-on la ‘hala sans bénédiction ?

Si on pétrit une pâte avec des œufs ou du pur jus de fruit (sans ajouter de l’eau), on prélèvera la ‘hala sans bénédiction même si la quantité de farine requise est présente dans le mélange [12].

 

3. Mode de cuisson

La pâte obtenue devra être cuite au four ou sur une poêle, sans liquide.

Si la pâte épaisse est cuite dans l’eau ou frite dans l’huile profonde, devra t-on prélever la ‘hala ?

Si une pâte même de consistance épaisse est préparée dans l’intention d’être frite ou cuite dans l’eau, elle est dispensée de ‘hala car elle n’a pas le statut de pain [13].

Dans le cas ou une partie de cette même pâte est cuite au four, on pourra prélever la ‘hala avec bénédiction si la quantité de farine utilisée au départ est requise pour l’imposition de la ‘hala.

A noter que si la pâte est liquide [14] et frite dans l’huile profonde, elle est dispensée de ‘hala, selon tous les avis (beignets).

Une pâte pétrie avec du lait sans adjonction d’eau, est elle imposée de ‘hala ?

Elle est imposée de ‘hala avec bénédiction [15].

 

4. Cas particuliers: Pâte que l’on prévoit de partager.

Une personne pétrit une pâte à partir de 2kg de farine mais prévoit de partager la pâte en deux parties égales avant cuisson, et de donner à sa fille 1 kg de pâte et d’enfourner 1kg, doit-elle prélever la ‘hala ?

L’intention première de partager cette pâte en deux, revient à pétrir individuellement deux pâtes de 1kg chacune. Cette pâte est donc dispensée de ‘hala.

 

Une personne pétrit une pâte à partir de 2kg de farine et la fait cuire au four avec l’intention de partager les pains cuits avec sa fille. Doit-elle prélever la ‘hala sur cette pâte ?

Elle doit prélever la ‘hala avec bénédiction du fait que la quantité imposable de ‘hala est enfournée intégralement par la même personne.


Association de pâtes pétries

Dans quel cas peut-on associer plusieurs pâtes pour obtenir la quantité requise pour prélever la ‘hala ?

Rappelons que seuls 5 types de céréales sont imposables de ‘hala: le blé, l’orge, l’épeautre, le seigle et l’avoine.

De manière générale, le principe de l’association de pâtes consiste à considérer les pâtes comme une seule entité. Ce qui signifie que deux pâtes qui sont fondamentalement différentes ne peuvent pas s’associer même en les collant.

 

Plusieurs conditions sont à remplir :

 

1) Les espèces doivent être susceptibles de s’associer:

Si on pétrit deux pâtes distinctes de 1kg avec deux des cinq céréales, elles peuvent s’associer, uniquement dans l’ordre suivant:

Le blé n’est associable qu’avec l’épeautre.

L’épeautre est associable avec toutes les autres.

L’orge est associable avec toutes les autres céréales sauf avec le blé.

Le seigle n’est associable qu’avec l’orge et l’épeautre.

L’avoine n’est associable qu’avec l’orge et l’épeautre[16].

 

2) L’association ne peut se faire que dans le cas où les pâtes sont de même composition ou de composition susceptibles de s’associer:

Une pâte salée et une pâte sucrée ne peuvent être associées même si elles sont faites à partir de la même céréale [17].

 

3) L’association ne peut se faire que dans le cas où les deux pâtes appartiennent à la même personne [18].

 

Comment peut se faire l’association ?

L’association peut se faire de deux manières:

 

1) La morsure des pâtes ou néchikha

Deux pâtes posées côte à côte peuvent s’associer en se collant.de façon à ce qu’en soulevant une des pâtes, l’autre se tire un peu, comme si elle ‘mordait’ l’autre [19] .

 

2) L’association par un récipient, ou panier ou serviette recouvrant entièrement les pâtes ou tsirouf sal [20]

Le tsirouf sal permet d’associer deux pâtes entreposées dans un même récipient, à une seule condition : les deux pâtes doivent être de même composition ou de composition susceptible de s’associer c’est à dire qu’il n’y ait aucune contre-indication à les mélanger complètement. Mais si leurs compositions sont différentes, elles ne peuvent pas s’associer pour être imposées de ‘hala car généralement on ne désire pas qu’elles se mélangent.

Les pâtes ou les pains à associer doivent être déposés dans un récipient dont les parois recouvrent leur contenant.

Remarques :

1) Deux pâtes de blé identiques, l’une épicée et l’autre non épicée ne peuvent s’associer par aucun moyen puisqu’elles ne sont pas susceptibles de s’associer en une même pâte [21].

2) Deux pâtes, l’une de farine complète et l’autre de farine blanche, ne peuvent s’associer par aucun moyen puisqu’elles ne sont pas susceptibles de s’associer en une même pâte [22].

 

Note importante :

Le tsirouf sal permet d’associer:

  • les pâtes pétries avant cuisson
  • les pains cuits dans le cas où on aurait oublié de prélever la ‘hala au stade de la pâte
  • les biscuits faits à partir d’une pâte liquide dont l’obligation de ‘hala n’intervient qu’après cuisson pour une quantité de farine imposable
  • les matsots après cuisson puisqu’a priori on pétrit pendant Pessa’h ou même la veille de Pessa’h, une pâte inférieure à celle imposable de ‘hala.

 

Bénédiction et prélèvement

 

Avant de prélever la pâte on récite la bénédiction suivante:

 

בָּרוּךְ/ אַתָּה/ ה’ / אֱלֹהֵינוּ/ מֶֽלֶך/ הָעוֹלָם / אֲשֶר / קִדְּשָנוּ

/kidéchanou/ achér / ha-‘olam /mélékh / élohénou / Adonaï / ata /baroukh

בְּמִצְוֹתָיו / וִצִוָּנוּ / לְהַפְרִישׁ / חַלָּה / תְּרוּמָה /

/ térouma / ‘hala / léhafrich / vétsivanou/ bémitsvotav

 

 »Tu es source de bénédictions, Hachem, notre D.ieu, Roi de l’Univers, Qui nous as sanctifiés par Ses commandements, et nous as commandés de prélever la ‘hala ».

