Archives de l’auteur : Rav Yaacov Amsellem

rav Ovadia

Quizz Hanoucca 2

Questions-Réponses II

Les décisions du ROY (Rav Ovadia Yossef Zatsal)

1.  Celui qui rentre tard chez lui et trouve  que tous les membres de sa famille se sont déjà endormis, peut-il allumer les lumières de ‘Hanoucca avec les bénédictions ? 

S’il peut réveiller un ou deux membres de sa famille pour écouter les bénédictions, c’est préférable. Dans le cas contraire, il récitera tout de même les bénédictions.

2. Peut-on travailler ou consommer un repas avant l’allumage ?

 Il est interdit de commencer tout travail à l’heure de l’allumage.

 Il faut s’abstenir de consommer un repas régulier (à base de 60 g de pain) dans la demi-heure qui précède l’allumage.

 Il est permis cependant de consommer un repas léger (à base de 54g de pain maximum) ou des fruits ou des boissons dans la demi-heure qui précède l’allumage.

3.  Est-il permis d’étudier la Torah à l’heure de l’allumage ?

 Non. Il faut d’abord allumer les lumières de ‘Hanoucca avant de pouvoir étudier.

4. Dans une synagogue, quel est le moment propice pour allumer les lumières de ‘Hanoucca ?

 Il est d’usage d’allumer après l’office de Min’ha et avant l’office de Arvit.

 Il est d’usage d’allumer après le coucher le coucher du soleil afin que les fidèles puissent contempler les lumières de ‘Hanoucca pendant l’office de Arvit.

5. Le vendredi, les lumières de ‘Hanoucca doivent durer jusqu’au moins une demi-heure après la nuit. Quand doit-on les allumer ?

 Il faut les allumer au plus tard 15mn avant le coucher du soleil, avant d’allumer les lumières chabbatiques.

6. Celui qui rentre tard chez lui, doit prier Arvit et allumer les lumières de ‘Hanoucca, que doit-il faire ?

 Il doit d’abord prier Arvit avant d’allumer, pour deux raisons :

 _l’office de Arvit est constant

_la lecture du Chema le soir est une mitsva de la Torah alors que l’allumage est d’ordre rabbinique

7. Une synagogue dans laquelle un cours est fixé tous les soirs après Arvit que faire pendant ‘Hanoucca ?

 Si les participants au cours peuvent aller chez eux allumer et revenir au cours, c’est la solution idéale.

 S’il y a un risque que certains fidèles du cours ne peuvent revenir après avoir allumé chez eux,le cours sera maintenu après l’office de Arvit, après quoi chacun allumera chez lui.

menora

PARACHAT VAYECHEV 5780

YOSSEF OU LE ROLE D’ISRAEL DANS L’EXIL

 Nous abordons ce Chabbat l’histoire de Yossef qui va occuper presque quatre sections de la Torah. La suite chronologique de la vie des Patriarches tranche par rapport au récit de leur vie que nous avons lu précédemment.

En effet, jusqu’à présent, Hachem est apparu pour intervenir directement dans les destinées des hommes qui sont à l’origine de notre histoire : Adam, Noa’h, Avraham, Yits’haq et Ya’akov auxquels II s’est manifesté ouvertement.

Pour Yossef, il n’en sera pas de même. Les événements qui jalonnent sa destinée peu commune, semblent d’ordre absolument naturel, humain. L’amour exagéré de son père envers lui, la jalousie de ses frères, les tentatives de séduction de la femme de Putiphar, la résistance de Yossef, son emprisonnement et son avènement au pouvoir en Egypte représentent une chaîne de circonstances qui, à première vue, ne relèvent pas du miracle.

Et pourtant, Yossef n’oublie pas un instant qu’à travers tous ces événements, tous ces bouleversements, c’est toujours Hachem qui, de façon cachée, dirige le cours de l’histoire. Dans ces sections, la présence du Saint béni soit-Il ne se révèle pas directement par des miracles et II ne s’adresse pas non plus à l’homme face à face.

Mais dans l’entourage de Yossef, la Providence se percevait dans la vie de tous les jours même par les non-Juifs car il proclamait à chaque instant « hacol bidey chamaïm » tout est dans les mains de D.ieu. « Et son maître [Putiphar] vit que D.ieu était avec [Yossef] et qu’il lui faisait réussir tout ce qu’il entreprenait » (39, 3). Rachi explique : « Le nom de D.ieu était fréquent dans sa bouche ».

