Archives de catégorie : Eloul

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Eloul et Techouva

לעלוי נשמת הרבנית הצדקת מרת רחל עישה בת עזיזה
לעלוי נשמת האדמו »ר הקדוש רבי אלעזר אביחצירא זיע »א
ת.נ.צ.ב.ה

Eloul et Techouva

Le mois d’Eloul dernier mois de l’année, qui nous sépare de Roch Hachana (la nouvelle année) est destiné à des pensées de retour aux sources.

L’acrostiche des mots אֲנִי לְדוֹדִי וְדוֹדִי לִי «J’appartiens à mon bien-aimé et mon bien-aimé m’appartient » (Cantique des cantiques 6,3) forme le mot אלול (Eloul) c’est-à-dire, que pendant le mois d’Eloul toutes nos pensées doivent se porter vers D.ieu, afin qu’à Son tour la pensée de D.ieu se porte sur nos consciences.

D’autre part, la valeur numérique des dernières lettres de ces quatre mots אֲנִי לְדוֹדִי וְדוֹדִי לִי est quarante, allusion au mois d’Eloul et aux dix jours de Techouva, soit quarante jours au total, période propice et favorable au retour à D.ieu.

Il est fort recommandé pendant cette période, de réciter avec plus de ferveur la cinquième bénédiction de la Amida (prière pour le repentir [cf. L’Echelle de Jacob de Y. Amsellem]) et de prier pour ses proches et ses amis qui se sont éloignés de la voie de D.ieu, en y mentionnant leur nom.

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Seli’hot et quarante jours

Seli’hot et quarante jours

1. Il est d’usage de réciter les Seli’hot (prières spécifiques demandant le pardon, et supplications) depuis le début du mois d’Eloul jusqu’au jour de Kippour, car cette période correspond au temps nécessaire qu’il fallut à Moché notre maître pour obtenir le pardon divin et descendre du Mont Sinaï avec les nouvelles tables de la loi.

(Les premières tables de la loi furent brisées par Moché Rabbénou lorsqu’il vit le peuple s’adonner à l’idolâtrie autour du veau d’or, à sa descente du Mont Sinaï).

2. Ces quarante jours sont des jours de miséricorde et d’agrément pour tout le peuple d’Israël.

Ils sont couronnés par le jour de Kippour,le jour où D.ieu accepta le pardon après la faute du veau d’or et dit à Moché Rabbénou : « J’ai pardonné ainsi que tu me l’as demandé » (Nombres 14,20).

C’est ainsi que le jour de Kippour devint le jour du pardon des fautes d’Israël pour toutes les générations à venir et le jour du don de la Torah (deuxièmes tables de la loi).

3. C’est pendant cette période que D.ieu se trouve proche de son peuple ainsi que le relate le prophète: «Recherchez D.ieu quand Il est accessible, invoquez Le quand Il est proche. » (Isaïe 55,6) 

Aussi cette période est-elle la plus propice pour le retour aux sources ou Techouva.

4. Nos Sages ont institué la lecture des Seli’hot pendant quarante jours (excepté le chabbat) et la sonnerie du Chofar pendant un mois [dans certaines communautés] dans le but d’attirer l’attention sur le jour de Roch Hachana, jour de jugement universel, afin de permettre à l’être humain de se préparer et de pouvoir corriger la trajectoire de sa vie.

5. Les sages et disciples des sages qui, occupés par leurs études les premières heures de la nuit ne peuvent se lever tôt pour les Seli’hot tous les jours, sous peine d’annuler une partie de leur étude de Torah, veilleront à s’associer avec la communauté plusieurs fois dans le mois d’Eloul, ainsi que pendant les dix jours de Techouva (entre Roch Hachana et Kippour)

6. Il en est de même pour les enseignants et maîtres d’écoles, et de tous ceux qui se levant tôt pour réciter les Seli’hot, ne peuvent exercer leur activité professionnelle avec loyauté.

Il est bon qu’ils s’associent à la lecture des Seli’hot avant l’office du matin (Cha’hrit)

7. Celui qui se lève à l’aube ou avant l’aube pour la lecture des Seli’hot veillera à ne pas somnoler pendant l’office du matin revêtu du Talit et des Tefiline.