 

Après le prélèvement on dit:

הַרֵי זוּ חַלָּה

haré zou ‘hala

« Ceci est la ‘hala »

 

Quelle quantité de ‘hala doit-on prélever ?

Selon la Torah, une quantité infime de ‘hala peut suffire comme tribut pour une très grande quantité de farine.

A l’époque ou la ‘hala était consommée par le Cohen, le boulanger devait prélever 1/48 de la pâte, et le particulier devait en prélever 1/24 sauf si la pâte devenait impure involontairement, auquel cas il devait prélever 1/48 [23].

A notre époque où il n’y a pas de pâte pure à cause de l’impureté générale (toum-at met), on prélève 1/48 de la pâte selon Rambam et l’auteur du Choul’hane ‘Aroukh et on la brûle.

Les décisionnaires divergent sur la quantité de ‘hala a prélever actuellement.

Selon certains il faut prélever environ 30g, mais selon de nombreux décisionnaires séfarades notamment le rav ‘Hida [24], le Ben Ich ‘Haï [25], et le rav Ovadia Yossef zatsal, une quantité infime de pâte suffit.

 

Que faire de la ‘hala ?

Rappel important

1) A l’origine la ‘hala était prélevée et donnée au Cohen. L’absence de moyens de purification de l’impureté (toum-at met) fait que nous sommes impurs et le contact de la ‘hala la rend impure.

2) La ‘hala a le statut de térouma impure, il ne faut pas qu’elle entre en contact direct avec une plaque du four ou une grille de la cuisinière, car la chaleur provoquera l’absorption de térouma qui reste interdite à la consommation.

3) La ‘hala dès son prélèvement doit être mise de coté, pour éviter qu’elle ne se mélange à la pâte.


** S’il est possible de la brûler, on donnera priorité à cette solution, en prenant certaines précautions.

1) ne pas la brûler dans le four sur une plaque

2) ne pas la brûler sur les grilles de la cuisinière

3) on pourra la brûler sur le brûleur (gaz) directement

4) on pourra l’envelopper de deux feuilles d’aluminium et la brûler dans le four (après avoir terminé la cuisson du pain)

5) de préférence on la brûlera sur le gaz ou sur une plaque électrique dans un boite à conserve

Dans le cas ou le mélange pâte liquide ne contient que des jus de fruits ou des oeufs sans adjonction d’eau, il faudra humecter la ‘hala avant de la brûler.

 

** S’il est impossible de la brûler, on l’enveloppera d’une couche double de plastique ou d’aluminium et on la déposera dans la poubelle.

Chabbat Chalom !

 Ra Yaacov Amsellem

 


[1] Nombres 15, 17-21

[2] Prélèvement sur les céréales.

[3] Choul’hane ‘Aroukh Yoré Déa 322, 1

[4] Le procede de purification avec les cendres de la vache rousse n’étant pas actuel, nous sommes tous considérés comme impurs au degré le plus extrême ou tamé mét.

[5] Maimonide Bicourim Chap.5, 9

[6] Yoré Dé’a chap. 322, 2

[7] Idem chap. 322, 3

[8] Chi’ouré Torah vol.1 p. 168

[9] Ce poids est obtenu à partir de l’unité du drhamme équivalent à 3.2g (520×3.2).

[10] Ce poids est obtenu à partir de l’unité du drhamme équivalent à 3 g (520×3). Le Rav Ovadia Yossef zatsal se base sur les travaux du Rav Hadar Yéhouda Margoulin parus en Adar 5758 (1998) qui prouvent que dans tous les musées visités contenant des pièces de tous les temps y compris celle de Maïmonide, la pièce la plus grande ne dépassait pas 3 g.

[11] Choul’hane ‘Aroukh Yoré Déa 324, 9

[12] Halikhot ‘Olam vol. 5 p. 225

[13] Halikhot ‘Olam vol. 5 p. 224

Notons que certains décisionnaires préconisent de prélever la ‘hala sans bénédiction dans ce cas.

[14] Une pâte est appelée liquide si elle s’étale sur une surface plane.

[15] Halikhot ‘Olam vol. 5 p. 225

Le lait ayant le même statut que l’eau, l’huile, le miel, le vin, la ‘hala doit être prélevée avec bénédiction.

 

 

[16] Choul’hane ‘Aroukh Yoré Déa 324, 2

[17] Idem 326, 1

[18] Idem

[19] Idem 325, 1

[20] Idem

[21] Idem 326, 1

[22] Idem

[23] Choul’hane ‘Aroukh Yoré Déa 322, 1

[24] Birqué Yossef 322, 2

Chioré berakha 322, 1

[25] Chémini 2e année 3

kiddouch

Le Kiddouch 3

Le kiddouch du matin

1. Le jour également, il faudra réciter le Kiddouch avec une coupe de vin ou de jus de raisin; on dira la bénédiction: «Qui crées le fruit de la vigne», et c’est cela qui constitue le Kiddouch.

 2. Ce Kiddouch est également obligatoire pour les femmes.

 3. Avant de réciter ce Kiddouch[ après l’office du matin], il est également interdit de goûter quoi que ce soit ,comme pour le Kiddouch du soir.

 4. Il est particulièrement recommandé d’utiliser également du vin ou du jus de raison pour ce Kiddouch; mais si l’on préfère de la bière, et que l’on s’en soit servi pour ce Kiddouch, on aura aussi rempli son devoir; mais on veillera à ce que la coupe contienne 81ml, et à en boire d’un coup un volume suffisant pour se remplir la bouche (40ml).

 5. Le soir ou le matin, le Kiddouch ne peut être récité qu’à l’endroit où l’on prendra son repas, comme il est dit: «Et tu appelleras le Chabbat un délice» (Isaïe 58,13), et nos Maîtres, de mémoire bénie, expliquent ceci de la façon suivante: «A l’endroit où tu invoques le Chabbat — ce qui veut dire où tu récites le Kiddouch — là sera le délice (c’est-à-dire le repas)». Si on a récité le Kiddouch  dans une maison, et qu’on prenne son repas dans une autre, on ne se sera pas acquitté du devoir de Kiddouch, même si on a pensé, pendant le Kiddouch  (à prendre son repas ailleurs).

