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SPECIAL CHAVOUOT 5780

PREPARATIONS DU VENDREDI POUR LE CHABAT ET LES FETES

  1. Il est d’usage de se couper les cheveux et de se raser le cas échéant, le vendredi veille du Chabbat qui précède la fête.
  2. C’est une mitsva [pour les hommes]de se purifier en vue de la fête, en allant au mikwé le vendredi.
  3. Il faut se munir d’une bougie spéciale pouvant durer 24 ou 48 h afin de pouvoir allumer les lumières du Yom Tov (la fête) le samedi soir après la sortie du chabbat à partir d’une flamme existante.
  4. Il faut préparer à l’avance (le vendredi) les veilleuses que l’on va utiliser le ou les soirs de fête suivants.
  5. Si on utilise des bougies en paraffine avec des embouts en aluminium, on veillera à préparer à l’avance un ou deux sets (surtout si on a l’usage de chauffer la base de la bougie pour la fixer a cet embout).
  6. On veillera à préparer les nappes en nylon à usage unique, les sacs de poubelles, ainsi que les papiers de toilette en quantité suffisante pour Chabbat et la fête.
  7. Les salades vertes qui nécessitent un trempage dans de l’eau savonneuse pour être débarrassés des insectes et des vers microscopiques qui s’y accolent, devront être préparées le vendredi pour toute la durée du Chabbat et de la fête.
  8. Ceux qui possèdent un réfrigérateur avec réglage possible en position Chabbat devront s’assurer à choisir l’option spéciale 48h ou 72h selon les besoins.
  9. On veillera à préparer une quantité de pain suffisante pour le Chabbat et la fête.
  10. Si on utilise la plaque électrique avec minuterie on devra tenir compte de la durée d’utilisation et brancher la plaque dans un lieu ne présentant aucun danger.
  11. Les responsables des synagogues et des lieux d’étude, devront tenir compte lors du réglage des minuteries, de la veillée du samedi soir et de la prière du matin à l’aube.
  12. Ils devront préparer dès le vendredi les bouilloires électriques spécifiques autorisées utilisées par les fidèles lors de la veillée du samedi soir.

PREPARATIFS INTERDITS DU CHABBAT POUR LA FETE

Selon le principe général qu’il est interdit de préparer d’un jour de fête pour le lendemain, a fortiori du chabbat pour un jour de fête, il en ressort :

  1. Il est interdit de laver la vaisselle le jour du Chabbat pour le soir suivant (fête).
  2. On devra attendre la nuit (samedi soir) pour pouvoir poser la table, changer de nappe, poser les couverts. Avant de le faire on devra réciter la formule baroukh hamavdil béne kodéch lékodéch (Bénis soit Celui qui différencie le saint [chabbat] du saint[yom tov] )
  3. On pourra cependant selon certains décisionnaires sortir du congélateur des plats ou des pains et les poser sur le plan de travail de la cuisine, sachant qu’il est strictement interdit de les poser sur une plaque chauffante avant la tombée de la nuit.
  4. Balayer pendant Chabbat ou les jours de fête est permis, mais laver le sol reste interdit. S’il s’avère nécessaire de nettoyer une partie du sol, on pourra le faire même en y versant de l’eau sans toutefois utiliser d’éponges ou de serpières.

ALLUMAGES DES LUMIERES DE YOM TOV ET SORTIE DU CHABBAT

Il faut deux conditions pour s’adonner à un travail permis le jour de fête mais interdit le jour du Chabbat (cuisson, allumage des lumières du jour de fête à partir d’une flamme existante):

  1. attendre la tombée de la nuit.
  2. réciter la formule baroukh hamavdil béne kodéch lékodéch (Bénis soit Celui qui différencie le saint [chabbat] du saint [yom tov] ).
  3. La femme devra réciter la bénédiction d’usage avant d’allumer:

C’est une mitsva d’allumer les lumières en l’honneur des jours de fête.