Sans relâche, Yossef soulignait et rappelait que tout dépend de l’intervention divine. Lorsque Pharaon lui dit : « J’ai entendu de toi que tu savais interpréter les rêves !» (41, 15), il répondit : « Ce n’est pas moi ! C’est D.ieu qui répondra pour le bien-être de Pharaon ! » (41, 16).

Yossef n’aurait-il pas pu se taire dans l’espoir que, grâce à son intelligence, on le libérerait de son cachot ? Lorsqu’il se dévoila à ses frères, il leur répéta à plusieurs reprises : « Ne soyez pas en colère contre vous-mêmes de m’avoir vendu ici car c’est pour vous nourrir que D.ieu m’a envoyé [en Egypte] avant vous » (45, 5) ou encore : « Ce n’est pas vous qui m’avez envoyé ici mais D. » (45, 8). Démontrer l’intervention divine dans les choses les plus naturelles, tel est le rôle que Yossef s’est donné en Egypte. Peut-être pour la même raison fut-il puni de deux ans de prison supplémentaires : solliciter l’aide de l’échanson représentait un petit écart par rapport à sa ligne de conduite.

Yossef en Egypte, c’est l’histoire du peuple juif en exil. Lorsque Israël était sur sa terre, l’existence de D.ieu se manifestait ouvertement dans le Temple. Dans l’obscurité de l’exil, son rôle non moins sublime est de démontrer au monde, à l’instar de Yossef, la réalité de la Providence cachée, le doigt de D.ieu à travers les événements apparemment naturels de l’histoire.

Du reste, c’est dans le même ordre d’idées qu’à Hanoucca nous allumons huit bougies et non pas sept. La quantité d’huile découverte dans le Temple n’était-elle pas suffisante pour le premier jour ? Où était donc le miracle du premier jour ? En réalité, le naturel n’est pas moins extraordinaire que le surnaturel. La première lumière des bougies doit être disposée sur le même plan que les sept autres. Ceci nous rappelle que tout ce qui est « habituel et normal » dépend, dans la même mesure que le miracle, de l’intervention de D.ieu:

Un autre élément précurseur de notre histoire peut se dégager du récit de Yossef. En effet, si l’on considère chaque étape de sa vie, aucune n’est une suite logique de l’autre :

  1. Tout d’abord, Yossef étant le préféré de son père, un bel avenir et un important héritage lui semblent assurés.
  2. Pourtant, il se retrouve au fond d’un puits rempli de scorpions, c’est certainement la fin…
  3. Cependant, il devient l’homme de confiance et l’Intendant général du ministre égyptien Putiphar, une situation d’avenir !
  4. Soudain, il est jeté au cachot à la suite d’une terrible diffamation et il y finira certainement ses jours.
  5. Mais voilà que, du jour au lendemain, Yossef devient le vice-roi tout puissant de l’Egypte.

Par cette suite d’épisodes tout à fait inattendus, la Torah nous montre qu’au fond, ce ne sont pas les éléments sociologiques, politiques, économiques qui déterminent l’Histoire (et, en particulier, celle du peuple juif). Ce sont, au contraire, des facteurs imprévisibles, apparemment fortuits, dépassant le domaine humain qui tracent notre parcours.

C’est peut-être l’un des points reliant notre paracha avec ‘Hanoucca. Sous la domination d’Antiochus, les Juifs ont vécu l’une des plus sombres époques de leur histoire. Tout historien aurait prédit que la suite logique des événements serait la disparition pure et simple du peuple juif. Or, c’est à ce moment précis que le royaume de Judée renaquit et, plus fort que jamais, il retrouva son indépendance. Lorsqu’il n’y a presque plus d’huile, le miracle se produit et la lumière jaillit !

L’histoire d’Israël ressemble à une suite d’illogismes, à la répétition continuelle de l’épisode de Yossef et de ‘Hanoucca. La meilleure preuve en est que nous sommes toujours là en tant que Juifs. Si seuls les événements historiques nous avaient régi, nous ne serions pas ici aujourd’hui.

Parfois, nous avons l’impression d’avoir touché le fond du puits et il nous semble que l’huile va manquer. Toutefois, forts de l’expérience de notre histoire exceptionnelle, nous savons que notre situation au plus bas de l’échelle constitue le prélude au redressement du Judaïsme.

Il nous incombe à tous de participer de toutes nos forces à ce relèvement qui nous mènera à l’ère messianique.