6. De même, il faudra prendre un repas aussitôt après le Kiddouch; et si on ne l’a pas pris aussitôt, on n’aura pas rempli son devoir.

7. Le jour, si l’on ne veut pas prendre aussitôt après le Kiddouch  un repas régulier, on pourra réciter le Kiddouch et manger quelques gâteaux ensuite; dans ce cas, il faudra manger une quantité de gâteaux minimale(30g), pour réciter comme bénédiction finale על המחיה

 Ceci on pourra le faire même avant l’office de Moussaf (office supplémentaire), si on se sent faible.

8. Il est permis de manger quelque chose après l’office de Cha’harith (office du matin), avant celui de Moussaf. Que peut-on manger? Du pain, de la grosseur d’un œuf (54g), et pas davantage; des fruits, même en grande quantité, pour pouvoir soutenir ses forces; ceci à condition qu’on ait récité le Kiddou­ch au préalable.

Repas Chabbatiques

1. Tout juif, homme ou femme, est tenu à consommer trois repas le Chabbat: un le soir, et deux le jour.

2. On est tenu à consommer du pain à chacun de ces repas; même, pour le troisième repas, on aura tout particulièrement soin de consommer du pain (et puisque l’on se lave les mains et qu’on récite la bénédiction relative au lavage des mains, il faut consommer un volume de pain, de la grosseur d’un œuf (54g).

 3.  Aussi, afin d’accomplir le devoir des trois repas, tout homme aura soin de ne pas manger excessive­ment au repas du matin.

Mais si l’on ne peut absolument pas consommer de pain, on consommera pour le troisième repas tout au moins de la pâtisserie ou un autre plat fait avec l’une des cinq espèces de céréales, pour lequel il faut réciter la bénédiction: «Qui crées les espèces de nourriture», car ceci s’appelle de la nourriture.

Si même ceci, on ne peut pas le consommer, on prendra au moins des aliments qui accompagnent le pain, d’habitude, comme de la viande, du poisson ou des mets semblables.

Si ceci est également impossible, on consommera au moins des fruits.

 4.  Le temps fixé pour le troisième repas commence au début période fixée pour l’office de Min’hah (office de l’après-midi).

 5.  On devra avoir à chaque repas, deux pains entiers devant soi à entamer: au moment où l’on dit la bénédiction המוציא («Qui fais sortir le pain …»), on prendra les deux pains en main et on en entamera un.

 6.  Il faudra placer les pains de façon que celui que l’on veut entamer soit plus près de soi, pour ne pas retarder le moment d’observer la mitsva (prescription divine). Même si l’on prend de nombreux repas, il faudra avoir à chaque repas deux pains entiers.

 7. Si tous les convives n’ont pas deux pains entiers devant eux, mais que seulement l’un d’entre eux en ait, c’est celui-ci qui rompra le pain et qui exemptera les autres de leur devoir; ils seront même exemptés par la bénédic­tion de Hammotsi récitée par celui qui a rompu le pain.

 8. Il est interdit d’observer, le Chab­bat, le moindre jeûne, ne serait-ce qu’un temps très court. Même si ce n’est pas dans le but d’observer un jeûne, il serait interdit cependant de jeûner jusqu’à midi.

 9. Il est recommandé de consommer beaucoup de fruits et de douceurs pour arriver à un total de cent bénédictions, et il est recommandé de rendre ce jour agréable de toutes les façons possibles, car il est dit: «Et tu appelleras le Chab­bat un délice» (Isaïe 58,13).

rav Ovadia

Le Kiddouch 2

Questions – Réponses : Les décisions du ROY (Rav Ovadia Yossef zatsal)

1. Dans certaines communautés, il est d’usage de faire le kiddouch dans les synagogues après l’office du vendredi soir. Doit-on maintenir cet usage ?

Dans les communautés ou la totalité des fidèles savent faire le kiddouch chez eux, il vaut mieux ne pas le faire à la synagogue.

Dans les communautés ou l’on n’est pas certain que tous les fidèles savent prier et faire le kiddouch, on maintiendra cet usage.

2. A partir de quand peut-on réciter le kiddouch le vendredi soir ?

On peut réciter le kiddouch lorsqu’il fait encore jour mais pas avant le plag hamin’ha (c’est-à-dire une heure et quart saisonnière avant la tombée de la nuit. Une heure saisonnière est le douzième de l’ensemble des heures depuis l’aube jusqu’à la tombée de la nuit).

Dans certains cas, le calcul se fera en calculant les heures entre le lever du soleil et le coucher du soleil, le plag hamin’ha débutera alors une heure et quart saisonnière avant le coucher du soleil.

Il est cependant recommandé de s’attarder à table afin de consommer un cazayit de pain (30 grammes) après la tombée de la nuit.

3. Pouquoi doit-on recouvrir le pain pendant le kiddouch ?

Il y a deux raisons :

  • Pour ne pas déshonorer le pain car il est possible aussi de faire le kiddouch sur du pain.
  • En souvenir de la manne pain quotidien de nos ancêtres après la sortie d’Egypte, qui était recouverte de deux couches de rosée.

4. Un séfarade peut-il acquitter de son devoir un ashkénaze et vice et versa ?

Oui, à condition de comprendre la prononciation de l’autre.

5. Ceux qui doivent s’acquitter de leur devoir du kiddouch peuvent-ils répondre

ברוך הוא וברוך שמו?

Non.

6. Les femmes ont-elles l’obligation selon la Torah de faire ou d’écouter le kiddouch ?

Les femmes ont aussi l’obligation comme les hommes d’écouter ou de faire elles-mêmes le kiddouch.

Nos Sages l’ont appris du principe suivant : deux expressions différentes furent employées dans les dix commandements au sujet du chabbat.