On récitera la bénédiction avant l’allumage:

[well]

« ברוך אתה ה’ אלוהינו מלך העולם, אשר קדשנו במצוותיו וצונו להדליק נר של יום טוב »

[/well]

[well] »baroukh ata Adonaï élohénou mélékh ha-‘olam achér kidéchanou bémitsvotav vétsivanou léhadlik nér chél yom tov »[/well]

[well] »Tu es source de bénédictions, Hachem, notre D.ieu, Roi de l’Univers, Qui nous as sanctifiés par Ses commandements, et nous as commandés d’allumer les lumières du jour de fête ».[/well]

Elle prendra soin de poser délicatement l’allumette utilisée a cet effet sans l’éteindre volontairement.

Les femmes d’origine sépharades ne doivent pas réciter elles-mêmes la bénédiction chéhé’hiyanou, mais l’entendre ou la réciter à la fin du kiddouch.

 PRIERES ET KIDDOUCH

  1. A l’office du soir de fête on ajoute un passage spécial ata todi’énou faisant office de havdala [pour marquer la sortie du Chabbat].
  2. Le kiddouch du samedi soir devra être récité debout.

Dans ce kiddouch, on ajoutera aussi un passage supplémentaire (hamavdil ) pour marquer la sortie du Chabbat.

  1. On ne récite pas la bénédiction sur les feuilles odorantes (myrte, menthe).
  2. On récitera la bénédiction boré méoré haéch sur une bougie spécialement allumée pour cette occasion. On choisira une petite bougie car on ne pourra pas l’éteindre le jour de fête.
  3. On récitera à la fin du kiddouch la bénédiction chéhé’hiyanou.
  4. A la fin du kiddouch, on s’assoit pour consommer le vin ou le jus de raisin.
  5. Celui qui fait le kiddouch devra consommer au moins 44ml, pour se rendre quitte de la mitsva.

REPAS DE FETE

  1. On devra consommer du pain à chaque repas de fête le soir et à midi, et faire le motsi sur deux pains entiers.
  2. C’est une mitsva de consommer à chaque repas de fête de la viande et du vin.
  3. On s’efforcera de consommer le repas de midi avant la mi-journée.
  4. Dans le bircat hamazone, on ajoutera le passage ya’alé véyavo.
  5. Il est d’usage de consommer des mets lactés pendant la fête de Chavouot.

USAGES DE LA FETE DE CHAVOUOT

1. Veillée d’études

Le Zohar accorde une grande importance à la veillée d’études du soir de Chavouot et promet des bénédictions spirituelles et matérielles à tous ceux qui participent à cette soirée qui débute après le repas du soir et qui s’achève avec la prière du matin récitée [dans certaines communautés] au lever du soleil.

2. Lecture des Tehilimes (Psaumes)

L’après-midi, il est d’usage de lire tout le livre des Psaumes, en hommage à leur auteur le roi David dont c’est la date anniversaire.

3. Lecture des commentaires des dix commandements

Dans certaines communautés, il est d’usage de réciter le commentaire du Rav Sa’adia Gaon sur les dix commandements répartis sur les deux jours de fête.

Cliquez-ici pour accéder à la traduction du Rav Morali.

4. Lecture de la Meguila de Ruth

5. Lecture du résumé des 613 mitsvot composé par R. Salomon Ibn Gabirol

 (adapté et modifié à partir du feuillet Yorou Michpatékha)

BONNES FETES DE CHAVOUOT ET CHABBAT CHALOM

torah

LA FETE DE CHAVOUOT

Le cycle annuel des solennités sacrées correspond aux sept étapes qui constituent dans l’évolution historique, les phases successives de la création du peuple juif. Grâce à ces fêtes, la nation se retrempe dans l’atmosphère exaltante de ses origines et, en traversant à nouveau les étapes successives, elle puise chaque année de nouvelles forces morales et spirituelles aux sources mêmes sa création.

Le cycle annuel débute par la fête de Pessa’h, consacrée à l’amour naissant d’Israël et de son D.ieu qui fit éclore le germe de son existence nationale. Cette fête correspond à la phase initiale, inaugurée par Abraham, le père des croyants, mû par son amour infini de D.ieu et des hommes (חסד).