 (adapté à partir de Imré Cohen)

rav Ovadia

Quizz Hanoucca 3

Questions-Réponses III

Les décisions du ROY (Rav Ovadia Yossef Zatsal)

1. Y a-t-il une préférence pour allumer les lumières de ‘Hanoucca avec de l’huile d’olive ?

 Oui, avec l’huile d’olive la mitsva est d’ordre supérieur. Il est aussi recommandé a priori d’utiliser des mèches en coton.

En cas de défaut, on utilisera des bougies.

2. Peut-on allumer une partie des lumières de ‘Hanoucca avec des bougies, et l’autre partie avec des mèches et de l’huile d’olive ?

 On allumera toutes les lumières de la même façon (mèche plus huile ou bougies).

 Si une personne n’a pas les moyens d’allumer toutes les lumières avec de l’huile d’olive, elle pourra se contenter d’allumer la lumière du jour avec de l’huile d’olive, et les autres avec une huile quelconque.

3. Peut-on s’acquitter du devoir d’allumer les lumières de ‘Hanoucca avec des lumières électriques ?

 Non. Il faut accomplir la mitsva de la même façon que s’est produit le miracle.

 Cependant, en voyage en train ou en avion, et dans les cas ou il s’avère impossible d’allumer les lumières de ‘Hanoucca, il est bon d’allumer une lampe électrique sans réciter de bénédiction. Et si plus tard il est possible d’allumer normalement, on le fera en récitant les bénédictions d’usage.

4. Peut-on tirer profit des lumières de ‘Hanoucca pour étudier la Torah ?

 Non, car tout profit des lumières de ‘Hanoucca pendant la première demi-heure qui suit l’allumage est interdit. C’est la raison pour laquelle on ajoute une lumière supplémentaire appelée Chamach, en général située au dessus des autres lumières pour éviter de tirer profit involontairement des lumières de ‘Hanoucca .

5. Après la première demi-heure qui suit l’allumage peut-on tirer profit des lumières de ‘Hanoucca ?

 Oui, car le temps imparti à la mitsva étant passé, il est alors permis de tirer profit des lumières de ‘Hanoucca.

6.  Peut-on allumer une cigarette à partir lumières de ‘Hanoucca ?

 Dans la demi-heure qui suit l’allumage, tout profit est interdit. Après la demi-heure cela est permis.

7. Si la bougie avec laquelle on allume, s’éteint peut-on la rallumer à partir d’une des lumières de ‘Hanoucca ?

 Non.

8.  Peut-on allumer une mèche à partir d’une mèche voisine ?

 Oui, sauf si la mèche que je veux allumer s’est éteinte et je désire la rallumer, car dans ce cas elle devient facultative et je ne peux allumer une mèche facultative à partir d’une mèche de la mitsva.

9.  Doit-on changer de mèches chaque soir ?

 Cela n’est pas nécessaire.

10. Qu’appelle-t-on NER-MITSVA ?

 On appelle NER-MITSVA toutes les lumières dont l’allumage est une mitsva : les lumières chabbatiques, de la synagogue, de ‘Hanoucca. Il est permis d’allumer l’une de l’autre.

rav Ovadia

Quizz Hanoucca 4

Questions-Réponses IV

Les décisions du ROY (Rav Ovadia Yossef Zatsal)

1. Si une ou plusieurs lumières de ‘Hanoucca se sont éteintes, que doit-on faire ?

Si la ‘hanoukia est placée dans un lieu ou le vent ne souffle pas, il n’y a pas d’obligation de les rallumer : cependant si la demi-heure suivant l’allumage ne s’est pas écoulée, il est bon de les rallumer.

Si la ‘hanoukia a été placée dans un lieu ou le vent régulier peut éteindre les lumières, la mitsva n’a pas été accomplie. Dans ce cas, il faut rallumer dans un lieu sûr sans réciter de nouveau les bénédictions.

2. Que signifie l’expression הדלקה עושה מצוה (l’allumage constitue la mitsva)

 Au moment de l’allumage la quantité d’huile pour chaque lumière de ‘Hanoucca doit être suffisante pour durer en semaine une demi-heure au minimum, et la veille de Chabbat une demi-heure après la tombée de la nuit.

Si au moment de l’allumage la quantité d’huile était inférieure à cette mesure, bien que de l’huile ait été rajoutée après les bénédictions et  l’allumage, il faut éteindre ces lumières et rallumer sans bénédictions.

Avant donc d’allumer, il faut prendre soin et vérifier la quantité d’huile.

3.  Un non-voyant peut-il allumer et réciter les bénédictions ?

 S’il est marié, sa femme allumera avec bénédictions.

S’il vit seul, il allumera lui-même avec bénédictions.