Un grand principe a été énoncé concernant le service divin : conserver les principes essentiels et ajouter dans les détails plutôt que de négliger les principes essentiels et donner une importance exagérée aux détails.

8. Le principe essentiel des Seli’hot est de lire attentivement et avec ferveur les différents passages et particulièrement les treize attributs de D.ieu tout en s’efforçant de comprendre ce qu’on lit avec un cœur brisé et contrit.

9. Chacun devra au moment de la lecture du Vidouï (aveu des fautes : achamnou, bagadnou etc.) faire un examen de conscience et revenir à D.ieu après s’être égaré pendant les onze derniers mois de l’année.

10. Il est d’usage dans certaines communautés de sonner le Chofar le matin après l’office pendant tout le mois d’Eloul.

Le Chofar est le meilleur instrument pour réveiller nos consciences comme dit le prophète : « Le son du Chofar pourrait-il retentir dans la ville sans que la population ne soit alarmée ? » (Amos 3,6)

11. Il est d’usage dans toutes les communautés de réciter le Psaume 27 après l’office du matin depuis Roch ‘Hodech Eloul jusqu’à Hochana Rabba.

Quizz (2)

Seli’hot – Les décisions du ROY/Quizz

Questions – Réponses : Les décisions du ROY (Rav Ovadia Yossef chlita)

rav Ovadia1. Quel est le moment propice pour réciter les Seli’hot ?
Le moment propice pour réciter les Seli’hot commence à partir de la moitié de la nuit (‘hatsot) jusqu’à l’aube. Seule cette partie de la nuit est favorable alors que la première partie de la nuit ne l’est pas.

2. Comment calculer l’heure de ‘hatsot (la mi-nuit) ?
On ajoute douze heures à la mi-journée, calculée depuis l’aube jusqu’à la nuit. (Exemple : si la mi-journée est à 12h45 la mi-nuit ou ‘hatsot sera 0h45)

 3. Doit-on réciter les bénédictions de la Torah avant de lire les Seli’hot ?
Après un sommeil dans la nuit, il est nécessaire de réciter les bénédictions de la Torah (car les Seli’hot contiennent des versets de la Torah).

Il est d’usage de les précéder par les bénédictions du matin (birkot hacha’har).

Si les Seli’hot sont récitées après une soirée d’étude sans sommeil préalable, il n’est pas nécessaire de réciter les bénédictions de la Torah.

4. Une communauté qui ne peut réunir les fidèles pour réciter les Seli’hot à cette période de la nuit peut-elle le faire dans la journée ?
Oui, avant l’office du matin (cha’hrit) ou même avant l’office de min’ha.

5. Un fidèle qui lit seul les Seli’hot peut-il lire tous les passages ?
Il peut lire les treize attributs comme s’il lit des versets de la Torah accompagnés de notes musicales (ta’amim).

Il s’abstiendra de lire les passages écrits en araméen.

Selon nos Sages, les anges ne comprenant pas l’araméen, une prière récitée individuellement et nécessitant l’aide des anges ne peut être récitée en araméen.

Par contre, la Présence Divine accompagnant une assemblée de dix personnes, la prière qui y est récitée ne nécessite pas l’aide des anges. Les passages en araméen peuvent donc y être lus.

6. Celui qui écoute les Seli’hot retransmis en direct à la radio ou par satellite peut-il répondre Amen au Kaddich ou réciter les treize attributs ?
Oui, pour toute émission en direct.

rambam

Règles relatives à la Téchouva, Maïmonide

Chapitre premier

1. Si quelqu’un transgresse intentionnellement ou involontairement, un des commandements de la Torah, que ce soit un  commandement positif ou un interdit, et qu’il se repente (il fait téchouva), il devra faire l’aveu de ses fautes devant D.ieu, béni soit-il, comme il est dit:

« Si un homme ou une femme s’est rendu coupable envers une personne (et par là a commis une faute grave envers D.ieu)…  cet   individu devra faire l’aveu de sa faute. » (Nombres 5 ,6-7).

Cet aveu devra être verbal et fait partie des commandements positifs.

Comment faire l’aveu de ses fautes?