Chavouot, la fête des Semaines, marque la seconde étape. Elle commémore le vœu d’obéissance éternelle par lequel la nation accueillit la Loi du Sinaï. Elle correspond à la phase d’Isaac, qui ajouta à l’amour ardent du premier patriarche le complément nécessaire : l’obéissance absolue aux ordres divins, comme il le manifesta en faisant lier son corps sur l’autel, pour faire le sacrifice de sa personne à D.ieu. Cette discipline inconditionnelle est devenue le second trait caractéristique de la nation (דין (.

Quant à la septième étape, celle du Roi David, elle attend toujours sa réalisation définitive. La «fête de David» ne sera célébrée qu’à l’avènement du Machiya’h, fils de David qui érigera le Royaume de D.ieu (מלכות): « C’est en ce jour que Je relèverai la tente défaillante de David, j’en réparerai les brèches, J’en restaurerai les ruines, je la rebâtirai comme au temps jadis » (Amos 9,11).

Selon le cabbaliste Rabbi Moché Cordovero, ces sept étapes de l’histoire d’Israël dérivent des éléments fondamentaux du système des Sefirot  de la Cabbale qui vont de חסד à מלכות et qui marquent les degrés d’évolution des créations terrestres. Mais elles sont précédées des trois Sefirot,  des sphères d’émanation de l’esprit pur et celles-ci se reflètent également dans le système annuel de nos fêtes. Elles trouvent leur expression dans les fêtes qui ne remontent pas à des événements historiques, mais qui sont consacrées à notre évolution spirituelle.    (Pardès Rimonim  21,10).

Vous compterez depuis le lendemain de la fête depuis le jour de la fête, depuis le jour ou vous aurez offert l’omer de balancement, sept semaines, qui doivent être entières. Vous compterez jusqu’au lendemain de la septième semaine, soit cinquante jours, et vous offrirez une oblation nouvelle à D.ieu. ( Lévitique 23,15)

La prescription qui concerne la femme isolée, dite nidda, commence également par les mots וספרה לה «elle comptera pour elle».

Nos Sages en ont tiré la conclusion suivante. Les enfants d’Israël eurent besoin d’une période pour se délivrer de l’impureté égyptienne qu’ils avaient contractée en vivant parmi les païens. Comme une femme nidda, ils devaient se purifier par une abstinence au septuple (de semaines, en raison de l’extrême gravité de leur impureté). Ensuite ils purent s’unir à leur Seigneur. C’est la nuit de Chavouot qui est consacrée à cette sainte union. Aussi est-elle marquée de nos jours par l’usage de veiller pendant cette nuit.

De même il est dit : « Quand la rosée tomba de nuit sur le camp…» (Nombres 11,9). Quant à l’immersion dans l’eau, dont le mikwé  est le symbole, elle est représentée par le bain de la Torah, dans laquelle nous nous « trempons » au cours de cette nuit. Ainsi le compte de sept semaines doit nous aider à nous perfectionner.

La fête de Pessa’h nous avait été donnée gratuitement par D.ieu, mais, une fois le cadeau fait, il s’agit pour nous de remonter les quarante-neuf degrés d’impureté, et il y a en contrepartie quarante-neuf degrés de pureté. Nous les montons un par un et pensons à chaque mouvement au degré de pureté compris en ces jours d’après l’enseignement de la Cabbale.

Arrivés à cette fin, nous avons accompli la mitsva qui nous rend dignes de recevoir une nouvelle fois la Torah. Nous avons employé la liberté reçue à Pessa’h à la remplir d’un contenu qui nous fait mériter la fête de Chavouot.

Ces préparatifs sont certes avant tout un acte de pureté exercé dans la crainte de D.ieu. C’est pourquoi nous fêtons Chavouot à la fin du quarante-neuvième jour, soit le 6 Sivan, alors que la Torah nous a été donnée selon Rabbi José le 7 Sivan. La raison en est que ce jour représente les longs préparatifs que nous nous imposons pour accueillir la Torah et incarne ainsi le principe de la crainte de D.ieu. Ce préalable constitue une introduction à la Torah. ראשית חכמה יראת ה׳ (Psaumes).

