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CHAPITRE 7 – DE LA MÉDISANCE ET DE LA CALOMNIE, DE LA RANCUNE ET DE LA VENGEANCE

1) Quiconque espionne son prochain pour rapporter ce qu'il a dit ou fait, transgresse une interdiction de la Loi. L'Écriture, en effet, déclare : «Ne va point colportant le mal parmi les tiens» (Lévitique  19, 16). Bien que cette transgression ne soit pas sanctionnée de la peine de flagellation, elle constitue une faute très grave qui provoque la mort de nombreux enfants d'Israël.
C'est pourquoi l'interdiction citée est aussitôt complétée comme suit : « Ne sois pas indifférent au danger de ton prochain »   (ibid.). Souve­nons-nous de ce qu'il arriva à Doég l'Édomite.


2) Qu'est-ce qu'un colporteur de paroles ? C'est une personne qui va d'un homme à un autre en rapportant à l'un les propos du second   : « Voici, dit-elle, le langage qu'a tenu un tel. De tel autre, j'ai entendu dire qu'il s'est exprimé de cette manière-ci ou là à ton sujet. »
Bien qu'il rapporte la vérité le colporteur de paroles n'en détruit pas moins le monde.

Il existe une autre faute qui relève de la défense de « propager des bruits contre son prochain » tout en étant infiniment plus grave que celle qui vient d'être analysée : c'est la médisance (lachone hara'). S'en rend coupable celui dont les paroles visent, même si elles sont véridiques, à déshonorer le prochain. Si ces imputations sont mensongères, il s'agit d'un calomniateur. Quant au diffamateur, c'est l'indi­vidu qui passe son temps à répandre des paroles de ce genre :

 « C'est de telle ou telle sorte qu'agit un tel. Il descend de gens qui étaient ceci, qui étaient cela; je lui ai entendu imputer ceci et puis ceci encore », tous propos qui tendent à le couvrir d'ignominie. C'est du diffa­mateur que l'Écriture déclare :

«Que D.ieu retranche  toutes les langues mielleuses, les lèvres qui s'expriment avec arrogance.»  Psaumes (12, 4.)


3) Les Sages ont dit: trois transgressions attirent le châti­ment sur l'homme dans ce monde et l'excluent du monde à venir.

Ce sont l'idolâtrie, les unions illicites, l'effusion de sang. Mais la médisance (lachone hara') est aussi grave que toutes les trois ensemble. Voici ce que les Sages ont dit encore : Quiconque s'adonne à la médisance,  peut être considéré comme reniant Dieu, comme il est dit:«Ceux qui disent :''Par notre langue nous triomphons, nos lèvres sont notre force : qui serait notre maître ?» Psaumes (12, 5.)

Nos Sages ont dit par ailleurs la médisance (lachone hara') tue trois personnes : celui qui propage les paroles malicieuses, celui qui accepte de les entendre, celui dont on parle, mais elle provoque la perte de celui qui accepte de les entendre plus désastreusement que celui qui les rapporte.


4) Il y a aussi des paroles qui, sans être exactement de la médisance (lachone hara')  en sont comme  la poussière de médisance.  Comment? Celui qui dit : «Qui peut prédire d'un tel qu'il serait comme le voici à présent !» ou «Passons un tel sous silence ! Je ne désire pas publier ce qu'il lui est advenu, ni ce qui s'est passé ! » ou d'autres paroles du même genre.

De même, quiconque parle favorablement de son prochain en présence de gens qui n'aiment pas cette per­sonne et que de tels propos vont inciter à en dire du mal, commet, lui aussi, commet une faute qui mérite d'être qualifiée de poussière de médisance (lachone hara'). Et c'est justement à propos d'un tel procédé que Salomon a dit : «Assourdir de grand matin son prochain par de bruyants saluts, c'est comme si on lui disait des injures.» (Proverbes 27, 14.)

Car c'est en disant du bien de lui, qu'il est arrivé à en faire dire du mal.

De même, c'est à celui qui profère des paroles de médisance, en manière de plaisanterie   ou  la légère, comme pour bien marquer qu'il n'y met point de haine, que Salomon fait allusion en ces termes : «Comme un dément qui lance des brandons, des flèches meurtrières, ainsi fait l'homme qui dupe son prochain et dit: Mais je plaisantais» (Proverbes 26, 18-19.)

Commet une faute analogue celui qui profère des paroles de médisance par tromperie, c'est-à-dire, en affectant de parler en toute innocence et en ayant l'air d'ignorer que les propos qu'il vient de tenir relèvent de la médisance. En cas de protestation, il affirmera qu'il n'avait pas conscience d'avoir mis en cause la conduite de la personne en question, ni d'avoir proféré des paroles de médisance.


5) Tenir des propos de médisance (lachone hara')  en présence de la victime ou hors de sa présence, c'est commettre exactement la même faute.

Font partie de la médisance (lachone hara') les paroles susceptibles si elles viennent à s'ébruiter, de causer un préjudice au corps ou aux biens du prochain, ou seulement de le plonger dans l'angoisse ou la terreur. En revanche, si ces propos ont été tenus en présence de trois personnes, l'affaire est considérée comme étant de noto­riété publique et si l'un des trois auditeurs la colporte, il ne se rend nullement coupable de médisance (lachone hara'), à condition toute­fois qu'il n'ait pas eu l'intention d'en propager la rumeur et d'en accroître la diffusion.


6) Tous ces auteurs médisance (lachone hara')  entrent dans la catégorie des personnes dans le voisinage desquels il est interdit de résider et que, à plus forte raison, on ne doit pas fréquenter ni écouter. Nos ancêtres n'ont été condamnés dans le désert que pour la médisance (lachone hara').


7) Qui se venge de son prochain transgresse une interdiction de la Loi. L'Écriture, en effet, déclare : « Tu ne te vengeras pas » (Lévitique, 19, 18). Bien que cette transgression n'entraîne pas la flagellation, l'esprit de vengeance est un défaut infiniment grave. Au contraire, il sied à l'homme de passer outre de tous les sujets  de ce bas monde, car les sages savent que tout n'est ici bas que vanité et futilité et que rien ne mérite de susciter aucune vengeance.

Comment caractériser la vengeance? Supposons que quel­qu'un demande à son prochain de lui prêter sa hache et qu'il en essuie un refus. Si le lendemain le voisin peu complaisant est à son tour contraint d'emprunter une hache à la personne à laquelle il avait refusé de prêter la sienne et que celle-ci lui réponde : «Je ne te la prête pas comme tu ne m'as pas prêté la tienne quand je te l'avais demandée», l'auteur de ces paroles est un vindicatif. Au contraire, la conduite louable est dans ce cas de prêter l'outil de bon cœur et de ne pas rendre la pareille à l'emprunteur qui s'était montré peu serviable. Il est facile de trouver d'autres exemples, mais voici les paroles que ses vertus morales inspiraient à David : «Ai-je rendu la pareille à qui m'a fait du mal, et dépouillé qui m'a pris en haine sans motif? (Psaumes 7, 5)


8) Celui qui garde rancune à son prochain transgresse lui aussi une interdiction de la Loi, comme il est dit: « Tu ne garderas pas rancune envers les fils de ton peuple » (Lévitique 19, 18).

Comment caractériser la rancune ? Supposons que Réouven dise à Chimon : « Loue-moi cette maison » ou « prête-moi ce bœuf » et que Simon refuse. Si quelque temps après Chimon vient chez Réouven, qu'il cherche à en obtenir une location ou un prêt et que Réouven lui dise : « Tiens, moi je t'accorde ce prêt, je ne fais pas comme toi et je ne te rends pas la monnaie de ta pièce », l'auteur de ces paroles transgresse l'interdiction de garder rancune.

Au contraire, la conduite louable est d'effacer de son cœur le mauvais procédé, loin d'en conserver le ressentiment. En effet, aussi longtemps que l'on ressent l'offense et qu'on en conserve la mémoire, on risque d'être induit à en tirer vengeance. C'est pourquoi la Loi s'oppose à la rancune au point d'exiger qu'on efface de son cœur tout grief et qu'on en bannisse totalement la mémoire. Voilà, face à la vengeance et à la rancune, la juste disposition morale grâce à laquelle subsistent la civilisation et le commerce mutuel des hommes.

Quizz – Les Bénédictions

QUESTIONS-REPONSES
Les décisions de MARANE notre maître le R.O.Y (Rav Ovadia Yossef zatsal)

  1. Quelle quantité minimale de pâtisserie cuite au four, faut-il consommer pour réciter le bircat hamazone ?
  2. Quelles bénédictions doit-on faire sur les 'halot (pains de Chabbat) au goût sucré ?
  3. Quelles bénédictions doit-on faire sur la pizza ?
  4. Quelles bénédictions doit-on faire sur la matsa (pain azyme) toute l'année en dehors de Pessa'h?
  5. Quelles bénédictions doit-on faire sur les beignets frits dans l'huile profonde ?
  6. Quelles bénédictions doit-on faire sur la pizza calzone et les pastels cuits au four ?
  7. Quelles bénédictions doit-on faire sur les plats cuisinés à partir 5 céréales ? Si on consomme une quantité supérieure à 230g, quelle bénédiction finale doit-on faire ?
  8. Quelles bénédictions doit-on faire sur le riz ?
  9. Quelle bénédiction doit-on faire sur le popcorn ?
  10. Quelle bénédiction doit-on faire sur les galettes de riz soufflé?

 

Quelle quantité minimale de pâtisserie cuite au four, faut-il consommer pour réciter le bircat hamazone ?

Il faut manger une quantité de 230 g dans un intervalle de temps maximal de 60 minutes pour pouvoir réciter le bircat hamazone . Si la quantité ne dépasse pas 216 g on récitera la bénédiction 'al hami'hya. Si on a l'intention des le début, de consommer une quantité de 230 g et plus, on devra procéder à l'ablution des mains (nétilat yadayim) sans bénédiction, et réciter la bénédiction du pain hamotsi.