L’une prescrit de se souvenir (זכור) du chabbat, l’autre de l’observer (שמור) dans le sens de ne pas transgresser.

Cela nous enseigne que de la même façon que les femmes doivent observer les commandements négatifs qui concernent le chabbat, elles doivent aussi observer les commandements positifs, et en particulier se souvenir du chabbat par le kiddouch (voir Le kiddouch 1,1).

7. Une femme peut-elle faire le kiddouch et acquitter un homme ?

Oui, puisqu’ils ont le même devoir.

8. Un homme qui déjà prié Arvit, peut-il acquitter son épouse de la mitsva du kiddouch ?

Oui. Un homme qui a déjà prié Arvit a selon certains décisionnaires accompli la mitsva de la Torah, et le kiddouch pour lui n’est qu’une mitsva d’ordre rabbinique. Bien que son épouse devra s’acquitter d’une mitsva de la Torah car en général une femme ne prie pas Arvit, une règle de solidarité (ערבות) permet à son mari de l’acquitter de son devoir.

9. Un garçon âgé de moins de treize ans peut-il acquitter de son devoir des adultes (hommes ou femmes) ?

Non, même si ces adultes ont prié Arvit.

10. Un garçon qui a treize ans et un jour le vendredi soir, peut-il s’acquitter de son devoir de kiddouch avant la tombée de la nuit ?

Non. Il doit attendre qu’i fasse nuit pour être adulte, car selon la majorité des décisionnaires, avant l’age de treize ans et un jour, il est dispensé totalement de tous les commandements. Seul son père a un devoir éducatif vis-à-vis de son fils en lui apprenant à observer les mitsvot.

11. A partir de quel âge un garçon est adulte et peut acquitter les autres de leur devoir ?

A partir de treize ans et un jour.

12. Peut-on utiliser un verre en plastique ou en carton pour le kiddouch ?

Il est recommandé par souci d’enjoliver les mitsvot d’utiliser des verres en argent ou en or pour le kiddouch.

En cas de nécessité ou à défaut, il est possible d’utiliser un verre en carton ou en plastique.

13. Quelle quantité de vin ou de jus de raison doit consommer celui qui fait le kiddouch ?

Le verre doit contenir au moins 81ml (reviit).

La quantité minimale à consommer est la majeure partie du reviit, soit 41ml.

Il est cependant recommandé à tous les assistants de goûter le kiddouch par souci de chérir les mitsvot.

14. Un non voyant peut-il faire le kiddouch pour les autres ?

Oui, puisqu’il est astreint à tous les commandements comme tout le monde.

15. Reuven fait le kiddouch, mais avant de goûter le vin,le verre glisse et se renverse. Que faire ?

Si la bouteille de vin est à table et que Reouven pensait consommer du vin pendant le repas, il suffit de remplir de nouveau un verre de vin et de le consommer.

Dans le cas contraire, il n’est pas nécessaire de refaire le kiddouch, il suffit de faire la bénédiction avant de consommer du vin (בורא פרי הגפן). n

16. Est-il permis de goûter à un plat ou de boire, avant le kiddouch du vendredi soir ?

Non. Avant le kiddouch on ne consommera aucune boisson y compris de l’eau.

17. Malgré l’interdiction de manger ou de boire avant le kiddouch, Reouven après avoir commencé son repas, prend conscience qu’il omis de faire le kiddouch. Que doit-il faire ?

Faire le kiddouch immédiatement et ne pas remettre le kiddouch au lendemain.

S’il ne se rend compte qu’après avoir terminé son repas, il devra faire le kiddouch et consommer de nouveau un repas en l’honneur du chabbat.

18. Reouven a volontairement ou involontairement omis de faire le kiddouch du vendredi soir. Que doit-il faire ?

Il a l’obligation de le faire le lendemain, sans toutefois réciter la première partie, qui ne concerne que le vendredi soir.

19. Celui qui ne possède ni vin ni jus de raisin pour faire le kiddouch. Que doit-il faire ?

Le vendredi soir, il fera le kiddouch sur le pain en remplaçant la bénédiction sur le vin

(בורא פרי הגפן) par la bénédiction sur le pain (המוציא לחם מן הארץ).

Le samedi matin, il pourra faire le kiddouch sur de la bière ou bien sur toute boisson alcoolisée.

havdalah

SORTIE DU CHABBAT, HAVDALA et SEOUDA REVIIT

SORTIE DU CHABBAT et HAVDALA

 

1.  Il est d’usage de prier tardivement l’office de Arvit le samedi soir, pour augmenter l’espace du « saint » sur le profane. (O.H 293)

2.  Avant de s’adonner à un travail interdit le Chabbat, on devra s’assurer de la sortie effective du Chabbat.

3.  On doit intercaler un passage relatif à la havdala dans la quatrième bénédiction אתה חוננתנו.

 

En cas d’oubli il n’est pas nécessaire de revenir sur cette bénédiction, car on doit procéder à la havdala sur une coupe de vin ou de jus de raisin.

 

4.  Dans les synagogues, le ministre officiant procède à la havdala après l’office, pour dispenser tous ceux qui ne feront pas la havdala chez eux. (O.H 295)

5.  On ne fera pas la havdala sur le pain. Cependant on peut la faire sur de la bière  ou toute autre boisson alcoolisée à défaut de vin ou de jus de raisin. (O.H 296)

6.  Si une personne est nécessiteuse et ne possède qu’une seule coupe de vin, elle la réservera à la havdala car elle peut faire le kiddouch sur le pain.

7.  De même si une personne est nécessiteuse et doit dans ses achats procéder à un choix : ou bien le vin de la havdala ou l’huile pour ‘Hanoucca, elle optera pour l’huile de ‘Hanoucca.

8.  La havdala est récitée assis.

9.  Les femmes ont la même obligation que les hommes d’écouter la havdala.

10.              La havdala comporte :

 

·        une bénédiction sur le vin ou jus de raisin.

·        une bénédiction sur des herbes ou des plantes odorantes (de préférence le myrte).

·        une bénédiction sur une bougie, de préférence à deux mèches.

·        la bénédiction de la havdala elle-même.