« Et vous proclamerez ce même jour que ce sera pour vous une convocation sainte, ou vous ne ferez aucune œuvre servile». (Exode 23,21)

C’est ici la seule allusion au caractère férié de la fin de la période de sept semaines. La Torah ne parle pas de Chavouot  comme fête de la promulgation de la Torah,  ni  ici ni ailleurs. Il a été répondu à cette remarque que la Torah, en tant qu’œuvre métaphysique, ne tolère pas de fixation dans les dimensions du temps et de l’espace. De même que la date de sa promulgation n’a été déterminée que par approximation, ainsi le lieu exact de son don est encore entouré de mystère.

On ne peut établir laquelle, d’entre les six et sept Sivan, est la date exacte de promulgation  du fait que Moïse a ajouté un jour de son propre chef,  et la seule certitude que l’on  ait quant au lieu, c’est qu’il se situe dans le désert, terre qui appartient à tout le monde.

Selon le Midrach la Torah ressemble à l’âme dans le corps humain : On ne peut la situer avec précision. Comme l’âme elle n’exige ni emblème ni signe extérieur, ni solennité, ni même l’indication du jour où elle nous fut léguée. (Midrach sur Psaume 103)

(Principales sources : Talmud, Midrach, La Voix de la Torah, Sifte ‘Hayim,….)

Introduction à Chavouot

LA FÊTE DE CHAVOUOT

GENERALITES

בס »ד

C’est la deuxième des trois fêtes de pèlerinage. Elle est aussi appelée ‘Hag Hakatsir (fête des moissons), Yom Habicourim (jour des prémices), et enfin Zeman Matan  Toratenou (époque du don de notre Torah).

La désignation de cette fête par le terme de  Chavouot «semaines» découle du fait que la Torah prescrit de dénombrer les sept se­maines («supputation du  Omer » ) qui courent à partir du premier soir de Pessa’h, et au terme desquelles devait être observée la seconde fête de pèleri­nage, celle de Chavouot (Exode 34,22 ou Lévitique 23,15 ou Deutéronome 16,9-10).

Les trois jours qui précèdent la fête elle-même sont appelés chelochet yemé hagbalah («les trois jours de délimita­tion»  voir Exode 19, 11-12), pendant lesquels les règles de deuil qui régissent la période du Omer sont suspendues.

 Chavouot est également appelée ‘hag hakatsir («fête des Moissons»  Exode 23,16), ou encore yom habikourim («jour [de l’offrande] des prémices»  Nombres  28,26), rappelant que ce jour-là, les enfants d’Israël mon­taient au Temple de Jérusalem pour y por­ter une offrande de grâce. La littérature talmudique désigne communément la fête de Chavouot sous le nom de ‘atsèret, que l’on peut traduire par «assemblée so­lennelle». Pour la tradition rabbinique, atsèret signifie «conclusion de la fête» : les rabbins consi­dèrent, en effet, la fête de Chavouot comme le terme de celle de Pessah. Avec Cha­vouot, la marche vers la liberté s’achève et culmine, ce jour-là, avec le don de la Torah.

Dans la liturgie, la fête reçoit le nom de zeman matan Toraténou, (« époque du don de notre Torah»), que la tradition rab­binique situe au sixième jour du mois de Sivan (cf. Exode 19,1-16).

 Chavouot est la seule fête à la­quelle la Torah écrite  n’assigne aucune date pré­cise. En revanche, il est prescrit de compter sept semaines «depuis le lendemain du

chabbat, depuis le jour où vous aurez apporté la gerbe du balancement»  (Lévitique 23-15). La moisson du omer d’orge nouveau, marquait le début de la période du décompte des semaines et le cinquantième jour,  la fête  des prémices était proclamée.

Pour la tradition rabbinique, le terme « chabbat» utilisé par le verset qui prescrit le décompte   renvoie   au   premier  jour de Pessa’h, ce qui place le cinquantième jour le 6 Sivan.

A l’époque du Temple, Chavouot était pour les agriculteurs, l’occasion de monter à Jérusalem en joyeux cortège, pour y

présenter une partie des prémices de leurs récoltes (bicourim)  en offrande de grâce.

La michna  Bicourim offre une description fort évocatrice des préparatifs de cette cérémonie, et des nombreux rites qui  l’entouraient.

