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LES PRINCIPES DE MAÏMONIDE – Le troisième Principe (3/13)

Les fondements de la foi juive

Je croie d’une foi parfaite que D.ieu n’est pas un corps. Les concepts qui se rattachent au corps ne s’appliquent pas à Lui et absolument rien ne Lui ressemble.

 Ygdal

Il n’a aucune apparence de corps. Il n’est pas un corps.

Rien ne peut se mesurer à Sa sainteté.

Commentaires sur la Michna

Le troisième Principe est que D.ieu est totalement non-physique.

Nous croyons que cette Unité [que nous appelons D.ieu] n’est pas un corps ou une force physique.

Rien de ce qui est associé au physique ne peut s’appliquer à Lui d’aucune manière.

Nous ne pouvons pas dire, par conséquent, que D.ieu se meut, réside ou existe en un lieu donné. De telles choses ne peuvent ni lui arriver, ni former une partie de Sa nature intrinsèque.

Lorsque nos Sages parlent de D.ieu, ils enseignent que des concepts tels que combinaison ou séparation ne s’appliquent pas a Lui.

Ils disent dans le Talmud : Il n’y a là-haut ni station assise ni station debout ni, combinaison ni séparation (‘Haguiga 15a).

Le prophète dit : “A qui donc M’assimilerez-vous, à qui vais-Je ressembler, dit le Saint ? (Isaïe 40,25)”. Si D.ieu était physique, Il ressemblerait aux autres objets physiques.

Il est vrai que dans beaucoup d’endroits nos Ecritures saintes parlent de D.ieu en termes physiques. C’est ainsi que nous trouvons des concepts comme : marcher, se tenir debout, être assis et parler, employés à Son propos. Nos Sages nous enseignent que l’Ecriture, dans tous ces cas, ne parle que métaphoriquement, d’où leur adage : “La Torah parle dans le langage de l’homme (Berakhot 31b).”

La Torah nous enseigne ce troisième Principe en disant : “Vous n’avez vu aucune figure (Deutéronome 4,15).” Nous ne pouvons concevoir D.ieu comme possédant une image ou une forme. Ceci parce qu’il n’est pas un être physique ou une force, comme nous l’avons vu plus haut.

Code, Fondements de la Torah

(Yad, Yessodé haTorah) :

1,8. Il est clairement indiqué, tant dans la Torah que dans les Prophètes, que D.ieu n’a ni corps ni aucun autre attribut physique.

C’est ainsi qu’il est écrit : “Hachem, votre D.ieu, est D.ieu en haut dans le ciel comme ici-bas sur la terre (Josué 2,11).”

Un corps physique, par contre, ne peut être en deux endroits en même temps.

La Torah déclare de même : « Vous n’avez vu aucune figure (Deutéronome 4,15) ».
D.ieu a dit de surcroît à Son prophète : “A qui donc M’assimilerez-vous, à qui vais-Je ressembler ? ” (Isaïe 40,25). Si D.ieu était un être physique, Il ressemblerait aux autres objets physiques.

1,9. Une fois ceci tenu pour vrai, il se peut que nous ayons du mal à comprcndre certains passages de la Torah. Nous y trouvons des         expressions comme: « Sous Ses pieds » (Exode 24, 10) et « écrites par le doigt de D.ieu » (Ibid. 31,18) ou bien  »1a main de D.ieu » , « les yeux de Dieu  » ou « les oreilles de D.ieu ».

Toutes ces expressions constituent en fait des adaptations à l’intellect humain, qui ne peut penser qu’en termes physiques. C’est pourquoi la Torah parle dans le langage de l’homme.

Elles sont toutes des métaphores. Nous trouvons par exemple dans la Torah des expressions comme : “J’aiguiserai l’éclair de Mon glaive! ” (Deutéronome 32,41). Pouvons-nous dire que D.ieu a une épée, ou qu’iL a besoin d’une épée pour donner la mort? Nous comprenons bien que l’expression est employée allégoriquement. Il en est de même de toutes les formules similaires.

Nous pouvons justifier cette opinion en rappelant que les différents prophètes décrivent D.ieu sous des formes diverses. C’est ainsi que l’un d’eux dit avoir vu D.ieu “avec un vêtement de la blancheur de la neige” (Daniel 7,9), et un autre avec des vêtements teints de rouge” (Isaïe 63,1). Moïse lui- même a vu D.ieu à la Mer Rouge comme un homme puissant menant le combat alors qu’au Sinaï il a eu la vision d’un officiant à la prière enveloppé [dans son Talit ].

