«Vous serez saints car Je suis Saint, Moi, Hachem votre D.ieu. Honorez, chacun votre mère et votre père et observez mes Chabbat . Je suis Hachem votre D.ieu. » (Lévitique 19, 2-3)
Rachi explique le rapport entre ces deux mitsvot, le respect dû aux parents et l’observance du Chabbat : « Si la Torah nous enseigne le respect des parents, il n’en est pas moins vrai que si ton père t’ordonnait de profaner le Chabbat , tu n’aurais pas le droit de lui obéir. Et il en est de même de tous les autres commandements. » Je suis Hachem votre D.ieu » Toi et ton père vous êtes, tous les deux, astreints à M’honorer, c’est pourquoi, s’il s’agit d’enfreindre Mes paroles, ne l’écoute pas».
La paracha de Kédochim qui nous donne les directives essentielles de notre existence, nous précise ici un point très important dans le domaine de l’éducation de nos enfants. Educateurs et parents se trouvent, en effet, et aujourd’hui plus que jamais, devant un problème ardu : les bouleversements historiques et d’autres circonstances ont eu pour effet que nombre de nos familles ont abandonné plus ou moins les actes religieux même les plus importants. Or, comme ces parents veulent néanmoins rester juifs et sont pleinement conscients de leurs responsabilités, ils confient leurs enfants à des maîtres. Cependant, ces éducateurs savent bien qu’une éducation digne de ce nom ne peut être disjointe d’une éducation à la pratique des mitsvot. Par conséquent, sur le chemin de sa pratique religieuse, l’enfant se trouvera très souvent en butte à l’indifférence, sinon à l’opposition de son milieu familial. Cela peut provoquer un déséquilibre qui risque ou bien de détacher l’enfant de sa famille ou bien de lui faire tourner le dos à toute éducation religieuse.
Comment résoudre cette difficulté ?
Il est certain que l’éducateur devra faire preuve du maximum de doigté pour éviter les heurts entre parents et enfants. Néanmoins, sa tâche se trouvera compliquée du fait qu’en tant qu’éducateur honnête, il ne pourra pas outrepasser certains impératifs religieux. Les parents, de leur côté, doivent être conscients du problème et réaliser en premier lia qu’ils sont les intermédiaires de D.ieu vis-à-vis des enfants qu’il leur as confiés. Les Tables de la Loi portent sur une moitié les devoirs des hommes envers D.ieu. Or le cinquième commandement « Honore ton père et ta mère » fait précisément partie des devoirs de l’homme envers D.ieu !
Pour assumer pleinement leur rôle, les parents doivent donc se préparer à suivre l’évolution de leurs enfants dans la voie du Judaïsme, même si cela devait entraîner un sacrifice de leur part. Ils éviteront ainsi de creuser un fossé qui ne manquera de s’élargir entre eux et leurs enfants, s’ils persistent dans une attitude négative ou hostile à leur égard.
Existe-t-il un plus grand bonheur qu’une famille où règne l’harmonie, la bonne entente, et qui s’épanouit dans le cadre que D.ieu nous a tracé ?