Après la destruction  du Temple, le contenu de la fête de Chavouot se réduisit et s’identifia à la commémoration de la révélation sur le mont Sinaï du don de la Torah, et de la déclaration divine des « Dix Commandements » devant l’assemblée du peuple d’Israël.

Quizz sur Chavouot

בס »ד

Questions- Réponses

Les décisions du R.O.Y (Rav Ovadia Yossef chalita )

1. Pourquoi cette fête s’appelle-t-elle la fête de Chavouot, la fête des semaines ?

La fête de Chavouot tombe le 6 Sivan après le compte du Omer qui dure 49 jours, soit sept semaines, et nos Sages ont expliqué pourquoi la fête de Chavouot  est–elle dépendante du compte du Omer, ce qui n’est pas le cas pour les autres fêtes, car nos ancêtres en Egypte ont reçu la nouvelle de la sortie d’Egypte en même temps que celle du don de la Torah qui devait avoir lieu 50 jours après la sortie d’Egypte.

On trouve d’ailleurs une allusion dans le mot תעבדון qui comporte un “noun’’ supplémentaire en fin de mot ayant pour valeur numérique 50. Après leur libération de l’esclavage, nos ancêtres comptèrent jour après jour manifestant ainsi leur impatience de recevoir la Torah[1].

2. Pourquoi a-t-on l’usage de décorer la synagogue de fleurs et de plantes a l’occasion de la fête de Chavouot ?

L’usage provient d’un enseignement de nos Sages (Talmud Chabbat 88b) qui nous relate le don de la Torah. « Chaque parole qui émanait de D.ieu embaumait le monde entier de parfums comme il est dit :… (Cantiques des Cantiques 5,13).

D’autre part, le Talmud Roch Hachana 16a nous enseigne que la fête de Chavouot représente le jour du jugement des arbres fruitiers[2].

3.  Doit-on allumer les lumières en l’honneur de Yom Tov ?

C’est une mitsva d’allumer les lumières en l’honneur de Yom Tov[3].

  • Si le soir de fête tombe un jour de semaine, il faut réciter la bénédiction suivante : « Baroukh …..lehadlik ner chel yomtov.« 
  • Si le soir de fête tombe un vendredi soir, il faut réciter la bénédiction suivante : « Baroukh …..lehadlik ner chel chabbat vechel yom tov.« 
4. Doit-on réciter la bénédiction שהחיינו   en allumant les lumières de Yom Tov ?

A priori, les femmes qui allument devront s’abstenir de réciter cette bénédiction au moment de l’allumage, mais devront s’en rendre quittes lors du kiddouch.

Cependant, on ne doit pas s’opposer avec force, contre celles qui ont l’usage de la réciter au moment de l’allumage des lumières de Yom Tov. Par contre, elles devront le faire après avoir allumé une lumière au moins. Dans ce dernier cas, elles ne devront pas répondre « amen » lorsqu’elles écouteront la récitation de cette même bénédiction pendant  le kiddouch[4].

5. Quand doit-on allumer les lumières de Yom Tov ?
  • Si la fête tombe un soir de semaine ou un vendredi soir, il est d’usage d’allumer les lumières de Yom Tov vingt minutes avant le coucher du soleil, comme tous les vendredis en l’honneur du Chabbat[5].
  • Si la fête tombe un samedi soir, il faut allumer après la sortie du Chabbat, après avoir prononcé la formule : « Baroukh hamavdil ben kodech lekodech ».

Cependant les femmes qui ont l’usage de prier Arvit sont dispensées de réciter cette formule, du fait qu’elles ont déjà récité la formule de havdala entre le Chabbat et les fêtes (vatodi’énou) dans la amida.

Dans ce cas, ainsi que pour le deuxième soir de fête, on allumera à partir d’un feu déjà existant [allumer un feu nouveau étant interdit le jour de fête].

6.  Doit-on attendre la nuit pour faire le kiddouch ?

Certains décisionnaires pensent qu’il faut attendre la nuit pour que les sept semaines séparant Pessa’h de Chavouot soient entières. D’autres décisionnaires pensent que l’on peut faire le kiddouch avant la tombée de la nuit.

