Chapitre 4 – Information connue et repentir
- Rapporter une information connue
Il est interdit de colporter une information auprès d’une personne qui en connaît déjà la teneur puisque cela risque d’attiser à nouveau les haines.
- Devant deux personnes
Si une personne a dénigré son prochain en présence de deux auditeurs, et que l’un d’eux le rapporte à la victime, il demeure interdit au second d’en faire de même, bien qu’il n’ajoute rien au récit. La raison en est que même si la victime a déjà prêté foi au premier rapport, le second risque d’accroître son animosité envers le médisant.
- Se repentir de la Rekhilout
Le seul moyen de se repentir de la Rekhilout est d’obtenir le pardon de celui que l’on a mis en cause. Après quoi, il convient de suivre les règles de la pénitence exposées au chapitre 4, sur les Lois de la Médisance.
Chapitre 5 – Entendre de la Rekhilout et se repentir
- Entendre de la Rekhilout
Il est interdit d’entendre de la Rekhilout, même si l’on est fermement résolu de ne pas la tenir pour vraie. A plus forte raison est-il interdit d’y croire. Cet interdit est gravissime tout comme pour la médisance, et nos Sages enseignent que celui qui l’enfreint mérite d’être jeté aux chiens.
- Entendre de la Rekhilout afin de se prémunir contre un préjudice
Cependant, il est permis d’entendre de la Rekhilout à celui qui a de sérieuses raisons de penser qu’il risque quelque préjudice et qui souhaite s’en prémunir. Cependant, il est interdit d’y prêter une foi absolue.
- Prendre des renseignements afin d’éviter un dommage
Celui qui a des raisons de penser qu’une personne a l’intention de lui nuire est en droit de prendre des renseignements sur son compte même au risque d’entendre des déclarations dénigrantes du moment que son but est de se prémunir.
- Refuser un service à la personne incriminée
Etant entendu qu’il nous est interdit tenir les colportages pour vrai – même dans le cas où l’on aurait le droit d’y prêter l’oreille afin d’éviter un dommage, par exemple – il est également défendu de refuser un service ou quelque faveur, d’embarrasser, de nuire ou de témoigner de l’antipathie à la personne qui nous a dénigré ou lésé, comme pour tout autre juif.
- Découvrir ce que l’on a dit sur son compte
Il est interdit de demander à autrui ce que d’autres ont dit sur notre compte. Généralement, nous avons tendance à croire la personne qui nous révèle qu’un autre a parlé de nous de manière désobligeante ; il vaut donc mieux l’éviter.
- Accorder le bénéfice du doute
Même dans le cas où les faits rapportés sont véridiques et que les intentions de la personne qui a parlé ou agi à notre détriment étaient véritablement malveillantes, nous sommes tenus de la juger favorablement, ce qui est une obligation de la Torah !
- Comment se repentir d’avoir prêté foi à de la Rekhilout?
Quiconque a entendu de la Rekhilout et y a cru devra se convaincre de l’inanité des propos qui lui ont été rapportés et prendre la résolution de ne plus jamais écouter ni prêter foi à de telles paroles.