On ne se promènera pas la veille du 9 Av.
L’usage répandu dans les communautés consiste à consommer un repas nourrissant avant de prier Min’ha. Après quoi on consommera la seouda mafseket.
Le repas qui sépare la journée du jeûne de la journée précédente est appelé seouda mafseket.
Des restrictions spécifiques accompagnent ce repas. On s’asseoit sur le sol et on ne mange qu’un seul mets (plat cuisiné) : un œuf cuit et dur, ou un plat de lentilles (symboles de deuil).
A ce repas, des légumes et des fruits qui se mangent crus, ne comptent pas comme mets, mais cuits, ils représentent deux mets.
Tout ce qui est interdit pendant le 9 Av l’est aussi la veille à partir coucher du soleil.
Règles relatives au 9 Av
L’étude de la Torah est interdite car cette étude procure de la joie (Cf. Psaumes 19,9)
Toutefois il est permis d’étudier le livre de Job, le livre des Lamentations, les passages tristes de Jérémie, ainsi que les midrachim qui s’y rapportent.
Certains passages du Talmud peuvent être étudiés : ceux traitant du deuil, des récits sur le siège et de la prise de Jérusalem.
Il est interdit de se laver à l’eau froide comme à l’eau chaude.
Le matin au lever, on ne se lavera que les doigts de mains, que l’on passera sur les yeux.
Il est aussi interdit de se frictionner pour le plaisir.
Il est interdit de chausser des chaussures en cuir, ou recouvertes de bords de cuir. Sont autorisées des chaussures en toile, caoutchouc.
L’intimité conjugale est interdite.
Il est interdit de saluer son prochain le 9 Av. Même un simple bonjour ou toute autre formule semblable est interdite.
On n’entreprend pas de travail jusqu'à la mi-journée. Mais toute personne craignant D.ieu s’interdira toute la journée, d’effectuer tout travail ou tout commerce pour ne pas détacher son esprit du deuil.
On a l’usage de ne pas s’asseoir sur un banc ou sur une chaise, ni le soir ni lendemain, jusqu'à la mi-journée.
On a l’usage de commencer à préparer le repas qu’après la mi-journée.
Sont dispensés du jeûne : les femmes accouchées les 30 premiers jours, les personnes malades et alitées, certains malades avec contre-indication médicale de jeûner. Ces personnes pourront manger normalement et ne diront pas נחם dans le birkat hamazone .