Points essentiels de la section hebdomadaire
Balak roi de Moab prend peur de l’avance spectaculaire du peuple d’Israël, peuple issu d’esclaves sortis d’Egypte, qui veut recouvrir son statut d’indépendance dans sa marche vers le pays de Canaan.
Il préssent que la vielle promesse de D.ieu à Abraham est en train de s’accomplir: « Et la quatrième génération viendra ici car le péché de l’Amoréen n’était pas encore complet jusque là. »(Genèse 15, 16).
Or le territoire qu’Israël avait conquis était précisément celui qu’avaient peuplé les Amoréens.
Pour freiner cette avance, Balak loue les services de Bileam prophète des nations et père de la sorcellerie araméenne, ennemi juré du peuple juif et de son chef Moïse. Le seul recours de ces deux nouveaux alliés Balak et Bileam restait la parole de la malédiction pour contrer efficacement le projet ambitieux d’Israël.
Balak décide alors d’envoyer des messagers à Bileam avec toutes espèces de sortilèges.
D.ieu intervient en apparaissant en songe à Bileam et lui demande qui sont ces messagers. Bileam, induit en erreur, conclut que D.ieu n’est peut-être pas omniscient et qu’il est possible de trouver une faille pour pouvoir mener à bien son projet.
Après lui avoir refusé le droit dans un premier temps.D. ieu permet enfin à Bileam de rejoindre Balak roi de Moab,
Nulle part la puissance de D.ieu ne se manifeste avec autant de grandeur que lorsqu’elle oblige Ses ennemis à Lui rendre hommage et à s’incliner devant Lui. C’est ce qui se produisit avec Bileam, le prophète type des nations.
Après l’épisode malheureux de Bileam et son ânesse, celui-ci demande à Balak de lui dresser sept autels afin d’y offrir sept taureaux et sept béliers. C’est alors que D.ieu se présentant à Bileam, lui ordonne de retourner vers Balak pour lui proférer son oracle en présence de tous les princes de Moab en disant :
« Il ne regarde pas l’iniquité en Jacob, Il ne voit pas de mal en Israël
L’Eternel son D.ieu est avec lui, et l’amitié d’un Roi le protège »
Rachi commente: « Il ne regarde pas de trop près l’iniquité de Jacob, s’il transgresse des commandements. Il ne cherche pas à bien distinguer leurs fautes en infraction envers Sa loi »
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L’enseignement de la semaine : Rabbi Yossef Zoundel de Salant zatsal
Si le Saint béni soit-Il, -explique Rabbi Yossef Zoundel – qui connaît les secrets et les pensées de chaque être humain, feint de ne pas voir les impies, et ne voit aucune iniquité dans l’assemblée d’Israël , combien l’homme doit s’abstenir de tout jugement et de tout soupçon injustifié envers son prochain.
Rabbi Yossef Zoundel de Salant fut l’élève assidu de Rabbi ‘Hayim de Volozhyn.
Il mena une vie sobre. Il mangeait peu, dormait peu et consacrait la majeure partie de son temps à l’étude de la Torah et à l’étude du moussar (éthique et morale juive).
Lorsque Rabbi Yossef quitta la yechiva , son maître Rabbi ‘Hayim lui donna sa bénédiction en ces termes: «Puisse être la volonté du ciel que les deux temidim (sacrifices quotidiens du matin et de l’après midi ) soient réalisés selon leurs lois.»
Apparemment perplexe, Rabbi Yossef eut du mal à comprendre la teneur de cette bénédiction.
Rabbi ‘Hayim enchaîna alors l’explication. «Le premier chapitre du Code de la loi énonce cette règle »Je fixe constamment mes regarda sur D.ieu… » (Psaumes 16,8), alors que le dernier chapitre se termine par le verset « Qui a le cœur content est perpétuellement en fête » » (Proverbes 15,15) .
Nous devons – dit le maître- prendre garde que ces deux principes soient appliqués scrupuleusement, sans que l’un ne vienne empiéter sur l’autre. La santé du corps et celle de l’âme sont toutes deux indispensables, pour l’accomplissement du service divin.
CHABBAT CHALOM