Chaque commandement que nous observons fait que nous nous attachons à notre Créateur. Le mot mitsvah est apparenté à l'araméen tzavta qui veut dire : « être en compagnie ». Si l’observance d’un commandement nous met en « compagnie de D. » cela est encore plus vrai lorsqu’il s'agit de la prière.
En effet, rien ne rapproche davantage l'homme de son Créateur qu’une prière émanant d’un cœur sincère.
Le premier échelon : comprendre le sens premier de la prière
Les prières ont été composées par nos Sages sous inspiration divine et ordonnées comme une « échelle » nous conduisant à une inspiration de plus en plus grande. D’abord et avant tout, il nous faut saisir leur sens premier et immédiat d’où l’importance de la traduction linéaire agrémentée de notes de bas de page. Dans un deuxième temps est abordée la signification profonde de chacune des dix-neuf bénédictions à travers des explications approfondies étayées par de nombreux extraits de la Torah écrite et orale.
Aux échelons supérieurs : la signification profonde de la prière
La tefilah est un commandement divin, une mitsva. D. nous a ordonné d’adresser nos prières à Lui seul. Aux moments de détresse, nous nous tournons vers Lui afin qu'Il nous vienne en aide. Aux heures de réconfort, nous Lui exprimons notre gratitude. Lorsque nos désirs sont exaucés, tous les jours nous continuons à prier pour demander à D. de continuer à nous dispenser Ses grâces et de subvenir à nos besoins jour après jour. La vraie prière dépasse les simples paroles qui sortent des lèvres : elle doit venir du cœur : « Rav Ami dit : la prière que prononce un homme n'est entendue que s'il place son cœur dans ses mains comme il est dit : «' Elevons nos cœurs avec nos mains vers D. qui est au ciel.’ (Lamentations 3,41) » (Taanit 8a)
La prière est l’une des quatre choses nécessitant un renforcement constant
Bien que nos Sages nous prescrivent de participer aux trois prières quotidiennes, ils recommandant qu’elles ne deviennent pas une pratique machinale et routinière : "Quand tu pries, ne considère pas ta prière comme une observance fixe mais comme un appel à la miséricorde et à la bonté du Tout-Puissant.'' (Avot 2,18)
Le Talmud donne diverses définitions du mot « observance fixe-keva » :
- « Ce terme vise celui pour qui la prière est une corvée, qui ne la récite pas sur le ton de la supplication et se montre incapable d'y ajouter quoi que ce soit. » (Berakhot 29b)
- « Ne commençons jamais à prier quand nous sommes d’humeur soucieuse ou indolente, gaie ou bavarde, légère ou frivole. Prions lorsque nous sommes pénétrés de la joie liée à l'accomplissement des commandements. » (Berakhot 31a)