Il faut manger une quantité de 230 g dans un intervalle de temps maximal de 60 minutes pour pouvoir réciter le bircat hamazone . Si la quantité ne dépasse pas 216 g on récitera la bénédiction 'al hami'hya. Si on a l'intention des le début, de consommer une quantité de 230 g et plus, on devra procéder à l'ablution des mains (nétilat yadayim) sans bénédiction, et réciter la bénédiction du pain hamotsi.

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Quelles bénédictions doit-on faire sur les 'halot (pains de Chabbat) au goût sucré ?

Pour les communautés d'origine séfarade, on doit faire la bénédiction boré miné mézonot avant, et 'al hami'hya après. 

Un séfarade qui désire acheter des 'halot pour Chabbat, doit s'assurer qu'elles n'aient pas le goût sucré. En effet pour pouvoir se rendre quitte des trois repas chabbatiques a priori et faire hamotsi, il faut consommer une quantité supérieure ou égale à 230 g.

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Quelles bénédictions doit-on faire sur la pizza ?

Si la pâte de la pizza contient suffisamment de lait et de beurre qui en transforment le goût, on fera la bénédiction boré miné mézonot avant, et 'al hami'hya après.

Dans le cas ou le goût de la pâte s'apparente à celui du pain la bénédiction sera hamotsi avant, et bircat hamazone après.

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Quelles bénédictions doit-on faire sur la matsa (pain azyme) toute l'année en dehors de Pessa'h?

L'usage des séfarades  est de réciter la bénédiction boré miné mézonot avant, et 'al hami'hya après.

Si pour une raison de santé, une personne consomme de la matsa à tous les repas de l'année, elle devra réciter la bénédiction hamotsi avant, et bircat hamazone après.

L'usage des ashkénazes est de réciter la bénédiction hamotsi avant, et bircat hamazone après.

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Quelles bénédictions doit-on faire sur les beignets frits dans l'huile profonde ?

On récitera la bénédiction boré miné mézonot avant, et 'al hami'hya après, quelque soit la consistance de la pâte.

La pâte frite dans l'huile profonde confère un statut particulier et même si la quantité consommée dépasse les 230 g la bénédiction finale sera toujours 'al hamihya.

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Quelles bénédictions doit-on faire sur la pizza calzone et les pastels cuits au four ?

La pâte utilisée étant la même que celle du pain, et étant cuits dans un four, les bénédictions seront donc hamotsi avant et bircat hamazone après.

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Quelles bénédictions doit-on faire sur les plats cuisinés à partir 5 céréales ? Si on consomme une quantité supérieure à 230g, quelle bénédiction finale doit-on faire ?

On doit faire la bénédiction boré miné mézonot avant, et 'al hami'hya après. La quantité consommée, n'influe pas sur la bénédiction finale des plats cuisinés à partir des 5 céréales (blé, épeautre, orge, avoine seigle).

Si on consomme plus de 230 g de couscous ou de pâtes, etc. la bénédiction finale sera toujours 'al hami'hya.

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Quelles bénédictions doit-on faire sur le riz ?

Le riz ne faisant pas partie des 5 céréales, a un statut particulier. On doit faire la bénédiction boré miné mézonot avant, et boré néfachot après.

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Quelle bénédiction doit-on faire sur le popcorn ?

On doit faire la bénédiction boré péri haadama avant, et boré néfachot après.

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Quelle bénédiction doit-on faire sur les galettes de riz soufflé?

On doit faire la bénédiction boré péri haadama avant, et boré néfachot après

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Rappel de règles générales:

  1. La bénédiction initiale est récitée quelque soit la quantité consommée, aussi infime soit-elle.
  2. La bénédiction finale pour un aliment solide ne peut être récitée que lorsque deux conditions sont remplies:
  • consommer la quantité règlementaire minimale de 30 g    
  • dans un intervalle de temps de 7.30 minutes

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Les Bénédictions

בס''ד

 

לעלוי נשמת מרן הרה''ג הרב עובדיה יוסף זצוקללהה

 

 

Introduction

 

«La terre et ce qu'elle renferme appartiennent à D.ieu.» (Psaumes 24, 1)

De même qu'il est interdit de tirer profit de tout ce qui est consacré avant son rachat et celui qui transgresserait cette loi, serait coupable de profanation, ainsi il est interdit de tirer profit de ce monde-ci sans dire de bénédiction.

La bénédiction joue le rôle de rachat. Elle confère à l'homme le droit de pouvoir utiliser tout ce que la bonté divine a mis à sa disposition.

 

 

Chapitre 1 : Généralités sur les bénédictions

 

 

1. C'est un commandement positif de la Torah de réciter une bénédiction après la consommation de pain ainsi qu'il est dit : «Tu mangeras, tu te rassasieras, et tu béniras Hachem ton D.ieu… » (Deutéronome 8, 10). L'obligation de réciter la bénédiction selon la Torah n'a lieu qu'après avoir été rassasié[1]. Cette bénédiction s'appelle bircat hamazone.

 

2. Cependant nos Sages ont institué de réciter la bénédiction après la consommation d'une quantité réglementaire d'un volume d'olive correspondant à 30 grammes de pain (cazayit) [2].

 

 

 

Nos Sages ont institué de réciter une bénédiction avant la consommation de tout aliment, de toute boisson ou de tirer profit des aromes.

Même pour une quantité infime, il faut réciter la bénédiction d'usage, avant de boire ou de manger.

D'autre part nos Sages ont institué de réciter une bénédiction après avoir mangé une quantité minimale de 30g et après avoir bu un volume minimal de 86ml[3] (reviit).

 

3. De même que l'on récite une bénédiction avant tout profit, ainsi on récite une bénédiction avant l'accomplissement d'une mitsva.

 

4. Il se trouve que nous avons 3 types de bénédictions: les bénédictions liées au profit, les bénédictions liées  aux mitsvot, et enfin les bénédictions d'éloge, qui sont un moyen de se  souvenir du Créateur, et de Le craindre[4].

 

5. Le prophète Ezra et son tribunal ont composé le texte de chaque bénédiction d'ordre rabbinique. Ce texte ne peut être modifié. Et quiconque ose le modifier ne fait que se tromper.

Pour être valable, une bénédiction doit comporter la mention du nom divin ainsi que la royauté de D.ieu dans le monde, sauf  si elle est juxtaposée à une autre bénédiction[5].

 

6. Toutes ces bénédictions peuvent être récitées en toutes les langues[6].

 

 

 

7. Toutes ces bénédictions doivent être prononcées à haute voix à tel point de pouvoir s'entendre[7].

 

8. La bénédiction doit être immédiatement suivie de la consommation.

Il ne doit pas s'écouler un intervalle égal au temps nécessaire pour saluer son maître par les mots שלום עליך מורי ורבי (La paix avec toi mon maître et mon éducateur).

Si ce temps s'est écoulé, en silence, il n'y a pas lieu de se reprendre.

S'il y a eu interruption par une parole sans rapport avec la bénédiction, il faut se reprendre.

Mais s'il y a eu interruption par des paroles en rapport avec la bénédiction, il ne faut pas se reprendre.

Exemple: Si une personne a récité la bénédiction  hamotsi  avant de manger du pain et avant de goûter prononce ces paroles : donnez moi du sel, etc. il n'est pas nécessaire de se reprendre, la bénédiction est a posteriori valide[8].

 

9. Avant de dire la bénédiction, il faut tenir dans la main droite la boisson ou l'aliment que l'on désire consommer, les aromes que l'on désire sentir[9]. Toutefois, si on a tenu l'objet de la bénédiction avec la main gauche, la bénédiction est valide.

 

10. Il est indispensable a priori que l'aliment ou la boisson objet de la bénédiction, soit présent devant nous au moment de la bénédiction[10].

 

 

Chapitre 2 : Bénédictions usuelles

 

  1. La bénédiction initiale pour les fruits de l'arbre est la suivante:

 

      בָּרוּךְ    / אַתָּה/    ה'     /    אֱלהֵינוּ  /     מֶלֶךְ   /     הָעולָם / בּורֵא/ פְּרִי /  הַעֵץ

        ha'éts  / péri /boré / ha'olam /mélékh /élohénou /Adonaï / ata /baroukh  

 

 

''Tu es source de bénédictions, Hachem, notre D.ieu, Roi de l'Univers, Qui crées le fruit de l'arbre''

 

 

La bénédiction initiale pour le vin ou jus de raisin est spécifique:

 

   בָּרוּךְ    / אַתָּה/    ה'     /    אֱלהֵינוּ  /     מֶלֶךְ   /     הָעולָם / בּורֵא/ פְּרִי /  הַגֶּפֶן /

haguéféne / péri /boré / ha'olam /mélékh /élohénou /Adonaï / ata /baroukh  

 

 

''Tu es source de bénédictions, Hachem, notre D.ieu, Roi de l'Univers, Qui crées le fruit de  la vigne ''

 

 

  1. La bénédiction initiale pour les fruits de la terre et légumes est la suivante:

 

      בָּרוּךְ    / אַתָּה/    ה'     /    אֱלהֵינוּ  /     מֶלֶךְ   /     הָעולָם / בּורֵא/ פְּרִי /  הַאָדַמָה

        haadama  /péri /boré /ha'olam /mélékh /élohénou /Adonaï/ ata /baroukh

 

 

''Tu es source de bénédictions, Hachem, notre D.ieu, Roi de l'Univers, Qui crées le fruit de la terre''

 

 

 

 

 

 

3. La bénédiction initiale pour les boissons (eau, jus de fruits, liqueurs, eaux de vie excepté le vin ou le jus de raisin) est la suivante:

 

      בָּרוּךְ    / אַתָּה/    ה'     /    אֱלהֵינוּ  /     מֶלֶךְ   /  הָעולָם / שֶהַכֹּל   /       נִהְיָה

    /nihya/ chéhacol /ha'olam /mélékh /élohénou /Adonaï/ ata /baroukh  

    /בִּדְבַרוֹ

  bidvaro

 

 

''Tu es source de bénédictions, Hachem, notre D.ieu, Roi de l'Univers, de tout ce qui a été créé par Sa parole''.