4. Le maître de maison est malade et ne peut se lever de son lit. Peut-on lui approcher la ‘hanoukia pour qu’il puisse allumer, et replacer la ‘hanoukia en son lieu et place ?

 Non, car l’allumage constitue la mitsva. Il demandera à une autre personne de faire les bénédictions et d’allumer sans déplacer la ‘hanoukia.

5. Celui qui allumé les lumières de ‘Hanoucca et se rend compte plus tard qu’il n’a pas récité les bénédictions, que doit-il faire ?

 S’il se rend compte avant qu’i n’achève l’allumage de toutes les lumières du jour (exemple le cinquième soir 5 lumières) il peut encore réciter les bénédictions.

S’il se rend compte après avoir tout allumé, il ne pourra réciter que la deuxième bénédiction, et le cas échéant la deuxième et troisième bénédictions le premier soir.

6. Celui qui a oublié de réciter le premier soir la troisième bénédiction שהחיינו, que doit-il faire?

 Il faut la réciter le soir suivant, au moment de l’allumage.

Cependant, si après l’allumage des lumières du huitieme jour, il se rappelle qu’il n’a pas récité cette bénédiction, il ne peut plus la réciter.

7. Un mari était en voyage le premier soir de ‘Hanoucca. Sa femme a dû allumer et l’acquitter de son devoir.

Peut-il  le lendemain à son retour, réciter la troisième bénédiction שהחיינו qu’il n’a pas récité le premier soir ?

 Oui.

8.  Celui qui pour une raison déterminée, n’allume pas les lumières de ‘Hanoucca chez lui, doit-il réciter les bénédictions lorsqu’il voit des lumières de ‘Hanoucca allumées ?

 Si l’allumage a eu lieu dans la demi-heure, il pourra réciter le premier soir trois bénédictions, les autres soirs, deux bénédictions.

rav Ovadia

Quizz Hanoucca 1

Questions-Réponses I

Les décisions du ROY (Rav Ovadia Yossef Zatsal)

1. A partir du deuxième jour, après avoir allumé la première lumière, peut-on permettre à un jeune garçon  d’allumer les autres lumières ?

Il est permis aux enfants d’allumer les lumières supplémentaires à condition qu’ils aient atteint l’âge de  6-7 ans.

2. Celui qui s’est trompé et allumé trois lumières le deuxième soir a-t-il accompli son devoir ?

Oui, car en fait selon la loi stricte, allumer une lumière chaque soir suffit, bien que l’usage courant soit différent.

3. Les femmes peuvent-elles s’adonner à un travail après l’allumage des lumières de ‘Hanoucca ?

Il est d’usage que les femmes ne s’adonnent à aucun travail (broderie, tricotage ou autres) pendant la demi-heure qui suit l’allumage, excepté cuisson et préparation de repas.

4. Peut-on consommer des beignets pendant le repas avant le birkat hamazone ?

Il est recommandé de les consommer après le birkat hamazone pour éviter toute complication au niveau de la bénédiction.

5. Celui qui habite un étage élevé et la hauteur du balcon dépasse 9.60 m le niveau de la rue, où doit-il allumer ?

Il placera la ‘Hanoukia à l’intérieur de la maison, face à la mezouza. Cependant si dans l’immeuble d’en face habitent des juifs qui peuvent apercevoir les lumières, il allumera près de la fenêtre.

6. A l’occasion des fêtes organisées en l’honneur de ‘Hanoucca peut-on allumer dans ces lieux la ‘hanoukia avec les bénédictions ?

Ceux qui ont l’usage de réciter les bénédictions ont des bases sur lesquelles ils peuvent s’appuyer. Dans ce cas il est fort recommandé de faire l’office de Arvit après l’allumage des lumières de ‘Hanoucca.

7. Où doit-on placer la ‘hanoukia dans la synagogue ?

On doit la placer sur une table ou suspendue au mur, à droite de l’arche sainte, près du mur méridional en souvenir du candélabre du Temple de Jérusalem qui se trouvait à cet endroit.

8. Dans quelles conditions peut-on allumer les lumières de ‘Hanoucca avec bénédictions dans une synagogue?

La présence de dix personnes qui vont voir les lumières est nécessaire.

9. Celui qui allume les lumières de ‘Hanoucca à la synagogue le premier soir et qui y récite les trois bénédictions, peut-il réciter les trois bénédictions de nouveau à son domicile ?

S’il habite seul, il ne récitera que la première bénédiction. S’il vit en famille il récitera les trois bénédictions.