 

11.              Il est d’usage de regarder à lumière de la bougie après avoir fait la bénédiction, la paume de sa main droite ainsi que les ongles de cette main.(O.H 298)

12.              Dès la tombée de la nuit, il est interdit de manger ou de boire avant d’avoir fait la havdala. Cependant si la se’ouda chlichit (troisième repas chabbatique) se prolonge après la nuit, on peut terminer son repas, après quoi on récitera  le birkat hamazone en intercalant le passage relatif au chabbat RETSE.

13.              Il est interdit de s’adonner à un travail interdit le chabbat avant de réciter la havdala.

·        Pour un homme qui prie l’office de Arvit , après avoir dit la havdala dans la prière, cela est permis.

·        Pour une femme qui ne prie pas l’office de Arvit, elle devra dire  BAROUKH HAMAVDIL BEN KODECH LE’HOL (Bénis soit Celui qui différencie le sacré du profane).Elle pourra dès lors s’adonner à un travail.

kiddouch

Le Kiddouch 1

1. Sanctifier verbalement le chabbat c’est accomplir une mitsva de la Torah comme il est dit : Souviens-toi du jour du Chabbat pour le sanctifier (Exode 20, 7), c’est-à-dire mentionne–le par une louange et une sanctification.

Il faut se souvenir du jour du chabbat à son entrée (kiddouch) et à sa sortie (havdala).

2. La sanctification essentielle est celle du soir, et si volontairement ou involontairement, une personne n’a pas récité le kiddouch le vendredi soir, elle le fera le lendemain au cours de la journée.

3. De même, si une personne n’a pas récité la havdala le samedi soir, elle pourra le faire le lendemain à condition d’être encore à jeun. Cependant les bénédictions sur les herbes odorantes et sur la bougie ne seront récitées que dans la nuit de samedi à dimanche.

4. Vendredi à partir du coucher du soleil, il est interdit de boire ou de manger avant le kiddouch.

5. De même, à la sortie du chabbat il est interdit de boire ou de manger avant la havdala sauf boire de l’eau.

6. Si par oubli ou volontairement, une personne a mangé et bu avant de réciter le kiddouch, elle s’efforcera de le faire immédiatement des que possible.

7. C’est une mitsva d’ordre rabbinique de faire le kiddouch ou la havdala sur du vin.

8. Le fait de réciter la havdala au cours de l’office du soir (ata ‘honanetanou) ne dispense pas de réciter la havdala sur du vin, mais permet de s’adonner à un travail interdit le chabbat.

9. Le kiddouch : descriptif On prend un verre ayant une contenance d’au moins 81 ml, on le rince extérieurement et intérieurement, on le remplit de vin, on le tient avec sa main droite sans s’aider de la main gauche, on l’élève d’au moins 8 cm du niveau de la table, et on récite le kiddouch. Il est d’usage de réciter le passage (yom hachichi suivi des versets Genèse 2, 1-3) avant de réciter le kiddouch proprement dit.

10. Après avoir récité le kiddouch, on s’assoit pour boire la majeure partie du reviit soit 41ml, après quoi on donnera aux convives à goûter.

11. Après le kiddouch, on consommera immédiatement après, le repas chabbatique.

12. Le kiddouch ne sera récité à priori que dans la même pièce où le repas sera consommé.

אין קידוש אלא במקום סעודה

13. En l’absence de vin ou de jus de raisin, ou pour toute autre raison (incommodité ou allergie), on fera le kiddouch sur du pain le vendredi soir. On procèdera de la façon suivante :

On se lave les mains, on récite la bénédiction usuelle, on récite le premier passage du kiddouch, puis on récite la bénédiction sur le pain (hamotsi) après quoi on termine le kiddouch normalement.

Le kiddouch du samedi matin pourra être récité sur de la bière ou sur toute autre boisson alcoolisée.

14. Il n’est pas nécessaire d’attendre la tombée de la nuit pour réciter le kiddouch, mais on peut le faire avant(voir dans Le kiddouch 2).

Voici le texte du kiddouch du vendredi soir dans sa totalité :

יוֹם הַשִּׁשִּׁי

Ce fut le sixième jour

וַיְכֻלּוּ הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ וְכָל צְבָאָם

Ainsi furent terminés les cieux et la terre avec tout ce qu’ils renferment

וַיְכַל אֱלֹהִים בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה

D.ieu mit fin le septième jour à l’œuvre faite par Lui

וַיִּשְׁבֹּת בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי מִכָּל מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה

Et Il se reposa le septième jour de toute l’œuvre qu’Il avait faite

וַיְבָרֶךְ אֱלֹהִים אֶת יוֹם הַשְּׁבִיעִי וַיְקַדֵּשׁ אֹתוֹ

Et D.ieu bénit le septième jour et Il le sanctifia

כִּי בוֹ שָׁבַת מִכָּל מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר בָּרָא אֱלֹהִים לַעֲשׂוֹת

Car Il s’y reposa de tout le travail qu’Il avait créé.

(Genèse 12,1-3)

סַבְרִי מָרָנָן

Soyez attentifs

בָּרוּךְ אַתָּה יְיָ אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם

Tu es source de bénédictions Hachem Roi de l’univers

בּוֹרֵא פְּרִי הַגָפֶן

Qui crées le fruit de la vigne.

בָּרוּךְ אַתָּה ה’ אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָ ם

Tu es source de bénédictions Hachem Roi de l’univers

אֲשֶׁר קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו

qui nous as sanctifiés par Ses commandements

וְרָצָה בָנו

et nous a agréés

ּ וְשַׁבַּת קָדְשׁוֹ בְּאַהֲבָה וּבְרָצוֹן הִנְחִילָנוּ

et nous as donné en héritage avec amour et bienveillance Son saint chabbat

זִכָּרוֹן לְמַעֲשֵׂה בְרֵאשִׁית

en mémoire de l’oeuvre de création [du monde]

תְּחִלָּה לְמִקְרָאֵי קֹדֶשׁ

commencement des saintes convocations

זֵכֶר לִיצִיאַת מִצְרָיִם

Souvenir de la sortie d’Egypte.