 

 

 

Note: Pour les aliments qui ne sont pas issus de la production de la terre, on récitera la même bénédiction.

(viande, oeuf, champignon etc.)

 

4. La bénédiction initiale pour les gâteaux dont la farine appartient à la catégorie des 5 céréales (blé, orge, avoine, seigle, épeautre) est la suivante:

 

      בָּרוּךְ   /  אַתָּה/    ה'     /    אֱלהֵינוּ  /     מֶלֶךְ   /     הָעולָם / בּורֵא/מִנֵי /מְזוֹנוֹת    

        mézonot /miné /boré / ha'olam /mélékh /élohénou /Adonaï/ ata /baroukh

 

 

''Tu es source de bénédictions, Hachem, notre D.ieu, Roi de l'Univers, Qui crées toutes espèces de nourriture''.  

 

 

Note: Pour les mets cuisinés à partir de céréales, ainsi que pour le riz, on récitera la même bénédiction initiale.  

 

 

 


[1] Maïmonide Lois sur les bénédictions chap. 1, 1

 

 

 

[2] Maïmonide Lois sur les bénédictions chap. 1, 2

 

 

 

[3] Maïmonide Lois sur les bénédictions chap. 1, 3

 

 

 

[4] Maïmonide Lois sur les bénédictions chap. 1, 4

 

 

 

[5] Maïmonide Lois sur les bénédictions chap. 1, 5

 

 

 

[6] Cf. Choul'hane 'Aroukh Ora'h 'Hayim 206, 3

 

 

 

 

[7] Idem Si la bénédiction a été récitée à voix basse, elle est a posteriori valable à condition d'avoir été prononcée par les lèvres.

 

 

[8] Maïmonide Lois sur les bénédictions chap. 1, 7

  Choul'hane 'Aroukh Ora'h 'Hayim 206, 3

  Michna Beroura 206, 12

 

 

[9]Choul'hane 'Aroukh Ora'h 'Hayim 206, 4  

 

 

[10] Idem 206, 5

 

 

 

 

Les dix Commandements – Préparation à la fête de Chavouot

Les trois fêtes principales de l'année juive sont Pessa'h, Chavouot et Souccot.

A Pessa'h ou à Souccot, même celui qui ne se serait pas préparé pour la fête pourrait accomplir les mitsvots particulières à celle-ci. Il pourrait par exemple être invité pour le soir du Séder, ou pour manger dans la Soucca.

A chavouot, c'est différent car outre la coutume de consommer des mets lactés, cette fête ne présente pas en apparence de mitsva particulière ! En fait la fête de Chavouot éxige une préparation de la part de celui qui souhaite la fêter convenablement.

C'est pourquoi nous vous proposons une merveilleuse explication des dix Commandements, composée par le Rav Saadia Gaon et traduite par le Grand Rabbin Morali.

Bonne étude !

PREMIER COMMANDEMENT

Le premier Commandement, émanant du Maître de l’Univers, révélait une vérité incontestable, base fondamentale de la Tora et de l’alliance perpétuelle que Dieu promit d’instituer avec toutes les générations de son peuple.

Ce dogme apparaissait en lettres flamboyantes qui, après avoir plané dans les hauteurs célestes et évolué dans les airs autour du Mont-Sinaï, allaient se fixer sur les Tables de la Loi, pendant que la voix divine, claire, harmonieuse et d’une incomparable sonorité, dominant le bruit du tonnerre et de la tempête, environnait le peuple et l’exhortait merveilleusement en ces termes : O enfants d’Israël !

« Je suis l’Eternel, qui vous fait sortir d’Egypte, d’une maison d’esclavage. »

Je suis l’Etre Suprême qui ai créé la mer et qui lui ai ordonné de se dessécher (pour vous y frayer un passage), j’y ai fait noyer Pharaon et son armée. Je suis Un par excellence ; par ma splendeur et ma sagesse, j’ai étendu et affermi les cieux, seul, sans être secondé par un ministre, ni par un conseiller quelconque. Je sur le Roi des rois, et je n’ai point de rival ; c’est Moi seul qui fais mourir et qui fais vivre. J’abaisse la demeure de l’orgueilleux et je l’avilis ; j’élève ou j’humilie ceux que je veux. J’accorde le bonheur à mes fidèles serviteurs et je leur procure une subsistance quotidiennement renouvelée. Je possède les trésors du froid, de la grêle, de la neige, de la gelée, du tonnerre, des éclairs et du vent violent.et impétueux. J’ai fait tenir les cieux sans colonnes ; j’ai fermement établi les assises de la terre, comme si elles reposaient sur de solides piliers. Par ma seule parole, du néant j’ai tiré l’existence ; ma volonté n’a jamais été contrariée ; elle est immuable.

Je frappe de démence les savants et j’annihile leurs projets ; j’éloigne ceux qui sont proches et je rapproche ceux qui sont loin. Je fais jaillir l’eau des rochers les plus durs et dans les lieux les plus arides. Je fais germer de la terre les graines qu’on y a déposées et j’en fais surgir une abondante moisson. Si je jette un regard sur le monde, je le fais trembler. Il se trouve plongé dans de profondes ténèbres, dès que j’éclipse le soleil. C’est par la faute des hommes que parfois je prive la terre de la pluie ; néanmoins je m’empresse de la lui accorder de nouveau, dès que ceux-ci me la réclament par des prières et des louanges. Sachez que j’en compte toutes les gouttes et qu’un ange gardien préposé par moi a la charge de les distribuer ou de les retenir, selon ma volonté. Une fois descendue du ciel, la pluie n’y retourne pas avant d’avoir fertilisé les champs auxquels je l’ai destinée. C’est à moi seul que conviennent la souveraineté, la grandeur, les hommages, la prière et la louange. Je suis Un par excellence, Fort et Puissant, je dévoile les mystères et rien n’échappe à ma vue. Nul ne peut être comparé à moi. Ma gloire brille dans les sphères les plus hautes et je sonde les profondeurs du cœur. Je suis l’Eternel qui recouvre la terre d’une fraîche verdure, qui la revêt de céréales, d’herbes et d’une flore superbe. Je lui fais produire pour mes serviteurs de beaux et succulents fruits. J’ai assigné à la mer une infranchissable limite de sable. Je change les temps et les époques, et les astres accomplissent leurs révolutions avec une parfaite régularité. J’appauvris le riche et enrichis abondamment le pauvre. Je suis le Tout-Puissant, le Très-Haut, le Sublime ; ma splendeur n’a point d’égale, rien ne peut ressembler à ma divine Majesté. La glorification, la magnificence ne siéent qu’à moi, ainsi qu’il est écrit dans le livre de la Révélation : « Ecoute, ô Israël ! L’Eternel est notre Dieu, l’Eternel est Un » et sans second ; il n’y a pas d’Unité semblable à la sienne.

 

DEUXIEME COMMANDEMENT

Le deuxième commandement apparaissait en lettres flamboyantes ; tournoyant dans les hauteurs célestes, pendant que la voix divine environnait le peuple et l’exhortait en ces termes : O fils d’Israël !

« N’ayez point d’autre Dieu que moi. »

Ne vous faites point d’idole ! Ne me changez pas contre un autre, ne m’attribuez aucune figure. Ne me comparez à rien, ne me représentez pas d’après votre imagination. Adressez-moi vos louanges et rendez hommage à mon Nom. Je suis le Tout-Puissant, le Majestueux ; mes merveilles sont impénétrables et le mystère de mon existence est insondable.

Je conserve ma bonté pour toutes les générations, car je suis le Miséricordieux, le Bienveillant. Gardez-vous bien de me substituer une idole ou de me représenter sous une forme quelconque. Ne vous prosternez point follement ou aveuglément devant le soleil, ni devant la lune, ni devant tout ce qui existe sous le ciel, ni devant les étoiles du firmament et ses diverses constellations ; car ils ont tous été comme vous créés par moi.

Je suis l’Eternel, à Moi seul appartiennent la grandeur, la puissance et tous les êtres ; mes décrets sont irrévocables. N’adorez point d’autres dieux que moi, qu’ils soient sculptés en or, en argent, en bois ou en pierre ; car ils sont l’œuvre de la main d’hommes insensés. Ils ont une bouche, et ne parlent pas ; des yeux, et ne voient pas ; des oreilles, et n’entendent pas ; des narines, et ne sentent pas ; des mains, et ne touchent pas ; des pieds, et ne marchent pas. Puissent leur ressembler ceux qui les façonnent, de même que ceux qui se confient en eux.

0 fils d’Israël! O mes Elus! O mes biens aimés! Je suis l’Eternel, l’auteur de l’Univers. J’ai créé les planètes et les brillants corps célestes : ne les craignez pas et ne leur rendez pas hommage, car je suis un Dieu jaloux, punissant sévèrement ceux qui s’écartent de mes commandements ; mais je suis clément et bienveillant pour ceux de mes élus qui observent mes Lois, fidèlement et sincèrement.

Je serai leur témoin, au jour du jugement dernier. Je punis les iniquités des pères dans les enfants, jusqu’à la troisième et à la quatrième génération, si ceux-ci m’offensent ; mais aussi j’étends ma bienveillance à la millième, pour ceux qui m’aiment et observent mes préceptes.

 

TROISIEME COMMANDEMENT

Le troisième commandement apparaissait en lettres flamboyantes, tournoyant dans les hauteurs célestes pendant que la voix divine environnait le peuple et l’exhortait en ces termes : O enfants d’Israël!