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Emplacement de la ‘Hanoukia

Pour être clair, deux cas se présentent :

1.       Si l’allumage de la ‘Hanoukia a un impact sur l’environnement extérieur (passants ou voisins juifs), sans présenter de danger, elle sera placée à l’endroit ou elle sera le plus aperçue (fenêtre ou balcon avec vue sur le domaine public).

2.       Si l’allumage de la ‘Hanoukia n’a aucun impact sur l’environnement extérieur (absence de passants ou voisins juifs) ou bien que l’allumage présente un danger s’il est perçu de l’extérieur, on placera alors la ‘Hanoukia à l’intérieur de la maison, à proximité (8 cm) de l’encadrement de la porte d’entrée  face à la  mezouza.

La hauteur requise à priori pour les veilleuses est d’un peu plus de 24 cm jusqu’à 80 cm du sol. Telle est la mitsva.

S’il n’y a aucune possibilité de respecter ces mesures, on la placera à plus de 80 cm, mais pas à plus de 9 m 60, ce qui invalide la mitsva.

Certains auteurs cabbalistes recommandent une hauteur de 56 à 80 cm, à la maison.

Hanouka

Temps de l’allumage

  1. L’heure à laquelle on doit allumer est celle de l’apparition  des étoiles (nuit).
  2. Il est interdit de faire un travail quelconque avant l’allumage. Même l’étude est interdite.
  3. Avant d’allumer, on réunira les membres de sa famille, afin de proclamer le miracle.
  4. Il faut qu’il y ait une quantité d’huile suffisante  afin que les lumières brulent au moins une demi-heure.
  5. Si quequ’un se trouve dans l’impossibilité d’allumer immédiatement apres la tombée de la nuit, il pourra allumer en récitant les bénédictions, aussi longtemps que les membres de sa famille sont éveillés.
  6. Le vendredi soir: On allumera les lumières de ’Hanoucca avant d’allumer celles de Chabbat mais on prendra soin de mettre une quantité d’huile suffisante pour que les lumières soient allumées jusqu’au moins une demi-heure après la nuit.
  7. Le samedi soir: On allumera les lumières de ‘Hanoucca après avoir fait la Havdala.
hanoucca2 (2)

Bénédictions et allumage

II.Bénédictions et allumage

Bénédictions

Toutes les bénédictions doivent être récitées avant l’allumage.

Le premier soir on récitera les trois bénédictions avant l’allumage. Les autres soirs on récitera les deux premières avant l’allumage.

Tu es source de bénédictions Hachem

בָּרוּךְ אַתָּה
 יְהֹוָה

notre D.ieu

Roi de l’univers

אֱלֹהֵינוּ
 מֶלֶךְ הָעוֹלָם

Qui nous as sanctifiés

par Ses commandements

אֲשֶׁר קִדְּשָׁנו
 בְּמִצְוֹתָיו

Et nous a ordonnés d’allumer les lumières de ‘Hanoucca

וְצִוָּנו
ּ לְהַדְלִיק נֵר חֲנֻכָּה

 

 

Tu es source de bénédictions Hachem

בָּרוּךְ אַתָּה
 יְהֹוָה

notre D.ieu

Roi de l’univers

אֱלֹהֵינו
ּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם

Qui a accompli des miracles à nos ancêtres

שֶׁעָשָׂה נִסִּים לַאֲבוֹתֵינוּ

en leur temps,

à cette époque

בַּיָּמִים הָהֵם
 בַּזְּמַן הַזֶּה

 

Tu es source de bénédictions Hachem

בָּרוּךְ אַתָּה
 יְהֹוָה

notre D.ieu

Roi de l’univers

אֱלֹהֵינוּ
 מֶלֶךְ הָעוֹלָם

Qui nous a fait vivre, subsister,

שֶׁהֶחֱיָנוּ וְקִיְּמָנוּ

et atteindre cette époque

וְהִגִּיעָנוּ לַזְּמַן הַזֶּה

 

Allumage

·         L’ordre d’allumage est toujours de gauche à droite.

·         La veilleuse du 1er soir est placée à l’extrême droite de la ‘hanoukia.

·         La veilleuse du 2e soir se place à la gauche de la première ; on l’allume en premier puis on allume celle qui correspond à la veille, et ainsi    de suite jusqu’à la huitième veilleuse, que l’on place le huitième soir à l’extrême gauche de la ‘hanoukia et que l’on allume en premier.

·         Les veilleuses des jours précédents s’alignent  toujours à droite de la veilleuse du jour.