וְשַׁבַּת קָדְשֶׁךָ

Et Ton saint chabbat

בְּאַהֲבָה וּבְרָצוֹן הִנְחַלְתָּנוּ

avec amour et bienveillance Tu nous as donné en héritage

בָּרוּךְ אַתָּה ה’ מְקַדֵּשׁ הַשַּׁבָּת

Tu es source de bénédictions Hachem qui sanctifies le chabbat

rav Ovadia

Lumières du Chabbat – Quizz

Questions – Réponses

1. Un homme peut-il allumer les lumières de Chabbat en lieu et place de sa femme?

Si sa femme se trouve à la maison, c’est elle qui a la primauté d’allumer, car la mitsva lui incombe essentiellement.

2. Un femme qui avait l’usage d’allumer avant de prononcer la bénédiction, doit-elle modifier ses habitudes et allumer après avoir récité la bénédiction?

Oui, absolument2

3. Quel moment est-il le plus propice pour prier pour ses enfants?

Après l’allumage des lumières de Chabbat, il est recommandé que la femme prie pour son mari, ses enfants et pour le peuple d’Israël3.

4. Une nouvelle mariée doit elle réciter la bénédiction שהחיינו lorsqu’elle allume les lumières de Chabbat pour la première fois?

Non4.

5. Quel est le moment idéal pour allumer les lumières du Chabbat?

Le moment idéal est d’allumer vingt minutes avant le coucher du soleil5.

6. A partir de quand peut on allumer les lumières de Chabbat?

En cas de nécessité il est possible d’avancer l’heure de l’allumage, jusqu’à une heure et quart saisonnière avant la tombée de la nuit (plag hamin’ha)6. (une heure saisonnière équivaut au douxième du nombre d’heures réelles que comprend une journée depuis l’aube jusqu’à la nuit.)

7. Une femme qui a oublié d’allumer les lumières du Chabbat, et ne s’en souvient qu’après l’heure du coucher du soleil, que doit-elle faire?

Elle-même ne peut plus allumer. Si la maison est éclairée par la lumière électrique, elle ne fera rien. Si la maison n’est pas éclairée par la lumière électrique, elle pourra demander à un non juif d’allumer la lumière, tant que la nuit n’est pas tombée7.

8. Plusieurs familles sont réunies ensemble le Chabbat, comment doit-on procéder?

Si chaque famille possède sa propre chambre, une seule personne allumera les lumières de Chabbat dans la salle à manger avec bénédiction, les autres allumeront dans leur chambre respective avec bénédiction.

9. Les jeunes filles pourront-elles allumer avec bénédiction?

Il n’est pas d’usage dans les communautés séfarades que les jeunes filles allument les lumières du Chabbat, et si elles tiennent à le faire, elles peuvent allumer, à condition qu’elles ne récitent pas de bénédiction8.

10. Les jeunes étudiants de la yechiva ou de l’internat qui possèdent des chambres communes que doivent-ils faire?

Ils ont l’obligation d’allumer les lumières de Chabbat. Un seul et à tour de rôle allumera et acquittera de leur devoir les autres occupants de la chambre9.

11. Où faut-il allumer les lumières de Chabbat?

L’endroit idéal est la salle à manger face à la table où le repas chabbatique du soir est consommé10. Un invité qui rentre dormir chez lui après le repas, devra allumer chez lui, et devra veiller à ce que les lumières chabbatiques soient encore allumées à son retour.

12. Doit-on allumer les lumières de Chabbat à la synagogue?

Non, car l’allumage des lumières chabbatiques n’a été institué que dans les maisons privées11.

13. Que doit-on utiliser pour l’allumage des lumières?

Il est préférable et recommandé d’utiliser de l’huile d’olive avec une mèche en coton ou une veilleuse, mais l’usage des bougies de paraffine est aussi largement répandu12.

14. Dans le cas extrême où il n’y aurait ni bougies ni huile pour allumer, que faire?

Dans ce cas exceptionnel il est possible de s’acquitter de son devoir avec la lumière électrique. On pourra même réciter la bénédiction avant d’allumer13.

15. Doit-on éteindre la lumière électrique avant d’allumer les lumières chabbatiques?

Il est fort recommandé de le faire, avant de prononcer la bénédiction. On s’efforcera aussi de penser à englober la lumière électrique au moment de la bénédiction. Pratiquement, on récitera la bénédiction, on allumera d’abord les lumières chabbatiques et ensuite la lumière électrique14.

16. Une femme qui a procédé à l’allumage des lumières chabbatiques, a-t-elle encore le droit de boire?

En cas de soif intense, elle peut boire avant le coucher du soleil de l’eau, du café, ou du thé15.

NOTES:

1. ‘H.O Chabbat 1, p.163

2. ‘H.O Chabbat 1, p.165 et suiv.

3. ‘H.O Chabbat 1 p.177

4. ‘H.O Chabbat 1 p.178

5. ‘H.O Chabbat 1 p.182

6. ‘H.O Chabbat 1 p.182

7. ‘H.O Chabbat 1 p.187

8. ‘H.O Chabbat 1 p.194

9. ‘H.O Chabbat 1 p.202

10.‘H.O Chabbat 1 p.203

11. ‘H.O Chabbat 1 p.206

12. ‘H.O Chabbat 1 p.209

13. ‘H.O Chabbat 1 p.212

14. ‘H.O Chabbat 1 p.215

15. ‘H.O Chabbat 1 p.226

chabbat3

Les lumières du Chabbat

L’allumage des lumières chabbatiques n’est pas une mitsva facultative mais une obligation qui fait partie du oneg chabbat, rendre le chabbat plus agréable.

Avant d’allumer, on récite la bénédiction suivante1:

[well]בָּרוּך אַתָּה ה’ָ אֱלֹהֵינוּ מֶלֶך הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ לְהַדְלִיק ֵנר שֶׁל שַׁבָּת[/well]

[well]Tu es source de bénédictions Hachem, roi de l’univers, Qui nous as sanctifiés par Ses commandements, et nous as ordonnés d’allumer les lumières du chabbat.[/well]

Les lumières chabbatiques par excellence sont celles qui sont destinées à éclairer la table. C’est sur elles que la bénédiction sera récitée.