« Gardez-vous bien de jurer en vain par mon nom »

Ni de le proférer à l’appui du mensonge. Si vous prêtez serment, persévérez dans vos attestations, jusqu’à ce que la vérité éclate manifestement. Que votre serment soit exempt de défectuosité et de vice ; que votre témoignage soit  sincère et irréfragable. Ne prononcez le nom de Dieu que dans un cas indubitable. Sachez que celui qui le profère irrévérencieusement sera perpétuellement puni par moi ; car le parjure cause la ruine des maisons et la destruction des monuments, dessèche les plantes, arrête les pluies bienfaisantes, procure de graves maladies et des souffrances à celui qui le commet, transforme une terre fertile en un désert inculte. Ecoutez ce que l’Eternel dit à ce sujet :     « J’ai donné libre cours à la malédiction, pour qu’elle pénètre dans la maison du voleur et dans la maison de celui qui jure faussement par mon nom ; elle élira domicile au milieu de sa demeure et la ruinera avec sa charpente et ses pierres. »

Gardez-vous bien du faux serment et du faux témoignage, car je châtie sévèrement le parjure. Je récompense, au contraire, celui qui s’abstient de prêter par mon nom un serment faux, vain et mensonger ; qui n’habitue pas sa langue à tenir des propos indécents, ni à mentir ; qui révère le Nom de son Maître suprême et qui le craint ; qui ne prononce ce Nom auguste et redoutable du Tout-Puissant que sincèrement et sans arrière-pensée ; qui ne dit toujours que la vérité et qui prouve que la crainte de Dieu lui est constamment présente. Ainsi Idris (Enoch) prononça mon Nom et je l’ai élevé au-dessus de la voûte éthérée ; Noé en fit de même, et les eaux du déluge l’épargnèrent ; Abraham le proféra aussi, et je l’ai sauvé du feu de la fournaise ; Isaac l’invoqua à son tour, au moment de son sacrifice, et je l’ai racheté par un bélier ; Jacob l’exprima ensuite pendant qu’il luttait avec l’ange. Par ce Nom j’ai préservé Joseph de la tentation de la femme de Putiphar. Par ce Nom, Moïse put tuer l’Egyptien, métamorphoser son bâton en serpent et lui faire reprendre ensuite sa forme primitive. Par ce Nom, invoqué encore par le prophète, j’ai divisé la Mer Rouge en douze sentiers, un sentier pour le passage de chaque tribu. Par ce nom, j’ai arrêté le soleil sur la prière de Josué afin de permettre à celui-ci d’exterminer ses ennemis. Par ce Nom, Jonas demanda mon secours, pendant qu’il était dans les entrailles du cétacé et je l’en ai retiré. Par ce Nom, enfin, les malades guérissent, les aveugles recouvrent la vue, les morts sont rappelés à la vie et les affligés trouvent la consolation réconfortante.

Je suis le premier de tous les premiers, et l’éternité ne sied qu’à moi seul. Je suis l’Etre Suprême dont l’existence n’aura pas de fin ; je suis le Tout-Puissant et je ne laisse pas impuni celui qui invoque mon nom pour le mensonge.

 

QUATRIEME COMMANDEMENT

Le quatrième commandement apparaissait en lettres flamboyantes, tournoyant dans les hauteurs célestes pendant que la voix divine environnait le peuple et l’exhortait en ces termes : O fils d’Israël !  

« Souviens-toi du jour du Chabat pour le-sanctifier. »

Durant six  jours tu travailleras et tu t’occuperas de toutes tes affaires mais le septième jour sera un jour de repos consacré à l’Eternel ton Dieu ; tu n’y feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni  ton esclave mâle ou femelle, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes murs, afin qu’ils se reposent comme toi. Car en six jours, l’Eternel a créé le ciel, la terre, la mer et tout ce qu’ils renferment, et il s’est reposé le septième jour dans lequel il occupa son Trône ; c’est pourquoi l’Eternel a béni le jour du Chabat et l’a sanctifié. O enfants d’Israël ! Observez le Chabat, honorez-le, vénérez-le, révérez-le, choyez-le, faites-le respecter, glorifiez-le, embellissez-le, aimez-le, purifiez-le, couronnez-le, parez-le, sacrez-le roi, portez-le en triomphe, ennoblissez-le, chérissez-le, préférez-le, affectionnez-le, sanctifiez-le, fixez-le, illustrez-le, conservez-le, fermement. O enfants d’Israël ! O mes Elus! O mes Saints ! Souvenez-vous des vingt merveilles que j’ai créées dans le monde, et dont je n’ai préféré que les septièmes, en l’honneur du Chabat. J’ai créé sept cieux, et je n’ai attribué la suprématie qu’au septième, qui se nomme « Araboth », où réside ma divine Majesté. J’ai créé sept mers, et je n’ai choisi que la septième qui est la Mer Rouge, où j’ai accompli des miracles aux yeux de mon peuple. J’ai créé sept planètes, et j’ai accordé la supériorité sur les autres à la septième, le soleil qui, par sa lumière puissante, éclaire l’univers entier ; j’ai appelé Abraham mon bien aimé et Moïse, mon fidèle serviteur. J’ai créé le monde en six jours, et c’est le septième seulement que j’ai occupé mon Trône. J’ai aussi écrit dans mon Livre : « Vous compterez sept fois sept années, c’est-à-dire quarante-neuf années, et la cinquantième sera une année de Jubilé, une année où le maître renverra ses esclaves des deux sexes, une année où chacun rentrera dans ses possessions, où le serf sera entièrement libre. J’ai, d’autre part, écrit dans ce même Livre : « Vous compterez sept semaines, c’est-à-dire quarante-neuf jours, et vous sanctifierez le cinquantième qui est celui que j’ai consacré par la promulgation de ma Loi. J’ai élevé David à la dignité royale, lui qui était le septième des patriarches, et je lui ai promis que de sa postérité surgiraient sept souverains qui régneront dans l’avenir, et dont le plus illustre sera le Messie surnommé « Innone », lequel sera aussi le septième monarque. Et, bien que j’aie donné la préférence à tous ces septièmes énumérés, j’accorde néanmoins la priorité au Chabat, qui est le septième jour de la semaine. Je l’ai appelé le jour de la paix, le jour de la foi, le jour de la bénédiction, le jour de la vénération, le jour de la confiance, le jour de la quiétude, le jour de la gloire, le jour de la splendeur, le jour de la beauté, le jour de la pureté, le jour du bonheur, le jour de la grandeur, le jour de l’ornement, le jour de la sainteté, le jour de la propreté, le jour de la prospérité, le jour de la magnificence, le jour de la préférence, le jour de la charité, le jour de l’étude, le jour de l’élévation, le jour de l’illustration, le jour de la conservation, le jour par lequel j’ai achevé la création du monde, le jour où même les damnés de l’enfer jouissent du repos. O enfants d’Israël! Honorez le Chabat, revêtez en ce jour vos plus beaux habits ; buvez et mangez bien ; soyez surtout charitables envers les malheureux et, généreusement, faites-leur partager vos repas, afin qu’ils se réjouissent avec vous. En retour, je vous épargnerai toute calamité, je vous préserverai de tout malheur, vous, ainsi que tous ceux de vos descendants qui se distingueront par leurs bonnes œuvres.

Car le Chabat est le symbole de l’alliance perpétuelle conclue sous la foi du serment entre vous et Moi ; c’est pourquoi l’Eternel a béni ce jour et l’a sanctifié.

 

CINQUIEME COMMANDEMENT

Le cinquième commandement apparaissait en lettres flamboyantes, tournoyant dans les hauteurs célestes pendant que la voix divine environnait le peuple et l’exhortait en ces termes: O enfants d’Israël!

« Honorez vos parents »

Et gardez-vous bien de transgresser le précepte de la piété filiale que je vous ai imposée ; car l’honneur de vos parents doit être identique au mien ; leur vénération semblable à la mienne ; leur obéissance égale à celle qui m’est due. Sache, ô fils de l’homme ! Que nous nous sommes associés à trois pour te former : Moi l’Eternel, ton père et ta mère.

Tu dois à ton père ces dix organes : les os, les nerfs, la moelle épinière, le blanc des yeux, l’encéphale, les ongles, les dents canines, les molaires, les intestins et la graisse.

De ta mère tu tiens les dix suivants : la chair, le sang, les poumons, le cœur, le foie, le fiel, la rate, le noir des yeux, le coloris rouge des lèvres et les cheveux. Et de Moi, l’Etre Suprême, tu as reçu la vie, l’âme, l’intelligence, la sagesse, la parole, la vue, la force, l’odorat, le contentement et les biens. Puisque j’ai fait participer tes parents à ta création, ô mon fils, ne les contredis pas, que leurs propos soient justes ou erronés ; ne t’assieds pas à leur place, ni en leur présence, ni en leur absence ; car j’ai assimilé leur honneur, leur obéissance et leur vénération aux miens. Ne les regarde donc pas d’un œil défavorable ; accomplis leurs désirs ; ajoute foi à leurs paroles ; écoute docilement leurs remontrances et garde-toi de les offenser.

Je t’ai ordonné de respecter tes parents en raison des vingt organes de ton corps à la formation desquels ils ont contribué. Demeure auprès d’eux et lève-toi devant eux ; livre-toi, s’il le faut, à un travail servile, afin de pourvoir à leur entretien. Ne te permets pas de témoigner contre eux et accepte volontiers leur témoignage contre toi.

Les dix Commandements que je t’ai prescrits, c’est-à- dire : la reconnaissance de ma Divinité, la défense d’adorer les idoles, de faire un parjure, de profaner le jour du Chabat, de tuer, de commettre un adultère, de voler, de porter un faux témoignage, de convoiter le bien d’autrui, de ces dix Commandements, celui de la piété filiale est le plus important.

 Le sage Salomon, fils de David (que la paix soit sur lui !) a dit: «Tout enfant qui ne respecte pas ses parents et qui les méprise, puissent ses yeux être arrachés par les aigles et dévorés par les oiseaux de proie. »

O mon fils, dit encore ce sage, vénère tes parents de toutes tes forces et empresse-toi d’accomplir leurs ordres ; par cela tu t’assureras une longue et heureuse vie. Et tel que tu t’es comporté envers ceux qui t’ont mis au monde, telle sera la conduite de tes enfants à ton égard.