On doit exprimer verbalement la formule suivante : « De grâce, D.ieu j’ai fauté (involontairement), j’ai fauté (intentionnellement), je me suis rebellé devant Toi. J’ai agi de telle ou telle façon, mais je m’en repens. J’ai honte de mes actes et ne récidiverai jamais. »

Tel est l’essentiel de l’aveu, mais celui qui le fait plus  longuement et en détails est digne de louange.

De même, ceux qui ont l’obligation d’offrir un sacrifice expiatoire pour une faute involontaire, ou un sacrifice délectif pour une transgression intentionnelle, devront, pour se faire pardonner, faire téchouva et exprimer l’aveu verbalement, comme il est écrit:

« Il devra faire l’aveu de la faute qu’il a commise » (Lévitique, 5,5).

Ceux qui sont passibles de peine de mort ou de flagellation, ne sont absous par leur châtiment qu’à condition qu’ils fassent téchouva et qu’ils fassent l’aveu de leurs fautes.

De même, celui qui offense son prochain ou lui cause un dommage matériel, devra pour obtenir le pardon de sa faute, malgré l’indemnisation des dommages, faire l’aveu de ses fautes  et prendre la décision de ne jamais récidiver, comme il est dit:

« (Si un homme ou une femme) s’est rendu coupable envers une personne … » (Nombres 5, 6).

2. Le bouc émissaire [à l’époque du Temple], servant d’expiation à tout Israël, c’est au Grand Prêtre, en tant que porte-parole de tout le peuple, que revenait l’aveu, comme il est dit:

« (Aaron) fera l’aveu de toutes les iniquités des enfants d’Israël » (Lévitique, 16, 21).

Le bouc émissaire servait d’expiation à toutes les transgressions de la Torah, légères ou graves, volontaires ou involontaires, conscientes ou inconscientes quand le fauteur se repentait. Sans téchouva, le bouc émissaire n’avait un effet réparateur que pour les fautes légères.

Comment définir les fautes légères et les fautes graves?

Sont considérées comme graves les fautes passibles de peine de mort  ou de Caréte (retranchement de l’âme de sa source divine) ainsi que les serments vains ou faux.

Les fautes légères correspondent, elles, à tous les autres interdits de la Torah ainsi qu’aux transgressions des commandements positifs non sanctionnés par Caréte.

3.  A notre époque, le Temple et l’autel n’existant pas, il ne reste plus que la téchouva.

La téchouva expie toutes les fautes. L’impie même après avoir  fauté durant toute sa vie, s’il se repent à la fin de ses jours, aucune de ses fautes ne sera retenue  , comme il est dit: « Les iniquités de l’impie ne le mettront pas en échec le jour où il renoncera à sa perversité » (Ezéchiei 33, 12).

En outre, la sainteté inhérente au jour de Kippour procure le pardon aux repentants, ainsi qu’il est dit: « Car en ce jour le pardon vous sera accordé » (Lévitique 16, 30).

4.  Bien que la téchouva procure le pardon pour toutes les fautes et que le jour de Kippour ait un pouvoir expiatoire, l’expiation n’est immédiate que pour certaines fautes alors que pour d’autres elle est différée.

Comment?

  • Si quelqu’un a manqué d’observer un commandement positif dont la transgression n’entraîne pas de Caréte, il est pardonné sur le champ s’il fait téchouva. Il appartient à la catégorie à laquelle s’applique le verset: « Revenez, enfants rebelles! Je guérirai vos égarements » (Jérémie  3, 22).
  • Dans le cas où il a transgressé une défense non passible de Caréte ni de peine de mort, et qu’il se repent, son repentir le protège [de toute sanction], mais seul le jour de Kippour lui sert d’expiation. A ce cas se rapporte le verset: « Car en ce jour le pardon vous sera accordé » (Lévitique 16, 30).
  • Enfin, s’il a transgressé des défenses passibles de Caréte ou de la peine de mort et qu’il se repent, son repentir et le jour de Kippour n’auront pour effet que le protéger, mais seules les souffrances qu’il subira lui procureront l’expiation complète. Il ne bénéficiera d’une purification totale qu’après avoir enduré ces souffrances. A ce propos il est dit: « Je châtierai leur rébellion avec une verge, leur impiété par des fléaux » (Psaumes 29,33).