1.       On s’appliquera à allumer la mèche le plus près possible de sa base dans l’huile ־ ou dans la bougie ־ pour que toute la mèche s’allume, car « l’allumage est l’accomplissement de la mitsva ».

2.       Après avoir allumé une lumière, on peut commencer à réciter Hanerot halalou.. avant de procéder à l’allumage des autres lumières.

3.       Après cela, on récitera le psaume 30 et on chantera Ma’oz tsour yechou’ati  autour de lumières de ‘Hanoucca.

4.       Il est recommandé de lire 7 fois le psaume 91 précédé du dernier verset du psaume 90.

messie

PARACHAT VAYICHLA’H 5780 – Comment arriver à l’ère messianique ?

La vie de Ya’akov pose les jalons de l’histoire d’Israël. Parti en exil, il traversa une série ininterrompue d’épreuves : d’abord l’hostilité d’Ésaü, puis la fourberie de Laban et maintenant, de nouveau, l’affrontement avec son frère. Jusqu’à présent, Ya’akov séjournait dans un pays étranger, dans un milieu hostile. Il surmonta aussi cette épreuve et resta fidèle à lui-même : « J’ai séjourné chez Laban » – mais j’ai observé les 613 commandements et je n’ai rien appris de ses mauvaises actions (Rachi 32, 5). A présent, Ya’akov s’attend à une nouvelle offensive de Esaü et prend minutieusement toutes ses dispositions : « Il se prépara de trois façons : en envoyant des cadeaux, en priant et en se préparant au combat » (Rachi 32, 9). Quelle que soient les modalités de cette confrontation Ya’akov considère son frère comme un adversaire.

Cependant, l’épreuve qu’il affrontera sera plus éprouvante qu’il ne le pensait. Soudain, l’ennemi menaçant qui avançait à la tête d’une troupe armée fait volte-face et le traite en frère : « Esaü courut à sa rencontre, enlaça, tomba à son cou et l’embrassa ». L’épreuve de la fraternité, bien plus redoutable que les précédentes, suscita la prière que Ya’akov adressa à D.ieu : « Sauve-moi, de grâce, de la main de mon frère, de la main de Esaü » (32, 12).

Effectivement, Esaü allait suggérer à Ya’akov : « Voyageons et allons, j’irai à ton côté» (33, 12). Marchons ensemble, main dans la nain. Suivons le même chemin, nos conceptions se rejoignent. Cette attitude-là constitue le plus grand danger que puisse courir Ya’akov. En effet, s’il accepte ce compromis, il cessera d’être Ya’akov, il cessera d’être Israël.

Notre Patriarche est-il assez fort pour résister à cette terrible tentation ? D.ieu., qui n’envoie d’épreuves qu’aux personnes capables de les surmonter, va donc évaluer la résistance de Ya’akov. La lutte avec l’ange a pour but de tester la nature de sa foi. « Vayivatère Ya’aqov lévado – et Ya’akov resta seul » (32, 25) Nos Sages disent que l’on peut lire ce verset : « Vayivatère Ya’akov lékado – et Ya’akov resta pour ses ustensiles, ses cruches”. Sa foi est-elle superficielle, extérieure, à l’image d’une cruche, lekado, dont il est dit : « Ne donne pas d’importance à la cruche mais à ce qu’elle contient ? » Ou bien Ya’akov se présente-t-il lévado, seul, détaché de toutes attaches ou conjonctures sociales à l’instar de son grand-père, Abraham ? Saura-t-il garder, envers et contre tous, son identité spirituelle, sa foi totale ?

L’ange qui attaque Ya’akov est, selon le midrach, le mauvais instinct ou yétser hara, l’ange Sama-ël. Or, souma signifie “aveugle”. Le yétser hara aveugle l’homme et l’empêche de voir D.ieu. Dans le même sens, il est dit (32, 25) « Un homme combattit avec lui – vayéavèk ich ‘imo ». Dans le terme vayéavèq, on décèle le mot avak poussière. Dans leur lutte, dit le midrach, la poussière s’éleva. C’est le combat contre les forces qui veulent dissimuler, obscurcir par la « poussière », par les idéaux terrestres, la gloire divine dans le monde. Mais par la puissance de sa foi, Ya’akov résista et triompha de son adversaire. Alors, le voyant prêt, D.ieu lui fit affronter l’épreuve suivante, la plus difficile : la fraternité d’Essai !

Le peuple juif a traversé la période où « Esaü avait pris Ya’akov en haine… » et où il disait dans son cœur « …je tuerai Ya’akov, mon frère (27, 41), le temps où Laban le trompait, abusait de lui et voulait 5. perte : « l’Araméen voulait faire disparaître mon père » (Deutéronome 26, 5).

