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Comment remédier à la jalousie ?

Tu sauras aujourd’hui, et tu Le reconnaîtras en ton coeur, que Hachem est D.ieu, dans les cieux en haut et sur la terre en bas, il n’y en a point d’autre.      

(Devarim 39, 4)

Où se trouve D.ieu ?

Cette question fut de tout temps posée aux jeunes et brillants élèves du Talmud Torah.

Lorsque le Rabbi de Kotsk était jeune enfant, on lui posa la question suivante : « Où se trouve le maître du monde ?»

Il répondit : «D.ieu se trouve là où on Le laisse entrer».

Cette même question fut posée à Rabbi Its’hak Méir de Gour dans son enfance, en ces termes : « Its’hak Méir, je te donne un louis d’or si tu me dis où se trouve le Saint béni soit-Il» lui dit-on. « Moi, — répondit sur le champ le jeune enfant—je te donnerai deux louis d’or si tu me dis où D.ieu ne se trouve pas».

Rabbi Akiva Iguer explique ce verset de la façon suivante : Il existe un principe universel, que l’homme éprouve toujours un sentiment de jalousie envers ses semblables. C’est en fait, la nature même de l’homme, et il est quasi impossible de l’en détacher.

Comment donc y remédier ?

Pour Rabbi Akiva Iguer, ce verset donne la solution au problème posé.

«Dans les cieux, en haut» fait allusion au spirituel et au service divin. Dans ce domaine, l’homme devra toujours regarder «en haut», c’est à dire prendre exemple de ceux qui sont supérieurs à lui, en aspirant à toujours faire mieux.  Mais dans le domaine matériel «sur la terre, en bas» il devra regarder ceux qui sont inférieurs à lui, en s’estimant bien heureux de la place qu’il occupe dans l’échiquier social, et en  glorifiant D.ieu pour tous Ses bienfaits.

Torah

Le message universel de la Torah

« Moïse se mit à expliquer cette Loi en ces termes… »

(Deutéronome 1, 5)

Rachi rapporte le midrach disant que le mot béèr (expliquer), éclaircir signifie que Moïse a traduit la Torah en soixante-dix langues. Il est donc indéniable que la Torah a une valeur universelle et que son message concerne l’humanité toute entière.

On peut cependant se demander pourquoi Moïse a attendu la fin de sa vie pour traduire la Torah au monde « Après qu’il ait frappé Si’hon roi des Amoréens qui résidait à ‘Hechbon, et ‘Og roi de Bachan qui résidait à ‘Achtaroth, à Edré’i ». (Deutéronome 1, 4)

 

Le Sfat Emet rapproche le mot béèr (expliquer) du mot bor (puits). Il s’agit du puits que Jacob notre ancêtre  aperçut lorsqu’il arriva à ‘Haran ainsi qu’il est écrit : «Et la pierre sur la margelle du puits était grosse » (Genèse 29, 2). Les troupeaux gardés par les bergers symbolisent les nations du monde et la pierre, c’est la montagne énorme que le géant ‘Og, roi de Bachan, a soulevée pour écraser les Enfants d’Israël. Cette pierre est l’arme terrible que les peuples brandissent pour anéantir, physiquement ou spirituellement, le peuple juif. Ce sont toutes ces civilisations, anciennes ou modernes, qui ont voulu nier et contrer le divin ou contester la vérité du D.ieu d’Israël et l’élection de Son peuple.

Finalement, nous raconte le midrach, cette montagne s’effondra sur ‘Og et il ne put s’échapper car D.ieu fit que ses dents poussèrent et s’insérèrent dans la montagne en l’y retenant prisonnier. C’est alors que Moïse  abattit le géant d’un coup de glaive sur la cheville.

 

Quand les nations seront-elles réceptives au message de la Torah traduite en soixante-dix langues à leur intention ?

Elles le seront lorsque leurs armes ou leurs théories, qui « obturent l’orifice du puits » de la Connaissance, et qui menacent l’accomplissement spirituel et physique d’Israël, se retourneront contre elles et s’effondreront sur les nations qui seront victimes de leur propre philosophie de vie, « après qu’il ait frappé Si’hon… et ‘Og » !

 

Quel est donc le rôle d’Israël ? Comment parviendra-t-il à détruire  ces mythes, édifices impressionnants avec lesquels les nations veulent rivaliser avec lui?

 

Notre combat contre les nations est essentiellement un combat idéologique et notre victoire dépend de notre victoire sur nous-mêmes. Le seul moyen d’y parvenir passe par l’accomplissement de la Torah qui nous apprend à lier, la pensée à l’acte ainsi que nous le rappelle la mitsva des Tephilines.

 

La Torah est supérieure à toutes les doctrines car elle mène l’homme à une maîtrise totale et harmonieuse de son esprit sur son corps. Elle lui apprend à « spiritualiser » la matière.

 

C’est ainsi que Jacob notre ancêtre, qui symbolise la Torah, a réussi d’un seul coup de pouce à soulever l’énorme pierre qui obturait le puits.

 

Notre paracha précède toujours la semaine du 9 Av, date de la destruction du Temple et de sa future reconstruction.

Pour écarter « l’énorme pierre » qui nous menace, nous devons apporter nos petites pierres à l’édifice, celles qui posées patiemment l’une sur l’autre, contribuent à la construction du troisième Temple dans le Ciel comme nous mentionnons dans la quatorzième bénédiction de la ‘Amida: «Tu es source de bénédictions Hachem qui construis (au présent) Jérusalem ». N’est-il pas dit que, lorsque le troisième Temple sera prêt dans le ciel, D.ieu nous le fera descendre tel quel, sur terre ?

Chaque génération poursuit la construction de la précédente et chaque individu y apporte sa part, à condition de ne pas le démolir ! Comment l’homme fabrique-t-il cette pierre? En réfléchissant avant d’agir, au gain immense de la mitsva, comparé à la difficulté de son accomplissement, et aux conséquences d’une transgression, en regard du plaisir qu’elle procure. C’est ainsi que l’homme parviendra à se dominer, et à poser sa pierre sur l’édifice.

Les nations du monde, constatant la faillite de leur système moral face à celui du peuple juif, reconnaîtront la supériorité de la Torah jadis traduite en soixante-dix langues à leur intention : « Et la terre sera recouverte de la connaissance de D.ieu ». (Isaïe 11, 9)

(adapté à partir de Imré Cohen )