Ces règles ne sont applicables qu’à celui qui n’a pas profané le nom divin en transgressant une loi de la Torah. Mais s’il a commis un tel délit, quoiqu’il s’en soit repenti, que le jour de Kippour arrive et le trouve encore dans sa téchouva, et qu’il subisse des souffrances — ce n’est que par sa mort que sa faute sera totalement expiée.

Les trois facteurs: téchouva, Kippour et souffrances lui serviront de protection, et sa mort de purification, comme il est dit : « L’arrêt de D.ieu a été révélé à mes oreilles: Je le jure, ce péché ne vous sera point pardonné jusqu’à votre mort » (Isaïe 22, 14).

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Règles relatives à la Téchouva 2, Maïmonide

Deuxième chapitre  

  1. Le test d’une parfaite téchouva est celui qu’affronte l’homme qui, se retrouvant dans les circonstances semblables à celles qui l’ont amené à commettre une transgression, surmonte la tentation, non point par crainte ou par affaiblissement de son désir, mais par souci de téchouva.

Par exemple, si quelqu’un ayant eu des rapports interdits avec une femme, est amené à se retrouver de nouveau seul avec elle, dans le même pays où il a fauté, et résiste à son attrait, malgré son amour et son désir physique, et ne succombe pas à son penchant, on peut dire de lui que c’est un ba’al téchouva (un repentant).

C’est cette vertu-là que le roi Salomon recommande:

« Souviens-toi de ton Créateur aux jours de ta jeunesse avant qu’arrivent les mauvais jours et que surviennent les années dont tu diras: elles n’ont pas d’agrément pour moi.» (Ecclésiaste 12,1).

Cependant, celui qui se repent dans sa vieillesse — alors qu’il ne peut plus faire ce qu’il aurait fait dans son passé, quand bien même sa téchouva n’est pas de qualité supérieure — sera considéré comme ba’al téchouva. Eût-il même fauté toute sa vie et s’étant repenti le jour de sa mort, toutes ses fautes lui seront pardonnées, ainsi qu’il est dit :

« Avant que ne s’obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et qu’après la pluie, les nuages assombrissent à nouveau la lumière …» (Ecclésiaste 12,2).

Il s’agit du jour de la  mort. Nous en déduisons que celui qui se souvient de son Créateur et se repent même au jour de sa mort, obtient le pardon.

  1. En quoi consiste la téchouva ?

Il faut abandonner sa faute, l’écarter de sa pensée et décider intérieurement de ne plus récidiver, comme il est écrit:

« Que le pervers abandonne sa voie…» (Isaïe 55,7)

Il doit aussi regretter le passe comme il est dit:

« Après m’être écarté de ma mauvaise voie, j’ai regretté d’avoir fauté» (Jérémie 31, 18).

[La sincérité de son amendement doit être telle] que D.ieu, qui connaît le secret de sa conscience, doit pouvoir témoigner de sa résolution de ne plus jamais récidiver, d’après le verset: « Prenez (D.ieu à témoin), armez vous de paroles (de repentir) et revenez à D.ieu en lui disant : « Nous ne dirons plus   » nos dieux » à l’œuvre de nos mains» (Osée 14, 3-4).

Il doit faire l’aveu verbalement et  exprimer les résolutions prises intérieurement.

  1. Celui qui fait l’aveu de ses fautes verbalement sans avoir pris la décision de s’amender, ressemble à celui qui, [s’étant rendu impur par le contact du cadavre d’un reptile], plonge dans un bain de purification mikvé tout en gardant le reptile dans sa main. Or ce bain rituel n’a aucun effet sur l’impur si celui-ci ne se débarrasse pas d’abord du reptile.