Israël a subi l’oppression romaine, les persécutions du Moyen Age ! Et nous pouvons dire qu’en général, à l’instar de notre Patriarche : J’a observé les six cent treize commandements et je n’ai pas appris de ses mauvaises actions ». Cependant, depuis l’ère de l’émancipation, notre peuple affronte l’épreuve la plus dangereuse : celle de la liberté et de la fraternité avec les nations qui veulent le détacher de son D.ieu Les portes des ghettos et des mellahs se sont ouvertes et les pertes ont ete effroyables. L’identité de notre peuple qui témoigne de l’existence de D.ieu sur terre et de la véracité de Sa loi est en jeu ! Bien qu’au bout du compte, « ton nom sera Israël » et que le Tout-Puissant nous aidera a triompher, notre rôle à nous est de lutter, d’être les artisans de cette victoire.

Aux descendants d’Esaü qui cherchent à nous attirer à eux en nous suggérant : « Voyageons et allons côte à côte, unissons nos idéaux, tâchons de nous ressembler, vivons en frères » nous répondons comme Ya’akov : « Les enfants sont délicats… moi, je voyagerai lentement, a mon allure» (33, 12-14). Si les parents ont su préserver leur identité juive, les enfants sont les plus menacés par la proposition d’Esaü -ils sont «délicats».

Veillons à leur inculquer les valeurs qui nous différencient des autres peuples et à les armer contre l’assimilation et la fusion avec le milieu ambiant. C’est ainsi que nous triompherons de cette terrible épreuve pour arriver, sains et saufs, au but final, « au lever ce l’aube», à l’époque messianique: «jusqu’à ce que j’arrive chez mon maître, à Sé’ir» répondit Ya’akov à la proposition de Esaü. C’est seulement à ce moment, explique Rachi, que nous rejoindrons Esaü. comme le dit le prophète: « Et les sauveurs monteront sur la montagne de Sion pour juger la montagne d’Esaü et la royauté de D.ieu.» (Ovadia 1, 21).

(adapté à partir de Imré Cohen)

echelle-yaacov

PARACHAT VAYETSE 5780 – L’ECHELLE DE LA VIE

Il (Yaakov) vit dans son songe : une échelle dressée sur la terre, son sommet atteignait le ciel ; et des messagers divins montaient et descendaient le long de cette échelle (Genèse 28, 12).

Nos Sages ont souligné l’importance de l’échelle dans ce récit biblique.  . Nous voudrions comprendre la dimension symbolique de l’échelle elle-même, de cet objet qui permet aux hommes de monter et de descendre.

Au début de la sidra, il est dit : Yaakov part pour ‘Haran, sur l’ordre de ses parents pour prendre une épouse parmi les filles de son oncle Laban. Ayant fait halte en chemin, il s’endort et fait un rêve lourd de sens : il y voit une échelle plantée en terre, dont le sommet atteint le ciel et sur laquelle montent et descendent des Anges célestes.

Quelle est la signification d’un tel rêve à un moment où Yaakov se trouve à la croisée des chemins ? Yaakov quitte Erets Israël, sa famille, son milieu et ses habitudes pour s’engager dans une voie nouvelle, tout à fait différente de celle qu’il a connue jusqu’à présent. Il va fonder un foyer, élever des enfants, travailler et vivre auprès de son beau-père, rencontrer Esau son frère, autant d’épreuves qui exigent une force de caractère peu commune ; la vie se présente à Yaakov comme une échelle, qu’il peut gravir ou descendre, à sa guise, et selon ses forces. S’il est en mesure de surmonter les difficultés et les tentations avec la force morale requise, il connaîtra l’ascension spirituelle mais si, au contraire, il se montre trop faible, il risque la déchéance.

C’est ainsi que doit être envisagée toute épreuve morale, toute expérience humaine, toute vie : dans le sens d’une descente ou d’une montée. Dans le premier cas, c’est la chute morale, la perte des valeurs. Dans le second cas, c’est l’élévation spirituelle, la progression dans les valeurs morales de sainteté, de pureté et d’attachement à D.ieu. L’homme, quel qu’il soit, risque, à tout moment au cours de son ascension, de trébucher et de tomber, et cela même s’il est parvenu à la perfection spirituelle du Juste.