Dans les contrées où le coucher du soleil est tardif, et attendre la nuit peut provoquer certains désagréments, on peut adopter l’opinion de ceux qui tolèrent de faire le kiddouch, et consommer le repas avant la tombée de la nuit. Dans ce cas, il est préférable si possible, de faire le kiddouch après le coucher du soleil, et de consommer une quantité de 27 g de pain après la tombée de la nuit[6].

7. Quelles différences y a t-il entre le kiddouch normal des fêtes et le kiddouch des fêtes quand la fête tombe samedi soir ?

Le kiddouch normal se compose de trois bénédictions :

-sur le vin ou jus de raisin : ..boré péri haguefen

-sanctification de la fête:…mekadéch yisrael vehazemanim.

- שהחיינו : chéhé’hiyanou vékiyémanou vihigui’anou lazeman hazé

Le kiddouch de fête à la sortie du Chabbat se compose de cinq bénédictions (יקנהז):

  • sur le vin ou jus de raisin: « ..boré péri haguefen »
  • sanctification de la fête: « ..mekadéch yisrael vehazemanim. »
  • sur la bougie : »..boré meoré haéch »
  • havdala: « ..hamavdil ben kodech lekodech »
  • שהחיינו : » ..chéhé’hiyanou vékiyémanou vihigui’anou lazeman hazé »
8.  Y a t-il une obligation de manger du pain le jour de fête ?

Il y a une obligation de consommer du pain pendant les repas de fête, le soir et le lendemain.

Cette obligation concerne aussi les femmes[7].

9 Pourquoi a t-on l’habitude de  rester éveillés toute la nuit et d’étudier la Torah, le soir de Chavouot ?

L’usage s’est étendu dans toutes les communautés de rester éveillés le soir de Chavouot et d’étudier la Torah jusqu’à l’aube comme il est écrit dans le Zohar :

  « Les anciens hommes de piété ne dormaient pas cette   nuit et se consacraient à l’étude de la Torah et disaient :

 Octroyons pour nous et notre descendance un héritage saint dans les deux mondes »

Il est dit aussi : « Ceux qui s’adonnent cette soirée à l’étude de la Torah (tikoun) et s’en réjouissent, seront inscrits dans le livre du souvenir, et le Saint béni soit-Il les couronnera de soixante-dix bénédictions. »

Nos sages ont expliqué que les enfants d’Israël, au moment de recevoir la Torah sommeillaient. Et il fallut que D. les réveille par des coups de tonnerre et par des éclairs. En guise de réparation de cette attitude de nos ancêtres, nous restons éveillés en nous consacrant à l’étude de notre sainte Torah[8].

10.  Au cours de la veillée d’étude on propose aux fidèles des boissons tout au long de la soirée. Si entre deux consommations,il s’est écoulé plus d’une heure et demie, doit-on refaire la bénédiction ?

On pas de ne refait pas de bénédiction sauf si on sort à l’extérieur de la synagogue ou du Beth  Hamidrach.

Il est bon cependant, de penser à  se rendre quittes lors de la première bénédiction en début de soirée, de toutes les consommations  qui vont suivre[9].


[1] ‘Hazon Ovadia Yom Tov p.304

 

[2] Idem p.317

 

[3] Idem p.305

 

[4] Idem p.306

 

[5] Idem

 

[6] ‘Hazon Ovadia  Yom Tov p.305

 

[7] Idem p.307

 

[8] Idem p. 309-310

 

[9] Idem p. 311

 

LOIS ET COUTUMES

בס »ד

La  fête de Chavouout  est caractérisée par un nombre de lois et coutumes qui la différencient des autres fêtes de pèlerinage.

Dans de nombreuses communautés traditionnelles, les fidèles restent éveillés durant la nuit de Chavouot qu’ils consacrent à l’étude de la Torah notamment au Tikoun durant lequel sont lus les premiers et derniers versets de toutes les sections hebdomadaires de la Torah et ceux des prophètes et hagiographes, ainsi que certains morceaux choisis du Zohar, et la liste des 613 mitsvot.

Certaines communautés ont l’habitude de lire le jour de fête, le livre des Psaumes conformément à la tradition selon laquelle le Roi David serait éteint le jour de Chavouot.