C’est dans ce sens que nous lisons:

«Quiconque fait l’aveu verbalement de ses fautes  et y renonce obtient miséricorde» (Proverbes 28,13)
La faute doit être mentionnée en détails  comme nous
l’apprenons du verset:

«De grâce D.ieu, ce peuple est coupable d’une grande faute, ils ont fabriqué un dieu d’or» (Exode32,31)

  1. Voici certains sentiers qui mènent à la téchouva:

Invoquer D.ieu constamment en pleurs et supplications, pratiquer la bienfaisance selon ses moyens, s’éloigner totalement de l’objet de son délit, changer son nom en signifiant: je ne suis plus la même personne qui a commis de telles actions, améliorer son comportement en empruntant le droit chemin et s’exiler de son lieu de résidence, car l’exil expie le péché en provoquant un sentiment de soumission qui pousse à devenir humble et modeste.

  1. Il est vivement recommandé de faire l’aveu de ses fautes   en public et de dénoncer les délits commis, en relevant les torts causés au prochain, dans ces termes: « Certes j’ai fauté envers un tel et je lui ai fait tel ou tel tort, mais aujourd’hui je m’en repens et je le regrette». Celui qui, par orgueil, cache ses fautes au lieu de les avouer, sa téchouva n’est pas intègre, comme il est dit: «Quiconque dissimule ses fautes ne réussira pas (à s’amender)…» (Proverbes 28,13).

A quelles fautes s’applique tout ceci?  A celles commises envers son prochain. En ce qui concerne celles commises envers D.ieu il n’est pas tenu de les publier et, s’il l’a fait, c’est une insolence. Il exprimera son repentir et exposera ses fautes devant D.ieu tout en faisant l’aveu de ses fautes en public sans aucune précision. C’est pour le bien du repentant que sa faute ne soit pas divulguée, comme il est dit: «Heureux celui dont les péchés sont remis, dont les fautes sont couvertes» (Psaumes 32,1)

  1. Bien que la téchouva et la prière soient toujours profitables, leur effet est des plus bénéfiques pendant la période des dix jours de repentir (de Roch Hachana à   Kippour), car elles sont immédiatement agréées, comme il est écrit:

«Cherchez D.ieu pendant qu’il est accessible, invoquez Le lorsqu’Il est proche»  (Isaïe 55,6)

A qui cela s’adresse-t-il? A l’individu en tant que tel, car en ce qui concerne la communauté, si la téchouva de ses membres et leur imploration sont sincères, elles sont agréées à n’importe quel moment de l’année, ainsi qu’il est dit:

«Comme Hachem notre D. qui nous est accessible chaque fois que nous L’invoquons» (Deutéronome 4,7).

  1. Le jour de Kippour est le moment propice à la téchouva aussi bien individuelle que collective. Il offre au peuple d’Israël le pardon et l’absolution finale. C’est pourquoi nous devons tous nous repentir et faire l’aveu de nos fautes verbalement, le jour de Kippour. Cette mitsva de vidouï (aveu) débute la veille du jour de Kippour avant le dernier repas, par crainte qu’on puisse suffoquer en mangeant, avant d’avoir pu faire l’aveu de ses fautes.

Bien qu’ayant déjà prononcé ce vidouï  avant le repas, on le reprend le soir de Kippour lors de la prière de ‘Arbit et on le répète encore le lendemain, jour de Kippour, lors des offices de Cha’hrit, Moussaf, Min’ha et Né’ila.

Quand prononce-t-on le vidouï? Pour l’individu, à la fin de la prière de la ‘Amida pour l’officiant, au milieu de la ‘Amida, lors de la quatrième bénédiction.

Le vidouï à l’usage de tout Israël est le suivant: « Certes, nous avons fauté… » Cette phrase est l’essentiel de l’aveu. S’il fait l’aveu de ses fautes ce  Kippour, il pourra les rappeler le Kippour suivant, même s’il n’a pas commis de nouveau ces mêmes fautes  comme il est dit: « Car je reconnais mes fautes et ma transgression est constamment présente devant moi » (Psaumes 51,5)

  1. Aussi bien la téchouva que le jour de Kippour ne procurent le pardon que pour les fautes commises envers D.ieu telles que la consommation d’aliments interdits, les relations sexuelles proscrites ou autres fautes du même ordre. Mais en ce qui concerne les fautes commises envers son prochain, telles que les dommages corporels, la malédiction ou le vol, le pardon ne sera accordé qu’après réparation du tort et demande d’excuses. Il n’est pas suffisant d’indemniser l’offensé. On doit aussi l’apaiser et lui demander pardon. Il en va de même pour celui qu’on a offensé verbalement. On doit insister jusqu’à obtenir son pardon. Si l’offensé se refuse à pardonner, l’offenseur se présentera à lui, accompagné d’une délégation de trois de ses amis pour intercéder en sa faveur. S’il ne se réconcilie pas, la démarche sera répétée une deuxième puis une troisième fois, mais s’il continue à refuser son pardon, on se retirera, car par son refus entêté c’est lui qui devient le fauteur.