En honorant tes parents, tes jours se prolongeront sur la terre que l’Eternel, ton Dieu t’accordera.

 

SIXIEME COMMANDEMENT

Le sixième Commandement apparaissait en lettres flamboyantes, tournoyant dans les hauteurs célestes, pendant que la voix divine environnait le peuple et l’exhortait en ces termes : O fils d’Israël !

«Ne tuez personne»

Injustement, sans raison ; ne versez pas le sang d’un innocent. Ne soyez ni les instigateurs, ni les agents du meurtre ; n’ayez aucun rapport, aucune relation avec les assassins ; ne permettez à aucun d’eux d’élire domicile parmi vous.

Sachez que l’homicide détermine l’exil et la famine. O enfants d’Israël ! Gardez-vous bien d’un tel forfait que l’Eternel, Grand et Puissant, a rigoureusement défendu. Je poursuivrai celui qui aura tué la personne à qui j’ai confié l’âme et je vengerai le sang de l’innocent ; car j’ai créé l’homme à mon image, je l’ai fait au moule divin et mes mains l’ont façonné. Comment donc, oses-tu détruire et exterminer sans pitié celui que j’ai si merveilleusement formé dans le sein de sa mère! Comment, ô mon fils, te permets-tu de faire périr un être que tu n’as pas créé et que tu es incapable de ressusciter ! Pourquoi en hâtes-tu la fin avant le terme que je lui ai assigné, et lui retranches-tu la vie prématurément ? Loin de toi l’homicide et l’effusion du sang humain ! L’Eternel a seul le droit de réclamer l’âme qu’il a créée ; quant à toi, tu ne peux supprimer l’existence d’un individu qui n’est pas ton œuvre ; le meurtre est un crime impardonnable.

 Mais si tu te montres compatissant à l’égard d’un de tes semblables qui implore ton secours, tu prouveras que tu crains Dieu qui, en retour, t’exaucera lorsque tu l’invoqueras, car il est Miséricordieux. L’assassin, au contraire, renie l’Etre Suprême qui l’a créée, et pour cela son crime est ineffaçable. Partout où il ira, la terreur le saisira ; partout, il tremblera d’épouvante. Son forfait rejaillira sur tous ses descendants et sur tout ce qui lui appartiendra ; les cieux le maudiront, la terre le rejettera, les vallées témoigneront contre lui. Gardez-vous bien donc de tuer et de verser le sang humain.

 "O Mon fils ! Crains Dieu et prends soin de ton âme, afin de pouvoir, après une belle vieillesse, te trouver réuni avec les saints et les justes, car Je suis l’Eternel Clément et Miséricordieux.

 

SEPTIEME COMMANDEMENT

 Le septième Commandement apparaissait en lettres flamboyantes, tournoyant dans les hauteurs célestes, pendant que la voix divine environnait le peuple et l’exhortait en ces termes : O fils d’Israël !

«Ne commettez point d’adultère »

et ne vous adonnez pas à la débauche. N’ayez aucun rapport, aucune relation avec les gens de mœurs dépravées, afin que vos enfants après vous ne soient pas pervertis ; car le péché de la fornication détermine l’exil et la famine. O fils d’Israël ! Gardez-vous bien de l’incontinence ; loin de vous l’adultère qui occasionne la misère et les jours de détresse. Repoussez les sottes envies, les désirs d’un court instant qui irritent l’Eternel, entraînent la ruine de celui qui les recherche et la perte de celui qui s’y livre. Eloignez-vous en, observez toujours la Loi que je vous ai donnée et contentez-vous de ce que je vous y ai permis. Le vice dégrade la personne qui y persévère, lui retire l’estime dont elle jouit auprès de ses concitoyens et dévoile ses secrets. Mais, celui qui s’en préserve sera, en retour, préservé par Dieu de tous les maux. O mon fils ! Réfléchis bien à cela ; dompte tes passions, consacre tes pensées au Très-Haut. Que l’épouse que l’Eternel t’a accordée te suffise ; Il te bénira en augmentant ta famille ; des sources de bonheur jailliront dans ta demeure et tes greniers regorgeront d’abondance. Crains Dieu, garde-toi bien de commettre un inceste, et la prospérité s’installera chez toi. Sache que le Tout Puissant t’agréera si tu ne succombes pas aux tentations du maudit démon ; car les plus terribles fléaux fondent sur celui qui commet l’odieux péché de l’adultère.

Ô égaré ! Evite les regards de la courtisane dont les sentiers conduisent à la mort, évite de la poursuivre! Qu’aucune relation n’existe entre elle et toi ; ne recherche point son amitié ; fuis-la de toutes tes forces.

Tu seras vraiment habile et intelligent si tu parviens à lui échapper. Garde-toi bien de cette femme impudique et de ses artifices. Dès qu’elle désire quelqu’un, elle lui tend ses filets jusqu’à ce que, fatalement, il soit pris au piège. Ecarte-toi de son habitation ; n’essaie pas de t’approcher de sa porte, car elle te séduirait par ses paroles mielleuses, te tromperait par le charme de son langage et t’abreuverait de ses eaux. C’est pourquoi je te recommande de t’en éloigner, car ses chemins conduisent à la perdition, ses sentiers aboutissent à la mort. Aie donc soin de ne point suivre les traces de ses pas ; si tu deviens sa proie, tu es dès lors inévitablement perdu ; mais si tu ne tombes pas entre ses mains, tu peux te vanter d’avoir échappé au trépas. C’est au seuil de sa porte qu’elle se tient ; de là, elle lance son regard perçant sur le jeune homme qu’elle veut attirer et l’entraîne dans la voie du mal.

Il existe dans le monde dix choses dont l’une est plus forte que l’autre: la pierre dure est brisée par le fer ; le fer résistant est ramolli par le feu ; le feu ardent est éteint par l’eau ; l’eau est bien redoutable, mais le nuage la contient ; le lourd nuage est chassé par le vent ; le vent le plus impétueux est supporté par la terre ; la terre est puissante, mais l’homme l’est davantage ; le chagrin le plus amer est dissipé par le vin ; le vin quoique fort est inférieur au sommeil ; le sommeil plus profond est bien moindre que la mort ; la mort est terrible, mais la femme voluptueuse les surpasse tous. C’est d’elle que le sage Salomon fils de David (que la paix soit sur lui !) a dit : « Ce que je trouve de plus amer que la mort, c’est la femme dont le cœur n’est que guet-apens et pièges. » La trame de ses filets est beaucoup plus ferme que celle des rets ordinaires. Elle mange, s’essuie la bouche et dit:« Je n’ai rien mangé!» ; elle satisfait ses appétits et dit : « Je n’ai point fait de mal ! » Ses manières d’agir sont analogues à celles du navire dans la mer, de l’aigle dans les airs, du serpent sur le rocher ; car de même que, faute de traces, le passage de ces derniers ne peut être soupçonné, de même l’infidélité conjugale de cette maudite femme échappe à toute investigation.

Peut-on attiser du feu dans son sein, a dit encore le sage de la Bible, sans que les vêtements soient consumés ? « Un oiseau serait-il pris sans piège ? » « Deux hommes marchent-ils ensemble s’ils ne se sont pas entendus d’avance ? » « Le lion rugit-il (dans la forêt) s’il ne tient une proie?»« Un peuple est-il frappé d’un malheur si ce n’est à cause de ses propres fautes?»

Celui qui se livre aux plaisirs illicites et qui s’adonne au vice verra ses secrets découverts, sera réduit à l’indigence et ses forces l’abandonneront. Attaché à l’iniquité, il finira par perdre complètement la foi. En considérant les dix choses énumérées ci – dessus, nous avons remarqué que la femme aux mœurs dépravées en était la plus terrible. C’est pourquoi, mon fils, confie-toi en Dieu et il te préservera d’elle et de toute autre séduction.

 

HUITIEME COMMANDEMENT

Le huitième Commandement apparaissait en lettres flamboyantes, tournoyant dans les hauteurs célestes, pendant que la voix divine environnait le peuple et l’exhortait en ces termes : O fils d’Israël !

« Ne dérobez point ! »

N ‘ayez aucun rapport, ni aucune relation avec les voleurs, car le larcin est cause que les nuages se dissipent pour ne pas donner de pluie. O enfants d’Israël ! Gardez-vous bien du vol. Eloignez-vous du chemin de l’oisiveté et ne convoitez point ce qui ne vous appartient pas.

S ache, ô homme! Qu’en te créant dans le sein de ta mère, je me suis déjà préoccupé de ta subsistance. Du haut de mon trône, je te donnai l’ordre de quitter ce lieu lorsque tu atteignis le terme des jours et les mois que je t’y avais fixé, et je te recommandai d’être honnête et de reconnaître ma Toute Puissance.

Je suis l’Eternel qui t’a délivré de l’étroitesse des entrailles et de l’obscurité du sein maternel. O mon fils ! Ne commets point de vol, car j’ai assuré ton existence et pourvu à tes besoins. Quand ton heure aura sonné, il ne restera plus rien des biens que tu auras amassés, qu’ils aient été nombreux ou non, pas même la valeur d’un grain de sésame. Contente-toi donc de ce que l’Eternel t’a accordé.

Tu ne peux récolter, a dit un sage, la moisson dont la semence ne t’appartenait pas. Sois satisfait de ce que tu as acquis loyalement et il te sera profitable. Comment, a dit aussi Salomon, fils de David (que la paix soit sur lui !), comment veux-tu jouir de ce monde alors que la vie est de courte durée !