Afin de contribuer au bien être que le Chabbat doit procurer, il est recommandé d’allumer dans d’autres lieux comme la cuisine ou le couloir.

L’allumage doit se faire impérativement avant le coucher du soleil. L’usage le plus répandu est d’allumer vingt minutes avant le coucher du soleil.

L’obligation d’allumer les lumières chabbatiques est imposée autant aux hommes qu’aux femmes.

Mais c’est à la femme au foyer qu’incombe le plus, l’allumage des lumières chabbatiques car d’une part elle se trouve davantage à la maison, et d’autre part c’est la femme (‘Hava) qui a éteint la lumière du monde, car en faisant commettre une faute à Adam, elle a enlevé la lumière à son âme, comme il est dit : « La lumière de D.ieu, c’est l’âme de l’homme. » (Proverbes 20,27). Le mari devra néanmoins participer en préparant les lumières (chandeliers, bougies) afin que tout soit prêt à l’avance.

Il est recommandé le moment venu que le chef de famille rappelle l’ordre d’allumer2.

La période comprise entre le coucher du soleil et la nuit (apparition de trois étoiles moyennes) est appelée bein hachmachot.

Il est interdit de s’y adonner à un travail interdit le Chabbat. Il est simplement permis en cas de nécessité, de faire appel à un non juif pour réaliser en l’honneur du Chabbat, un travail ou un acte interdit d’ordre rabbinique.

Il est d’usage d’allumer au moins deux lumières chabbatiques, l’une correspondant à zakhor (Souviens-toi du jour du Chabbat pour le sanctifier, Exode 20,8) et l’autre à chamor (Observe le jour du Chabbat pour le sanctifier, Deutéronome 5,12).

En effet l’ordre de respecter le Chabbat apparaît différemment dans les deux tables de la loi, une fois zakhor et une fois chamor.

On s’efforcera d’utiliser de belles bougies, de beaux chandeliers en l’honneur du Chabbat pour bénéficier de l’assurance talmudique suivante :

Rav Houna a dit : Celui qui allume régulièrement les lumières chabbatiques aura des fils qui seront disciples des sages. (Talmud Chabbat 23b)

Aussi convient-il qu’avant l’allumage la femme donne quelques pièces de monnaie à la tsedaka, et qu’après l’allumage elle prie que le Saint béni soit-Il lui donne des fils qui brillent de l’éclat de la Torah.

Chabbat – Introduction

Le Chabbat revêt une importance capitale dans le judaïsme. Il est le symbole et l’alliance que D.ieu nous a confiés pour que nous sachions qu’en six jours D.ieu créa le ciel et la terre et tout ce qu’ils renferment, fondement de notre foi.

Nos Sages enseignent que le Chabbat est aussi important que tous les autres commandements, et observer le Chabbat équivaut à observer toute la Torah.

Aussi le prophète décerne t-il ces louanges :

« Heureux l’homme qui fait cela et le fils d’Adam qui s’y tient fortement, qui respecte le Chabbat et ne le profane pas. »
Isaïe 56,2

« Si tu cesses de fouler aux pieds le Chabbat,de vaquer à tes affaires en ce jour qui M’est consacré, si tu considères le Chabbat comme un délice, la sainte journée de D.ieu comme digne de respect, si tu le tiens en honneur en t’abstenant de suivre tes voies ordinaires, de t’occuper de tes intérêts et d’en faire le sujet de tes entretiens, alors tu te délecteras dans l’Eternel,et Je te ferai dominer sur les hauteurs de la terre et jouir de l’héritage de ton aïeul Jacob. C’est la bouche de D.ieu qui l’a dit. »
Isaïe 58,13-14

dvd-edj-

Le kiddouch 3

Kiddouch du matin et repas chabbatiques.

Le kiddouch du matin

1. Le jour également, il faudra réciter le Kiddouch avec une coupe de vin ou de jus de raisin; on dira la bénédiction: «Qui crées le fruit de la vigne», et c'est cela qui constitue le Kiddouch.

 

2. Ce Kiddouch est également obligatoire pour les femmes.

 

3. Avant de réciter ce Kiddouch[ après l’office du matin], il est également interdit de goûter quoi que ce soit ,comme pour le Kiddouch du soir.

 

4. Il est particulièrement recommandé d'utiliser également du vin ou du jus de raison pour ce Kiddouch; mais si l'on préfère de la bière, et que l'on s'en soit servi pour ce Kiddouch, on aura aussi rempli son devoir; mais on veillera à ce que la coupe contienne 81ml, et à en boire d'un coup un volume suffisant pour se remplir la bouche (40ml).

 

5. Le soir ou le matin, le Kiddouch ne peut être récité qu'à l'endroit où l'on prendra son repas, comme il est dit: «Et tu appelleras le Chabbat un délice» (Isaïe 58,13), et nos Maîtres, de mémoire bénie, expliquent ceci de la façon suivante: «A l'endroit où tu invoques le Chabbat — ce qui veut dire où tu récites le Kiddouch — là sera le délice (c'est-à-dire le repas)». Si on a récité le Kiddouch  dans une maison, et qu'on prenne son repas dans une autre, on ne se sera pas acquitté du devoir de Kiddouch, même si on a pensé, pendant le Kiddouch  (à prendre son repas ailleurs).

 

6. De même, il faudra prendre un repas aussitôt après le Kiddouch; et si on ne l'a pas pris aussitôt, on n'aura pas rempli son devoir.

 

7. Le jour, si l'on ne veut pas prendre aussitôt après le Kiddouch  un repas régulier, on pourra réciter le Kiddouch et manger quelques gâteaux ensuite; dans ce cas, il faudra manger une quantité de gâteaux minimale(30g), pour réciter comme bénédiction finale על המחיה

 Ceci on pourra le faire même avant l'office de Moussaf (office supplémentaire), si on se sent faible.