Dans notre texte, Yaakov nous est présenté comme un tsadik, un fait qui est confirmé à deux reprises par le commentaire de nos Sages : tout d’abord au verset 10, à propos de son départ de Béér Chéva, Rachi rapporte :

Dans quel but nous parler de son départ ? C’est pour nous dire que le départ d’un d’un Juste, fait impression dans la ville. Tant que le Juste est dans la ville, c’est lui qui est sa beauté, c’est lui qui est son éclat, c’est lui qui est sa majesté…. Au verset 17 : Le Saint béni soit Son Nom a dit : « Ce tsadik — ce Juste — viendrait dans Ma demeure et s’en irait sans y passer la nuit ! » C’est D.ieu Lui-même qui confère à Yaakov le titre de tsadik. Mais l’homme, lui, n’aura jamais, à aucun moment de sa vie, la certitude de sa perfection morale, de son «succès» spirituel : D.ieu seul peut juger et trancher.

Yaakov a compris le sens du message qui lui est adressé dans le songe de l’échelle. Il sait qu’il va devoir affronter maintes difficultés et surtout se mesurer à un ordre de choses tout à fait nouveau. Aussi, avant d’arriver à ‘Haran, il fait un détour par la Yéchiva de ‘Ever : il y passe quatorze années entières à étudier la Torah et y puise les forces spirituelles nécessaires pour affronter Laban, puis, plus tard, son frère Esau. Les richesses spirituelles qu’il a acquises durant ces intenses années d’étude lui seront également essentielles pour établir son foyer et élever ses nombreux enfants dans ce milieu hostile qu’est la maison de Laban.

Yaakov s’est fixé encore un signe, un point de repère pour ne jamais trébucher sur cette voie semée d’embûches : il se promet de ne jamais oublier le sens véritable des événements et de toujours voir en toutes choses la marque de la Providence Divine. Yaakov prononça un vœu en ces termes : si D.ieu est avec moi, et qu’il me protège dans la voie où je marche, s’il me donne du pain à manger et des vêtements pour me couvrir, si je retourne en paix à la maison de mon père, et que !Eternel soit pour moi D.ieu, alors, cette pierre que je viens d’ériger en monument deviendra la maison de D.ieu et, tous les biens que Tu m’accorderas, je veux T’en offrir la dîme. (ibid. 20)

Est-ce là tout le sacrifice que Yaakov est prêt à faire ? Est-ce tout ce qu’il est prêt à payer en retour de tous les bienfaits, qu’il souhaite recevoir de D.ieu ? Cela s’appelle-t-il de la générosité ? Alors qu’il est en proie au dénuement le plus total au plus profond de la détresse, il se tourne vers D.ieu pour Lui demander de l’aider. Et que Lui promet-il en retour ? La dîme ! un dixième de ce qu’il recevra ! Imaginerions-nous une personne, démunie de tout, qui solliciterait l’aumône, et exprimerait sa grandeur d’âme en suppliant son bienfaiteur : «Accorde-moi un million ! En reconnaissance, je te donnerai cent mille !»

Très souvent, les hommes sont tellement convaincus que tous leurs biens, leurs acquisitions et leurs réussites matérielles sont le fruit de leurs efforts personnels, de leur intelligence supérieure, de leur zèle et de leur sens inné des affaires qu’ils finissent par avoir le sentiment inébranlable de leur maîtrise et de leur supériorité… au point d’oublier le principal instigateur de toutes choses, le Maître du monde. Ils sont sûrs en leur for intérieur que : C’est ma propre force, c’est le pouvoir de mon bras qui m’a valu cette richesse (Deutéronome 8, 17). Mais la Torah met en garde énergiquement contre une telle attitude : Garde-toi d’oublier Hachem, ton D.ieu, de négliger Ses préceptes, Ses institutions et Ses lois… (ibid. 8, 11).

Aux yeux de Yaakov, telle ou telle somme d’argent n’a pas d’intérêt.

Sa pensée est beaucoup plus profonde et se situe à un autre niveau : donner la dîme n’est ni une expression de générosité, ni de reconnaissance. La somme n’a ici aucune importance. Ce qu’il veut affirmer, c’est l’idée de la suprématie divine sur toute chose, sur tout bien, sur tout événement : je suis conscient que Tu es Celui qui donnes. Tout ce que j’ai, me vient de Toi seul ; rien n’est dû à mon pouvoir ou à mes capacités personnelles. Ce sont là les pensées de Yaakov en ce moment de profonde détresse. A cet instant même il prend la ferme décision de demeurer en communion avec D.ieu, malgré tout, et de donner la dîme de tout ce qu’il gagnera. Yaakov exprime ainsi sa foi inébranlable envers D.ieu.

(adapté a partir des Leçons Chabbatiques)