Donc, mon fils, considère-toi comme un mercenaire ; recouvre-toi de nattes ; nourris-toi de son et empêche-toi de dérober peu ou beaucoup. Ne vole point le riche sous prétexte que cela ne peut lui faire tort, et encore moins le pauvre dont tu augmenterais la misère. Ne t’avilis pas, ne déshonore pas tes amis, évite d’être l’opprobre de ta famille et de ton pays. Si l’on te dit : « Comment tu n’as rien en mains ! », endure cette souffrance plutôt que de t’exposer à la honte, toi et les tiens. Efforce-toi de ne pas te rendre vil et méprisable aux yeux de tes amis qui t’entourent comme une auréole, dont l’éclat s’obscurcirait si tu agis mal.

A khan, descendant de Zérah, chef de la tribu de Juda, s’était rendu coupable de larcin ; pour cela, il fut lapidé aussitôt et recouvert lui, ainsi que les objets dérobés, d’un grand monceau de pierres.

Eloignez-vous donc du vol et écartez-vous du vice. Je comblerai de bonheur l’homme droit et intelligent qui se contente du peu qu’il a acquis honnêtement.

 

NEUVIEME COMMANDEMENT

Le neuvième Commandement apparaissait en lettres flamboyantes, tournoyant dans les hauteurs célestes, pendant que la voix divine environnait le peuple et l’exhortait en ces termes : O fils d’Israël !

«Ne portez pas de faux témoignages ! »

Interdisez aux parjures de s’installer au milieu de vous car, par leur faute, les bêtes féroces dévastent la terre. Ecartez-vous du chemin de la fausseté et de la turpitude. Ne causez pas la mort d’un innocent en disant : « Mais nous ne lui avons fait aucun mal ! » alors que vous le tuez sans épée, que vous lui percez le cœur sans lance et que vous lui faites rendre l’âme avant le terme de son existence. C’est un triple homicide que vous commettez et qui vous privera de votre part à la vie future. Garde-toi, insensé ! de faire un faux témoignage, car l’Eternel t’en punira ici-bas et dans l’autre monde. Ce crime annihile toute croyance religieuse et, au jugement dernier, c’est par là que commencera l’examen, de tes actes. O mon fils! N’affirme que ce dont tu es sûr ; crains Dieu et sache que le parjure déshonore celui qui le perpètre et le rend méprisable.

ce que nous venons d’exprimer au sujet des faux témoins qui seront privés que la béatitude de l’autre vie est confirmé par le verset suivant : « Maudit soit celui qui frappe son prochain en secret. » Relativement à cela nous lisons encore dans l’Ecriture Sainte : «Malheur à ceux qui qualifient le mal, bien et le bien, mal, qui changent les ténèbres en lumière et la lumière en ténèbres, qui rendent l’amer, doux et le doux, amer. »

Donc, pareillement, les faux témoins sont maudits par l’Eternel. Ainsi, mon fils ! Ne rends point contre ton prochain de faux témoignage.

 

DIXIEME COMMANDEMENT

Le dixième Commandement apparaissait en lettres flamboyantes, tournoyant dans les hauteurs célestes, pendant que la voix divine environnait le peuple et l’exhortait en ces termes : O fils d’Israël !

«Ne convoite pas la maison de ton prochain.»

N’envie pas la femme de ton prochain, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien de ce qui est à ton prochain. »

G ardez-vous bien de la cupidité ; fuyez les désirs illicites ; abhorrez la concupiscence ; tous ces vices sont cause des calamités. Celui qui ne peut maîtriser ses passions n’est pas clairvoyant, mais aveugle ; il ne se rend pas compte de ses actes. Il prend ce qui est amer pour doux et ce qui est doux pour amer. Il ne peut distinguer l’océan de la terre, ni la terre de l’océan ; pour lui, la perfidie est droiture et la droiture perfidie. La convoitise qui s’est emparée de son cœur, qui a triomphé de ses yeux, est comparable aux nuages déversant une pluie torrentielle, ou au fleuve rapide emportant tout sur son passage, entraînant et englobant tout ce qu’il peut. Ainsi, la volupté stupide, la passion ruinent, perdent tous ceux qui s’y adonnent, aveuglent leurs favoris, les empêchent de discerner le bien du mal, insensibilisent leur cœur. Celui qui sait s’en écarter verra prospérer ses affaires, sa condition s’améliorer ; qui s’attache à la religion aura de la considération, accroîtra ses biens et ses richesses. Pour avoir su attendre dans la résignation, il aura trouvé son contentement, puis la satisfaction, la prospérité, la fortune, la dignité, et alors il n’aura plus rien à souhaiter. La convoitise, au contraire, engendre le gaspillage, la perte, la ruine, le malheur, le déshonneur, la vicissitude, la pauvreté, l’avilissement de celui qui la poursuit et qui finira accablé de tous les maux.

Ainsi, mes enfants, gardez-vous bien de convoiter ce qui ne vous appartient pas. Contentez-vous de ce que je vous ai accordé. Si vous observez votre Loi, l’Eternel vous aimera et ses anges vous seront favorables. Ayez soin de ne point transgresser ses commandements. Ne désirez pas ce qui n’est pas votre propriété, ce que possède votre prochain, car le Tout Puissant, qui vous a donné des biens, vous en octroiera d’autres si vos pensées sont pures et sincères envers lui et vous obtiendrez de sa suprême bonté le bonheur perpétuel, ainsi qu’il est dit dans la Tora : «De la sorte, tu seras heureux et tu verras tes jours se prolonger. »  

 

"Les dix Commandements" du Rav Saadia Gaon – Traduction du grand Rabbin Morali

Règles relatives à la période du 17 Tamouz au 9 Av

בס"ד

 

Dès le 17 Tamouz ont commencé les malheurs ayant abouti à la destruction du Temple le 9 av à deux reprises dans l’histoire d’Israël.

Nos Sages ont donc institué un rituel de deuil qui se traduit principalement par :

1) la récitation du Tikoun ‘Hatsot à la mi-journée (pour les hommes).

2) l’habitude de ne pas réciter שהחיינו pendant cette période.

Aussi on ne portera pas de vêtements neufs et on ne mangera pas de fruits nouveaux (de saison) pour ne pas être amenés à réciter cette bénédiction.

Cependant certains tolèrent de faire cette bénédiction le jour du Chabbat avant Roch ‘Hodech Av.

Exception : On pourra réciter cette bénédiction pour une brit-mila (circoncision) ou pidyone haben (rachat du premier né) car il est impossible de la repousser ultérieurement.

3) on s’abstiendra d’écouter des chants même religieux s’ils sont accompagnés de musique.


Règles relatives à partir du 1er Av

A partir du début du mois d’Av on diminuera les manifestations de joie.

On ne construira pas de maison de plaisance, on ne fera pas de travaux de peinture ni de réfection de tapisseries.

C’est un usage répandu dans le peuple d’ Israël de ne pas manger de viande et de ne pas boire de vin jusqu’au 10 Av compris, sauf pour le Chabbat.

Cependant si un repas est offert à l’occasion de l’accomplissement d’une mitsva on aura le droit de manger de la viande et de boire du vin [circoncision, rachat du premier-né, achèvement d’un traité de Talmud].

Pendant ces neuf jours, on ne se fera pas de vêtements neufs, des chaussures neuves, des travaux de broderie.

Si une circoncision tombe pendant ces neufs jours, il est d’usage que celui qui opère la circoncision, celui qui tient l’enfant, et le père et la mère de l’enfant s’habillent de leurs vêtements du Chabbat.

Certaines personnes sont autorisées à consommer de la viande : les femmes accouchées dans leur premier mois, les femmes qui allaitent, les malades dont l’état de santé nécessite la consommation de viande (avec avis médical).


Règles relatives à la semaine ou tombe le 9 Av
 

Il est d’usage de ne pas se couper les cheveux ni de se raser ni de prendre de bain avec de l’eau chaude.

Dans certaines communautés cet usage est en vigueur depuis Roch ‘Hodech Av.

Cependant une femme accouchée ou enceinte est autorisée à utiliser de l’eau chaude pour faire sa toilette.

Il est aussi d’usage de ne pas faire de lessive ni de porter des vêtements lavés et repassés.

Il est permis selon la loi stricte de changer de linge de corps. Cependant il est recommandé d’adopter une attitude plus rigoureuse en portant ces vêtements au moins pendant une heure la semaine précédente.

Règles relatives à la veille et au 9 Av

בס"ד

On ne se promènera pas la veille du 9 Av.

L’usage répandu dans les communautés consiste à consommer un repas nourrissant avant de prier Min’ha. Après quoi on consommera la seouda mafseket.

Le repas qui sépare la journée du jeûne de la journée précédente est appelé seouda mafseket.

Des restrictions spécifiques accompagnent ce repas. On s’asseoit sur le sol et on ne mange qu’un seul mets (plat cuisiné) : un œuf cuit et dur, ou un plat de lentilles (symboles de deuil).

A ce repas, des légumes et des fruits qui se mangent crus, ne comptent pas comme mets, mais cuits, ils représentent deux mets.

Tout ce qui est interdit pendant le 9 Av l’est aussi la veille à partir coucher du soleil.


Règles relatives au 9 Av

L’étude de la Torah est interdite car cette étude procure de la joie (Cf. Psaumes 19,9)

Toutefois il est permis d’étudier le livre de Job, le livre des Lamentations, les passages tristes de Jérémie, ainsi que les midrachim qui s’y rapportent.

Certains passages du Talmud peuvent être étudiés : ceux traitant du deuil, des récits sur le siège et de la prise de Jérusalem.

Il est interdit de se laver à l’eau froide comme à l’eau chaude.

Le matin au lever, on ne se lavera que les doigts de mains, que l’on passera sur les yeux.

Il est aussi interdit de se frictionner pour le plaisir.

Il est interdit de chausser des chaussures en cuir, ou recouvertes de bords de cuir. Sont autorisées des chaussures en toile, caoutchouc.

L’intimité conjugale est interdite.