Dans d’autres communautés, on a l’usage de lire les azharot (enseignements oraux en forme de poèmes).

La coutume veut que l’on consomme des aliments lactés durant la fête. Elle a pour origine le fait que le jour du don de la Torah, il n’y ait pas eu assez de temps pour préparer un repas carné, chacun étant occupé à se préparer physiquement et spirituellement à recevoir la Torah.

Le livre de Ruth est intégralement lu pendant la fête. L’engagement spirituel de Ruth et sa fidélité sans faille au peuple et à la foi de Naomi, illustrent la leçon capitale de Chavouot : fête de l’indéfectible fidélité du peuple juif à la Torah reçue ce jour.

Quizz

Pessa’h QUIZZ N°2 : Le kiddouch et les quatre coupes

1 Doit-on attendre la nuit pour faire le kiddouch le soir du séder ?

A  priori, il faut attendre la nuit pour faire le kiddouch. En cas d’impossibilité ou de force majeure, on peut faire le kiddouch après le coucher du soleil. Cependant  le seder ne devra commencer qu’après la tombée de la nuit.

 

2 Le kiddouch du soir de fête (Yom tov) est-il une mitsva de la Torah ou d’ordre rabbinique ?

Bien qu’il y ait différents points de vue parmi les décisionnaires,  la majorité d’entre eux pensent, que le kiddouch du soir de fête est une mitsva de la Torah, comme le kiddouch du vendredi soir.

 

3 Celui qui ne supporte pas le vin au point d’en devenir malade, doit-il se forcer à boire les quatre coupes de vin ?

Celui qui ne supporte pas le vin, s’il supporte le vin cuit ou le jus de raisin peut accomplir la mitsva des quatre coupes, avec du jus de raisin ou du vin cuit.

 

4 Peut-on a priori être quitte de la mitsva du kiddouch ou des quatre coupes avec du vin pasteurisé ?

L’usage s’est étendu de faire le kiddouch avec du vin ayant été porté à la température de quatre-vingts degrés en circuit fermé, car le goût n‘en est pas altéré et la thermolyse n’affecte pas le volume. La bénédiction est de ce fait inchangée (boré péri haguéféne).

 

5 Celui qui ne sait pas réciter la haggada et le hallel a-t-il l’obligation de boire les quatre coupes de vin ?

Oui, toutefois il devra espacer les quatre coupes de vin.

 

6 Si le verre de kiddouch est propre doit-on le rincer ?

Il est recommandé de le rincer de l’extérieur et de l’intérieur.

On prendra soin d’y ajouter trois gouttes d’eau. [Le vin rappelle la rigueur et il est bon de l’adoucir, avec de l’eau qui elle symbolise la bonté].

 

7 Quelles sont les règles générales à connaître pour les quatre coupes de vin ?

1. La coupe doit avoir une contenance minimale de 81 ml.

2. On doit consommer a priori la totalité des 81 ml d’un trait, et à posteriori, ne pas dépasser la durée de 6 minutes.

3. Si la coupe est grande, à priori il faut en consommer la majeure partie, et a posteriori, si l’on a consommé 81 ml on est quitte de la mitsva.

4. Hommes et femmes devront consommer les  quatre coupes, accoudés sur la gauche.

5. Si la coupe de vin a été consommée sans s’accouder, seuls les hommes devront consommer une nouvelle coupe en s’accoudant [à condition que leur état de santé le leur permet]. Les femmes en sont dans ce cas dispensées.

 

 8 Les femmes ont-elles l’obligation de lire la haggada de boire les quatre coupes, etc. ?

Les femmes ont l’obligation de consommer les quatre coupes. Elles ont donc l’obligation de réciter la haggada et le hallel avec leurs bénédictions y compris la dernière qui clôture la haggada (acher guealanou).

Elles s’efforceront de réciter le hallel complet avec bénédictions avant le kiddouch.

 

9 Les femmes ont-elles l’obligation d’écouter le kiddouch du soir de fête ?

Selon la majeure partie des décisionnaires, la femme a la même obligation que l’homme d’écouter le kiddouch du soir de yom tov.