De tout ceci, nous déduisons que D.ieu n’a ni forme ni figure, et que ces descriptions ne sont rien d’autre que des visualisations prophétiques. :

La véritable nature de D.ieu est hors d’atteinte de l’intellect humain. L’homme est totalement incapable de saisir ou de comprendre D.ieu. Nous lisons ainsi : « Prétends tu pénétrer le secret insondable de D.ieu, saisir la perfection du Tout-Puissant ? (Job 11, 7)

1.10. Aussi nous faut-il comprendre ce que Moïse voulait dire en demandant à D.ieu : “Laisse-moi voir, je Te prie, Ta Gloire” (Exode 33,18).

Moïse voulait saisir la véritable nature de D.ieu. Il voulait comprendre cela de la même manière qu’une personne en connaît une autre quand elle voit son visage. Ses traits sont alors gravés dans l’esprit de l’observateur, et elle est perçue comme un individu, distinct de tous les autres.

Voilà ce que désirait Moïse. Il voulait appréhender la nature de Dieu à un degré tel que son esprit l’aurait distinguée de tout le reste dans l’existence.

D.ieu a répondu à Moïse que c’était impossible. L’intellect d’un homme vivant, composé du corps et de l’âme, ne peut en aucun cas appréhender cela. [C’est pourquoi II a répondu à Moïse : “Tu ne saurais voir Ma face ; car nul homme ne peut Me voir, et vivre. (Ibid. 33,20)”]

Toutefois, D.ieu a révélé à Moïse des choses qui n’avaient jamais été révélées auparavant, et qui ne seront plus jamais révélées. De sorte que Moïse a acquis l’aptitude à distinguer D.ieu de tout ce qui existe d’autre. Mais c’était comme contempler une personne de dos, où tout ce que l’on voit est son corps et son habillement. On peut tout de même le distinguer comme individu [mais ce n’est pas comme si on le voyait de face]. La Torah y fait allusion lorsqu’elle indique [que D.ieu a dit à Moïse] : “Tu Me verras par derrière ; mais Ma face ne peut être vue (Ibid. 33,23).”

1.11 : Du moment que D.ieu n’est pas un corps ni aucune sorte d’entité physique, il est évident que rien de ce qui est associé au physique ne peut s’appliquer à Lui.

Nous ne pouvons pas lui appliquer des concepts comme combinaison et séparation, position et taille, en haut et en bas, droite et gauche, devant et derrière, assis et debout.

Il n’existe pas non plus dans le temps. Des concepts comme début, fin et âge ne peuvent donc s’appliquer à Lui.

D.ieu n’est pas davantage sujet à changement, puisque rien ne peut faire qu’il change.

Nous ne pouvons donc pas lui appliquer des concepts comme la vie et la mort au sens physique. Nous ne pouvons pas employer des termes comme sagesse et sottise dans le sens où nous en usons en parlant d’un être humain. Des états comme le sommeil ou l’éveil, la colère ou le rire, la joie ou la tristesse, ne s’appliquent à Lui d’aucune manière. Il ne reste pas silencieux pas plus qu’il ne parle comme le fait une personne.

C’est pourquoi nos Sages nous enseignent : “Il n’y a là-haut ni station assise ni station debout, ni combinaison ni séparation.”

1,12. Il nous faut donc comprendre que toutes les fois que la Torah ou les Prophètes parlent de D.ieu, ils le font d’une façon métaphorique et allégorique.

Ceci est vrai des expressions ci-dessus mentionnées. Ceci est vrai également des expressions comme : “Celui qui réside dans les cieux en rit (Psaumes 2,4).”, “Ils M’ont irrité par des dieux nuls”.(Deutéronome 32,21). et “Autant D.ieu se réjouit… (Ibid. 28,63). »

A propos de telles expressions, nos Sages disent que la Torah parle dans le langage de l’homme.” D.ieu d’ailleurs a dit Lui-même à Son prophète : “Est-ce vraiment Moi qu’ils irritent? (Jérémie 7,19).”

D.ieu à dit a Son prophète : “Je suis Dieu, Je ne change pas (Malachie 3,6).Or, si D.ieu était heureux par moments et irrité à d’autres, Il serait de fait changeant. [Il est donc évident qu’aucun de ces états ne peut s’appliquer à Lui de quelque manière.]

Tous ces états n’existent que chez les êtres physiques, qui vivent dans le monde d’ici-bas. Nous “vivons dans des maisons d’argile, dont les fondations sont dans la poussière.” . D.ieu, par contre, est au-dessus de toutes ces choses.

 Code repentance

(Yad, Techouva)

3,7 :Cinq catégories de personnes font partie des mécréants: Celui qui admet qu’il existe un Maitre, mais qui prétend qu’Il est physique ou qu’Il a une forme.

(extrait des Principes de Maïmonide du Rav Aryeh Kaplan zatsal)

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