Mais si on a offensé son maître, on doit s’adresser à lui-même mille fois jusqu’à obtenir son
pardon.

  1. L’offensé doit se garder d’être intransigeant en refusant la réconciliation, mais au contraire être conciliant et peu
    enclin à la colère, et lorsque l’offenseur lui présente des excuses, il doit lui pardonner sincèrement et de bon cœur. Même si sa souffrance est grande et l’offense grave, il ne doit pas se venger, ni garder rancune. C’est ce comportement et cette droiture de cœur qui caractérisent la descendance d’Israël, par opposition aux nations au cœur « incirconcis » dont la colère subsiste éternellement. C’est ainsi qu’au sujet des Gabaonites, du fait de n’avoir pas pardonné et de ne s’être pas réconciliés, il est écrit:

«Les Gabaonites n’appartiennent pas aux enfants d’Israël»   (2 Samuel 21, 2)

  1. Si quelqu’un commet une faute contre son prochain et que ce dernier meurt avant que l’offenseur  n’ait présenté ses excuses, il amènera dix hommes sur sa tombe et déclarera devant eux: «J’ai fauté envers Hachemieu d’Israël et envers cet homme en agissant avec lui de telle et telle façon». S’il lui devait de l’argent, il le rendra aux héritiers. S’il ne lui connaît pas d’héritier, il déposera les fonds au tribunal et y fera l’aveu de sa faute.
rav-ovadia

Seli’hot Quizz – Les décisions du Rav Ovadia Yossef Zatsal

1. Quel est le moment propice pour réciter les Seli’hot ?
Le moment propice pour réciter les Seli’hot commence à partir de la moitié de la nuit (‘hatsot) jusqu’à l’aube. Seule cette partie de la nuit est favorable alors que la première partie de la nuit ne l’est pas.

2. Comment calculer l’heure de ‘hatsot (la mi-nuit) ?
On ajoute douze heures à la mi-journée, calculée depuis l’aube jusqu’à la nuit. (Exemple : si la mi-journée est à 12h45 la mi-nuit ou ‘hatsot sera 0h45)

 3. Doit-on réciter les bénédictions de la Torah avant de lire les Seli’hot ?
Après un sommeil dans la nuit, il est nécessaire de réciter les bénédictions de la Torah (car les Seli’hot contiennent des versets de la Torah).

Il est d’usage de les précéder par les bénédictions du matin (birkot hacha’har).

Si les Seli’hot sont récitées après une soirée d’étude sans sommeil préalable, il n’est pas nécessaire de réciter les bénédictions de la Torah.

4. Une communauté qui ne peut réunir les fidèles pour réciter les Seli’hot à cette période de la nuit peut-elle le faire dans la journée ?
Oui, avant l’office du matin (cha’hrit) ou même avant l’office de min’ha.

5. Un fidèle qui lit seul les Seli’hot peut-il lire tous les passages ?
Il peut lire les treize attributs comme s’il lit des versets de la Torah accompagnés de notes musicales (ta’amim).

Il s’abstiendra de lire les passages écrits en araméen.

Selon nos Sages, les anges ne comprenant pas l’araméen, une prière récitée individuellement et nécessitant l’aide des anges ne peut être récitée en araméen.

Par contre, la Présence Divine accompagnant une assemblée de dix personnes, la prière qui y est récitée ne nécessite pas l’aide des anges. Les passages en araméen peuvent donc y être lus.

6. Celui qui écoute les Seli’hot retransmis en direct à la radio ou par satellite peut-il répondre Amen au Kaddich ou réciter les treize attributs ?
Oui, pour toute émission en direct.