 

8. Il est permis de manger quelque chose après l'office de Cha'harith (office du matin), avant celui de Moussaf. Que peut-on manger? Du pain, de la grosseur d'un œuf (54g), et pas davantage; des fruits, même en grande quantité, pour pouvoir soutenir ses forces; ceci à condition qu'on ait récité le Kiddou­ch au préalable.

 

Repas Chabbatiques

1. Tout juif, homme ou femme, est tenu à consommer trois repas le Chabbat: un le soir, et deux le jour.

 

2. On est tenu à consommer du pain à chacun de ces repas; même, pour le troisième repas, on aura tout particulièrement soin de consommer du pain (et puisque l'on se lave les mains et qu'on récite la bénédiction relative au lavage des mains, il faut consommer un volume de pain, de la grosseur d'un œuf (54g).

 

 3.  Aussi, afin d'accomplir le devoir des trois repas, tout homme aura soin de ne pas manger excessive­ment au repas du matin.

Mais si l'on ne peut absolument pas consommer de pain, on consommera pour le troisième repas tout au moins de la pâtisserie ou un autre plat fait avec l'une des cinq espèces de céréales, pour lequel il faut réciter la bénédiction: «Qui crées les espèces de nourriture», car ceci s'appelle de la nourriture.

 

Si même ceci, on ne peut pas le consommer, on prendra au moins des aliments qui accompagnent le pain, d'habitude, comme de la viande, du poisson ou des mets semblables.

 

Si ceci est également impossible, on consommera au moins des fruits.

 

 4.  Le temps fixé pour le troisième repas commence au début période fixée pour l'office de Min'hah (office de l'après-midi).

 

 5.  On devra avoir à chaque repas, deux pains entiers devant soi à entamer: au moment où l'on dit la bénédiction המוציא («Qui fais sortir le pain …»), on prendra les deux pains en main et on en entamera un.

 

 6.  Il faudra placer les pains de façon que celui que l'on veut entamer soit plus près de soi, pour ne pas retarder le moment d'observer la mitsva (prescription divine). Même si l'on prend de nombreux repas, il faudra avoir à chaque repas deux pains entiers.

 

 7. Si tous les convives n'ont pas deux pains entiers devant eux, mais que seulement l'un d'entre eux en ait, c'est celui-ci qui rompra le pain et qui exemptera les autres de leur devoir; ils seront même exemptés par la bénédic­tion de Hammotsi récitée par celui qui a rompu le pain.

 

 8. Il est interdit d'observer, le Chab­bat, le moindre jeûne, ne serait-ce qu'un temps très court. Même si ce n'est pas dans le but d'observer un jeûne, il serait interdit cependant de jeûner jusqu'à midi.

 

 9. Il est recommandé de consommer beaucoup de fruits et de douceurs pour arriver à un total de cent bénédictions, et il est recommandé de rendre ce jour agréable de toutes les façons possibles, car il est dit: «Et tu appelleras le Chab­bat un délice» (Isaïe 58,13).

chabbat

Sortie du Chabbat

לעלוי נשמת הרבנית הצדקת רחל עיישה בת עזיזה

לעלוי נשמת האדמו''ר הקדוש רבי אלעזר בן שמחה

ת.נ.צ.ב.ה זיע''א

 

SORTIE DU CHABBAT, HAVDALA et SEOUDA REVIIT

SORTIE DU CHABBAT et HAVDALA

 

1.  Il est d’usage de prier tardivement l’office de Arvit le samedi soir, pour augmenter l’espace du « saint » sur le profane. (O.H 293)

2.  Avant de s’adonner à un travail interdit le Chabbat, on devra s’assurer de la sortie effective du Chabbat.

3.  On doit intercaler un passage relatif à la havdala dans la quatrième bénédiction אתה חוננתנו.

 

En cas d’oubli il n’est pas nécessaire de revenir sur cette bénédiction, car on doit procéder à la havdala sur une coupe de vin ou de jus de raisin.

 

4.  Dans les synagogues, le ministre officiant procède à la havdala après l’office, pour dispenser tous ceux qui ne feront pas la havdala chez eux. (O.H 295)

5.  On ne fera pas la havdala sur le pain. Cependant on peut la faire sur de la bière  ou toute autre boisson alcoolisée à défaut de vin ou de jus de raisin. (O.H 296)

6.  Si une personne est nécessiteuse et ne possède qu’une seule coupe de vin, elle la réservera à la havdala car elle peut faire le kiddouch sur le pain.

7.  De même si une personne est nécessiteuse et doit dans ses achats procéder à un choix : ou bien le vin de la havdala ou l’huile pour ‘Hanoucca, elle optera pour l’huile de ‘Hanoucca.

8.  La havdala est récitée assis.

9.  Les femmes ont la même obligation que les hommes d’écouter la havdala.

 

10.              La havdala comporte :

 

·        une bénédiction sur le vin ou jus de raisin.

·        une bénédiction sur des herbes ou des plantes odorantes (de préférence le myrte).

·        une bénédiction sur une bougie, de préférence à deux mèches.

·        la bénédiction de la havdala elle-même.

 

11.              Il est d’usage de regarder à lumière de la bougie après avoir fait la bénédiction, la paume de sa main droite ainsi que les ongles de cette main.(O.H 298)

12.              Dès la tombée de la nuit, il est interdit de manger ou de boire avant d’avoir fait la havdala. Cependant si la se’ouda chlichit (troisième repas chabbatique) se prolonge après la nuit, on peut terminer son repas, après quoi on récitera  le birkat hamazone en intercalant le passage relatif au chabbat RETSE.

13.              Il est interdit de s’adonner à un travail interdit le chabbat avant de réciter la havdala.

·        Pour un homme qui prie l’office de Arvit , après avoir dit la havdala dans la prière, cela est permis.

·        Pour une femme qui ne prie pas l’office de Arvit, elle devra dire  BAROUKH HAMAVDIL BEN KODECH LE’HOL (Bénis soit Celui qui différencie le sacré du profane).Elle pourra dès lors s’adonner à un travail.