Il est interdit de saluer son prochain le 9 Av. Même un simple bonjour ou toute autre formule semblable est interdite.

On n’entreprend pas de travail jusqu'à la mi-journée. Mais toute personne craignant D.ieu s’interdira toute la journée, d’effectuer tout travail ou tout commerce pour ne pas détacher son esprit du deuil.

On a l’usage de ne pas s’asseoir sur un banc ou sur une chaise, ni le soir ni lendemain, jusqu'à la mi-journée.

On a l’usage de commencer à préparer le repas qu’après la mi-journée.

Sont dispensés du jeûne : les femmes accouchées les 30 premiers jours, les personnes malades et alitées, certains malades avec contre-indication médicale de jeûner. Ces personnes pourront manger normalement et ne diront pas נחם dans le birkat hamazone .

Règles relatives à la fin du Jeûne

Après l’office de Arvit, il est d’usage de réciter la prière sur la lune ou birkat halévana.

A la fin du jeûne, il est recommandé de ne pas consommer de viande ni de boire du vin jusqu’au lendemain soir.

Dès la fin du jeûne, il est permis de se laver, de se couper les cheveux, et de faire des lessives.


Conclusion

Nos sages nous enseignent que celui qui se consacre à son labeur ordinaire le jour du 9 Av, ne verra jamais les signes de la bénédiction mais celui qui s’afflige de la perte de Jérusalem aura le mérite de voir sa reconstruction.

Quizz 17 Tamouz – 9 AV

Questions – Réponses

Les décisions du ROY (Rav Ovadia Yossef chlita)

Série 1 :

1. Peut-on donner à des enfants des plats à base de viande ?

Il est permis de donner à des enfants jusqu'à l’age de 12 ans des plats à base de viande.

 

2. Reuven se souvient après avoir fait la bénédiction sur morceau de viande, qu’il ne peut pas le consommer, que doit il faire ?

Pour ne pas que sa bénédiction soit en vain, il pourra goûter.

 

3. Reuven possède un restaurant. Un client commande pendant les neuf jours de la viande. Que doit-il faire ?

Il doit le servir de la viande surtout si en cas de refus, ce client risque de se diriger vers un restaurant non cachère.

 

4. Est-il permis de faire la Havdala avec du vin ou du jus de raisin après Roch ‘Hodech Av?

Oui l’usage est toléré, même pendant cette période pour l’accomplissement d’une mitsva.

 

5. Le jour de Roch ‘Hodech Av est-il permis de consommer la viande et de boire du vin ?

Oui.

 

6. Est-il permis pendant les neuf jours de nettoyer le sol de la maison ?

Cela est permis comme au cours de toute l’année.

 

7. Le vendredi veille du Chabbat ‘Hazone est-il permis de se doucher à l’eau chaude ?

Parfaitement, et comme d’habitude et on se vêtira des vêtements du Chabbat, comme chaque Chabbat.

 

8. La semaine où tombe le 9 Av est-il permis de prendre une douche froide ?

Oui, surtout dans les pays chauds.

 
9. Est-il permis de se coiffer avec un peigne ou une brosse ?

Oui.

 
10. Est-il permis de se tremper dans un mikwé ?

Oui, car l’interdiction de se laver ne touche qu’une toilette faite pour le plaisir.

 
11. Est-il permis de se couper les ongles ?

Oui.

 
12. Est-il permis de repasser ?

Oui, même si on ne peut porter ces vêtements repassés pendant cette semaine.

 
13. Est-il permis à des jeunes filles de poursuivre leurs cours de couture, de broderie ?

Oui dans le cadre de leurs études.


Série 2 :

 

1. Est-il permis de manger et boire après avoir récité le Birkat Hamazone ?

Oui, avant le coucher du soleil il est permis de boire et manger, sauf si on a volontairement déclaré accepter le jeûne auparavant.

 
2. Est-il permis de s’adonner à l’étude de la Torah la veille du 9 Av ?

On peut étudier normalement jusqu’au coucher du soleil.

 
3. Est-il permis après la seouda mafseket de consommer du lait du thé ou du café ?

Selon la loi stricte cela est permis, mais il est recommandé aux personnes pieuses de s’en abstenir.


Série 3 :

1. Quand doit-on mettre le talith et les tefilines ?
 

Certaines communautés attendent jusqu'à Min’ha mais la majeure partie des communautés de Jérusalem et d’Israël ont l’usage de prier Cha’hrit avec talith et tefilines.

Dans la même communauté il est recommandé que tous les fidèles aient le même comportement.

 
2. Ceux qui portent quotidiennement les tefilines de Rabbenou Tam doivent ils les porter aussi le jour du 9 Av ?

Oui.

 
3. Que doit-on rajouter dans la Amida du 9 Av ?

On doit réciter נחם et עננו aux trois offices.

 
4. Comment doit on dire la bénédiction relative à נחם ?

g
ב' א' י' מנחם ציון בבנין ירושלים

Pessah – Quizz 1

בס''ד

Questions-réponses

Les décisions du R.O.Y(Rav Ovadia Yossef chlita)

Le kiddouch et les quatre coupes

1.  Doit-on attendre la nuit pour faire le kiddouch le soir du séder ?

 

A  priori, il faut attendre la nuit pour faire le kiddouch. En cas d’impossibilité ou de force majeure, on peut faire le kiddouch après le coucher du soleil. Cependant  le seder ne devra commencer qu’après la tombée de la nuit.

 

2. Le kiddouch du soir de fête (Yom tov) est-il une mitsva de la Torah ou d’ordre rabbinique ?

 

Bien qu’il y ait différents points de vue parmi les décisionnaires,  la majorité d’entre eux pensent, que le kiddouch du soir de fête est une mitsva de la Torah, comme le kiddouch du vendredi soir. 

 

3. Celui qui ne supporte pas le vin au point d’en devenir malade, doit-il se forcer à boire les quatre coupes de vin ?

 

Celui qui ne supporte pas le vin, s’il supporte le vin cuit ou le jus de raisin peut accomplir la mitsva des quatre coupes, avec du jus de raisin ou du vin cuit.  

 

4. Peut-on a priori être quitte de la mitsva du kiddouch ou des quatre coupes avec du vin pasteurisé ?

 

 L’usage s’est étendu de faire le kiddouch avec du vin ayant été porté à la température de quatre-vingts degrés en circuit fermé, car le goût n‘en est pas altéré et la thermolyse n’affecte pas le volume. La bénédiction est de ce fait inchangée (boré péri haguéféne).

 

5. Celui qui ne sait pas réciter la haggada et le hallel a-t-il l’obligation de boire les quatre coupes de vin ?

 

Oui, toutefois il devra espacer les quatre coupes de vin.

 

6.  Si le verre de kiddouch est propre doit-on le rincer ?

 

Il est recommandé de le rincer de l’extérieur et de l’intérieur.

On prendra soin d’y ajouter trois gouttes d’eau. [Le vin rappelle la rigueur et il est bon de l’adoucir, avec de l’eau qui elle symbolise la bonté].

 

7.  Quelles sont les règles générales à connaître pour les quatre coupes de vin ?

 

  • La coupe doit avoir une contenance minimale de 81 ml.
  • On doit consommer a priori la totalité des 81 ml d’un trait, et a posteriori, ne pas dépasser la durée de 6 minutes.
  • Si la coupe est grande, a priori il faut en consommer la majeure partie, et a posteriori, si l’on a consommé 81 ml on est quitte de la mitsva.
  • Hommes et femmes devront consommer les  quatre coupes, accoudés sur la gauche.
  • Si la coupe de vin a été consommée sans s’accouder, seuls les hommes devront consommer une nouvelle coupe en s’accoudant [à condition que leur état de santé le leur permet]. Les femmes en sont dans ce cas dispensées. 

 

8.  Les femmes ont-elles l’obligation de lire la haggada de boire les quatre coupes, etc. ?

 

Les femmes ont l’obligation de consommer les quatre coupes. Elles ont donc l’obligation de réciter la haggada et le hallel avec leurs bénédictions y compris la dernière qui clôture la haggada (acher guealanou).

Elles s’efforceront de réciter le hallel complet avec bénédictions avant le kiddouch.

 

9Les femmes ont-elles l’obligation d’écouter le kiddouch du soir de fête ?

 

Selon la majeure partie des décisionnaires, la femme a la même obligation que l’homme d’écouter le kiddouch du soir de yom tov.   

Rappelons que le kiddouch du soir de fête a les mêmes exigences que celui du vendredi soir : ne rien goûter avant le kiddouch, et réciter le kiddouch au même lieu où le repas sera consommé.

 

10.  Quelles sont les règles à connaître pour s’accouder ?

  • Il faut s’accouder du côté gauche, même pour un gaucher, car s’accouder du côté droit, équivaut à ne pas s’accouder du tout.
  • Hommes et femmes ont le même devoir de s’accouder.
  • Cette mitsva concerne la consommation des quatre coupes de vin, de la matsa, du corekh, et de l’afikomène.

Déroulement du Seder

בס''ד

KADECH קדש   :                                                         

1. La table sera dressée bien avant le retour de la synagogue, pour commencer au plus tôt le kiddouch afin que les enfants puissent profiter au maximum du séder, soirée éducative par excellence. Sauf en cas de force majeure, on attendra la nuit pour faire le kiddouch.

2. Il est recommandé en signe de liberté, de poser sur la table la plus belle vaisselle que l’on possède.

3. Les coupes devront contenir au moins 81 ml, et devront être rincées à l’eau.

4. On remplira les coupes de chaque convive de vin ou de jus de raisin, et on y ajoutera trois gouttes d’eau pour adoucir la «rigueur» du vin.

4. On veillera aussi à préparer des petits verres pour les enfants ainsi que des friandises, pour les maintenir éveillés le plus longtemps possible. Une bonne sieste leur sera très bénéfique. 

