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Kippour – Considérations Générales

Le jour de Kippour est le jour le plus solennel de l’année. Il représente l’apogée des 40 jours de prières et de supplications depuis le début du mois d’Eloul.

Par le jeûne et la Techouva qui l’accompagnent, ce jour saint nous offre les moyens d’améliorer nos rapports avec les hommes et notre conduite envers notre Créateur.

Certes, cela exige de nous des efforts, mais D.ieu  par sa bonté suprême, offre à chacun de nous l’occasion de nous purifier de nos fautes une fois par an.

Sous l’influence de la sainteté qui émane de ce jour, nous pouvons mériter une aide céleste qui nous accompagnera toute l’année.

Définition de la Téchouva (Repentir)

  1. La Techouva comprend plusieurs étapes.
  2. L’abandon de la faute.
  3. La résolution définitive de ne plus commettre cette faute.
  4. Le regret de la faute avec conviction et sincérité.
  5. La reconnaissance verbale de la faute ou vidouï.

Rappelons que seules les fautes commises envers D.ieu seront effacées par la Techouva, cependant la Techouva n’a aucune influence sur les fautes commises envers son prochain.

Dans ce dernier cas, il faut absolument s’adresser en premier lieu à l’intéressé et lui demander pardon, après avoir le cas échéant réparé les dommages qui lui ont été causés.

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Le jour de Kippour

Les cinq interdictions

1. Ne pas manger et boire

Généralités :

Tous ont le devoir de jeûner le jour de Kippour y compris les femmes enceintes ou qui allaitent ou accouchées sauf contre indication médicale.

Si le médecin juge l’état d’un malade fragile pour qui le jeûne présenterait un danger, le malade ne devra pas jeûner même s’il déclare être en forme.

Une femme accouchée dans les trois jours est dispensée de jeûner même si elle déclare pouvoir jeûner.

Entre trois et sept jours, si elle déclare pouvoir se passer de manger il lui est permis de jeûner. Dans le cas contraire elle devra manger.

Après sept jours son cas ne présente plus de danger elle devra jeûner comme tout le monde.

On prendra la précaution de compter les jours en comptant 24 heures à partir de la naissance effective du bébé.

Une femme ayant eu une fausse couche après une grossesse de 40 jours a le même statut que la femme accouchée.

Une femme ayant eu deux fausses couches consécutives  à des jeûnes, est dispensée de jeûner.

Toute personne qui au contact de l’odeur d’un aliment se sent mal est considérée comme en danger et devra arrêter de jeûner.

ATTENTION : Toutes les personnes dont l’état ne permet pas de jeûner, devront veiller à manger ou boire selon les conditions suivantes :

Il faut manger à chaque fois une quantité inférieure à 30 cm3, et s’arrêter pendant au moins 9 minutes avant de recommencer à manger.  

Il faut boire à chaque fois une quantité inférieure à 40 ml, et s’arrêter pendant au moins 9 minutes avant de recommencer à boire.  

2. Ne pas se laver

Toute toilette faite pour le plaisir ou l’agrément est interdite même à l’eau froide.

On se lavera les mains au lever du lit et en cas de nécessité jusqu’aux articulations des doigts.

3. S’abstenir de toute onction ou friction (crème, pommade, huile etc..)

4. Ne pas porter de chaussures en cuir

5. S’abstenir de relations conjugales

Toutes ces interdictions débutent la veille de Kippour avant le coucher du soleil et se terminent le lendemain au début de la nuit.


Les prières de Yom Kippour

  1. Kol Nidrei et Arvit
  2. Cha’hrit
  3. Moussaf
  4. Min’ha
  5. Ne’ila / Sonnerie du Chofar

Fin du jeûne

Arvit : On intercale dans la quatrième bénédiction de la Amida   אתה חוננתנו  (le passage spécifique récité à la sortie du Chabbat ou des fêtes (.

L’office sera récité avec concentration et sans empressement.

Birkat Halevana :  On a l’usage de réciter la bénédiction sur la lune pour marquer le renouvellement du mois.

Havdala : récitée sur une coupe de vin ou de jus de raisin.

Il est d’usage de ne pas réciter de bénédiction sur les herbes exhalant un parfum. Si Kippour tombe un Chabbat certains récitent cette bénédiction après avoir consommé le vin ou jus de raisin de la havdala.

Il est d’usage de réciter la bénédiction sur la bougie si et seulement si la bougie de longue durée (supérieure à 26 heures) a été allumée la veille de Kippour.

Cependant si Kippour tombe un Chabbat il est possible de réciter la bénédiction sur une bougie allumée samedi soir dans le cas où il est impossible de se procurer une bougie ayant brûlé pendant tout Kippour.

Une femme dont le mari tarde à rentrer, peut elle-même faire la havdala.

Cependant en cas de soif intense, il est possible de boire de l’eau avant la havdala.

Selon l’opinion de Rav Yossef Karo (auteur du Choul’hane ‘Aroukh) la fin du jeûne est fixée à 72 minutes après le coucher du soleil.

Une bénédiction supplémentaire sera réservée à tous ceux qui ont la possibilité de respecter cet avis (excepté les malades, femmes enceintes ou accouchées).

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La veille de Kippour

On ne dit pas de supplications à l’office du matin (Cha’hrit).

Il est d’usage pour les hommes, d’aller au mikwé (bain d’immersion) pour se purifier spirituellement avant Kippour.

A l’office de Min’ha à la fin de la Amida on récite le vidouï (aveu des fautes).

C’est une mitsva de manger la veille de Kippour  et le jeûne y est interdit.

Le jeûne ainsi que les privations débutent avant le coucher du soleil.

On nettoie la maison, on recouvre la table d’une nappe comme à l’approche d’un jour de fête.

Après avoir consommé le dernier repas avant le jeûne, la maîtresse de maison allumera les lumières de Kippour en récitant la bénédiction requise. Si Kippour tombe un Chabbat elle mentionnera aussi le Chabbat dans la bénédiction.

Après l’allumage, elle récitera aussi la bénédiction שהחיינו.

Avant de se rendre à la synagogue, les parents bénissent leurs enfants.