5. On récitera le kiddouch debout, et on consommera assis la première coupe, accoudé sur la gauche.

6. Hommes et femmes devront s’accouder pour consommer les quatre coupes de vin (ou jus de raisin).

7. On fera le kiddouch sur du vin rouge de préférence, ou sur du jus de raisin pour ceux qui ne supportent pas le vin.

8. On consommera a priori le volume de 81ml d’un trait.

9. Le chef de famille fera le kiddouch. Tous, devront écouter attentivement avec l’intention de se rendre quittes de cette mitsva, et répondront amen aux bénédictions.

10. Les femmes pourront répondre amen à la bénédiction שהחיינו récitée pendant le kiddouch, même si elles ont déjà récité cette bénédiction après l’allumage des lumières en l’honneur de la fête. En règle générale, on leur enseignera a priori de ne pas la réciter, mais de l’écouter au moment du kiddouch.


 OUR’HATS :    ורחץ

Tous les assistants se lavent les mains sans bénédiction, car tout aliment trempé dans un liquide nécessite une ablution.


CARPASS        כרפס   : 

Le chef de famille, ainsi que chaque assistant prend un morceau de céleri, inférieur à 18 grammes trempé dans de l’eau salée ou du vinaigre, et récitera la bénédiction suivante avant de le manger, sans s’accouder :                                                    

Tu es source de bénédictions Hachem

בָּרוּךְ אַתָּה ה'

notre D.ieu

אֱלֹהֵינוּ

Roi de l’univers

מֶלֶךְ הָעוֹלָם

Qui crées

le fruit de la terre.

 

, בּוֹרֵא

פְּרִי הָאֲדָמָה

 

 

En récitant cette bénédiction, on pensera aussi  au maror que l’on va consommer par la suite.


YA’HATS יחץ : 

Avant de commencer la lecture de la haggada, le chef de famille prend la matsa du milieu d’entre les trois matsot, qu’il partage en deux parties inégales : la grande partie en forme de la lettre ו  )vav(  sera mangée comme Afikomène à la fin du repas [elle remplace le sacrifice pascal] ; la petite partie en forme de la lettreד   (dalét)  sera placée entre les deux autres matsot.


MAGUID מגיד  : 

C’est le récit de la haggada, et toute la famille doit y participer.

Les femmes aussi sont tenues de réciter la haggada ou à   défaut de l’écouter. Si elles ne comprennent pas l’hébreu, il faut traduire la haggada dans la langue d’usage.

 Auparavant, il est coutume que le chef de famille fasse tourner le plateau du séder sur la tête des convives assis.

On pose alors le plateau sur la table, on le découvre, et on commence le récit de la sortie d’Egypte.

Après avoir récité le premier paragraphe, on remplit les verres de la deuxième coupe. On éloigne le plateau pour attirer l’attention des enfants, et on continue la haggada.

Il est coutume de faire chanter par les enfants ou par le plus jeune des enfants : Ma nichtana

On replace le plateau au centre de la  table, et on continue le récit le plateau découvert.

Avant la lecture des dix plaies, on apporte au chef de famille deux verres, l’un de vin et l’autre d’eau, ainsi qu’une cuvette.

Chaque fois qu’une plaie ou un groupe de plaies (en acrostiche), ou les mots (sang, feu, colonnes de fumées)  sont cités, il verse du vin dans la cuvette, puis de l’eau, et termine par rincer le verre de vin avec l’eau restante, au total au nombre de seize fois.

Arrivés à matsa zou, le chef de famille prend la matsa coupée, la montre aux convives et continue le récit.

Arrivés à maror zé, le chef de famille prend les herbes amères à la main et continue le récit.

Arrivés à lefikhakh, on couvre le plateau et chacun prend la deuxième coupe à la main, jusqu'à gaal Israël.

On s’accoude sur le côté gauche et on boit la deuxième coupe.


RO’HTSA רחצה :  

On se lave les mains et on récite la bénédiction suivante :

Tu es source de bénédictions

Hachem

בָּרוּךְ אַתָּה

 ה'

notre D.ieu

אֱלֹהֵינוּ

Roi de l’univers

מֶלֶךְ הָעוֹלָם

Qui nous a sanctifiés

אֲשֶׁר קִדְּשָׁנוּ

par Ses commandements

בְּמִצְוֹתָיו

et nous as ordonné

וְצִוָּנוּ

de nous laver les mains.

עַל נְטִילַת יָדָיִם


MOTSI MATSA מוציא מצה    : 

Le chef de famille prend les trois matsot dans l’ordre où elles se trouvent dans le plateau, la moitié entre les deux entières, et récite la bénédiction suivante :

 

Tu es source de bénédictions Hachem

בָּרוּךְ אַתָּה

ה'

notre D.ieu

אֱלֹהֵינוּ

R oi de l’univers

מֶלֶךְ הָעוֹלָם

Qui fais sortir le pain

הַמּוֹצִיא לֶחֶם

de la terre.

 מִן הָאָרֶץ

 

Ensuite, il laisse glisser la matsa inférieure, et tenant dans ses mains la matsa supérieure entière avec le morceau de matsa, il récite la bénédiction suivante :

 

Tu es source de bénédictions Hachem

בָּרוּךְ אַתָּה

ה'

notre D.ieu

אֱלֹהֵינוּ

Roi de l’univers

מֶלֶךְ הָעוֹלָם

Qui nous a sanctifiés

אֲשֶׁר קִדְּשָנוּ

par Ses commandements

, בְּמִצְוֹתָיו

et nous as ordonné

וְצִוָּנוּ

de  manger la matsa

עַל אֲכִילַת מַצָּה

 

Notes :

  • Immédiatement après, il coupe un morceau de la matsa supérieure et un morceau de la matsa du milieu, trempe les deux dans le sel, et mange les deux ensemble, accoudé sur la gauche.
  • Il convient de manger sans faire de pause deux fois 27 grammes, pour accomplir véritablement la mitsva du jour.
  • Si on a oublié de s’accouder, il faut manger de nouveau la quantité requise, accoudé.
  • On pensera à s’acquitter de son devoir de manger la matsa ce soir-là.
  • Le chef de famille devra s’assurer que chaque convive reçoive la quantité suffisante de matsa.
  • Il commencera par goûter la matsa avant d’en distribuer aux autres membres de sa famille.
  • On pourra utiliser à cet effet, une balance exclusivement mécanique, pour s’assurer de consommer la quantité requise.
  • Il convient de bien mâcher la matsa avant de l’avaler.
  • Si quelqu’un ne peut pas mâcher la matsa, il pourra la tremper dans l’eau, pour la rendre plus tendre.

MAROR מרור     :              

Après avoir consommé la matsa, on prendra un morceau de salade laitue ou d’endives, que l’on trempera dans le ‘Harosset et on récite la bénédiction suivante :

 

Tu es source de bénédictions Hachem

בָּרוּךְ אַתָּה

ה'

notre D.ieu

אֱלֹהֵינוּ

Roi de l’univers

מֶלֶךְ הָעוֹלָם

Qui nous a sanctifiés

אֲשֶׁר קִדְּשָנוּ

par Ses commandements

בְּמִצְוֹתָיו

et nous as ordonné

, וְצִוָּנוּ

de manger des herbes amères

עַל אֲכִילַת מָרוֹר

 

Notes :

  • On ne s’accoude pas pour manger le maror.
  • Il convient d’en manger 27 grammes.
  • On pensera à s’acquitter de son devoir de manger le maror ce soir-là.

COREKH כורך    : 

 
On prendra un morceau de la troisième matsa que l’on enroule de maror, on trempe le tout dans le ‘harosset, et on récite ce qui suit :

En souvenir de Hillel qui les mangeait ensemble…..

 

Notes :

  • On prendra 27 grammes de matsa, et 27 grammes de maror.
  • Il convient de les manger a priori en s’accoudant. Si on les a consommés sans s’accouder, il n’est pas nécessaire d’en consommer de nouveau.

CHOUL’HANE ‘OREKH שלחן עורך  : 

On dresse la table pour consommer le repas.


TSAFOUN:צפון                                                                     

A la fin du repas, on distribue à chacun un morceau de matsa réservé pour l’afikomène, que l’on complétera avec une autre matsa, pour obtenir 27 grammes pour chaque convive et on récite :

 

En souvenir

זֵכֶר

du sacrifice pascal

לְקָרְבַּן פֶּסַח

qui était consommé

הַנֶּאֱכַל

dans un état de satiété.

עַל הַשָּׂבָע

 

Notes :

  • Il convient de manger l’afikomène en s’accoudant, sans changer de place.
  • Certains ont coutume de consommer deux fois 27 grammes.
  • Après l’avoir consommé, et pour en garder le goût, on ne consommera que les coupes de vin, ou de l’eau, ou du café.
  • On s’efforcera de consommer l’afikomène avant la moitié de la nuit (‘hatsot).

BAREKH ברך :                                                                            

On se lave les extrémités des doigts (mayim a’haronim), on  remplit la troisième coupe, et on récite le Birkat hamazone.

On récite de nouveau la bénédiction sur le vin, et on boit la troisième coupe en s’accoudant.


HALLEL :   הלל   

On remplit la quatrième coupe, on récite le hallel en chantant avec joie, et on termine ainsi la haggada.

On consomme la quatrième et dernière coupe en s’accoudant.

Notes :

  • Il convient de s’efforcer de consommer la totalité de cette coupe d’un trait, pour pouvoir réciter la bénédiction finale après la consommation du vin.
  • On s’efforcera aussi de terminer le hallel et de consommer la dernière coupe, avant la moitié de la nuit (‘hatsot).
  • Ceux qui terminent plus tard, peuvent toutefois réciter la dernière bénédiction après le hallel.

NIRTSA  :      נרצה      

On demande à  D.ieu d’agréer toutes nos prières de cette soirée extraordinairement riche du calendrier juif, et de hâter la venue du Machia’h, pour voir enfin le Temple de Jérusalem reconstruit, afin que nous puissions tous, offrir en sacrifice, l’agneau pascal.