Rappelons que le kiddouch du soir de fête a les mêmes exigences que celui du vendredi soir : ne rien goûter avant le kiddouch, et réciter le kiddouch au même lieu où le repas sera consommé.

 

10 Quelles sont les règles à connaître pour s’accouder ?

  1. 1.    Il faut s’accouder du côté gauche, même pour un gaucher, car s’accouder du côté droit, équivaut à ne pas s’accouder du tout.  
  2. 2.    Hommes et femmes ont le même devoir de s’accouder.
  3. 3.    Cette mitsva concerne la consommation des quatre coupes de vin, de la matsa, du corekh, et de l’afikomène.
Quizz

Pessa’h QUIZZ N°1 : Le ‘hamets : définition, recherche et annulation

1 Qu’appelle-t-on ‘hamets ?

On appelle ‘hamets tous les dérivés fermentés des cinq céréales suivantes : le blé, l’orge, l’épeautre, le seigle et l’avoine.

Exemples : pains, gâteaux, bière, whisky, etc.

 

2 Quelle est la particularité du ‘hamets ?

L’interdiction du ‘hamets pendant toute la fête de Pessah est particulière. En effet, il est non seulement interdit de consommer, mais il est aussi interdit de le posséder ou d’en tirer profit.

Un juif qui garde du ‘hamets en sa possession pendant Pessah, transgresse à chaque instant l’ordonnance qui défend de voir ou de conserver  du ‘hamets chez soi, et il sera interdit à jamais, de tirer profit de ce ‘hamets, même si on a prononcé la formule d’annulation du ‘hamets.

 

3 Qu’est-ce que la vente du ‘hamets ? 

Une vente du ‘hamets est organisée par les autorités rabbiniques dans chaque communauté, pour tous commerces ou particuliers ne pouvant éliminer toute trace de ‘hamets chez eux avant Pessa’h.

Après Pessa’h, on prendra soin d’acheter des produits contenant du ‘hamets exclusivement dans des boutiques ayant vendu le ‘hamets selon la halakha, car le ‘hamets d’un juif qui n’a pas vendu son ‘hamets est interdit à la consommation même après Pessa’h.

 

4 Quand, comment et où faut-il rechercher le ‘hamets ?

1. Le 13 nissan au soir, cette année, le Jeudi 18 avril 2019,  dès la tombée de la nuit, on cessera toute activité, pour faire la recherche du ‘hamets ou bedikat ‘hamets.

2. Elle se fait à l’aide d’une bougie mais il n’est pas nécessaire d’éteindre la  lumière électrique.

3. Elle s’effectue dans toutes les pièces où l’on peut craindre d’avoir introduit le ‘hamets au cours de l’année.

On aura pris soin longtemps à l’avance, de se débarrasser de tout type de ‘hamets.

Il faudra examiner les poches des vêtements, les cartables des enfants, les coins et recoins de la maison, ainsi que  tous les lieux susceptibles de contenir du ‘hamets.

4. Il est d’usage de déposer avant cette recherche, dix   morceaux de pain inférieurs à 27 g, enveloppés soigneusement de papier, en divers endroits de la maison où celui qui fait la recherche peut les trouver.

 

5 Doit-on faire la recherche du ‘hamets dans sa voiture ?

Après avoir fait la recherche dans son appartement, il faut aussi faire la recherche dans sa voiture avec une lampe électrique sans réciter de nouveau la bénédiction.

 

6 Celui qui voyage pour Pessa’h et quitte son domicile quelques jours auparavant, que doit-il faire ?

La veille de son départ, il devra faire la recherche du ‘hamets à la tombée de la nuit, mais sans réciter de bénédiction.

Il devra aussi le moment venu faire le bitoul.

 

7 Jusqu’à quand peut-on consommer le ‘hamets ?

On peut consommer le ‘hamets la veille de Pessa’h (Vendredi 19 avril 2019) jusqu’à la fin de la quatrième heure [saisonnière] depuis le lever du jour.

Note : Il s’agit de compter le nombre d’heures depuis l’aube jusqu’à la nuit et de diviser ce nombre par douze. On obtient alors la valeur de l’heure saisonnière.

 

8 Jusqu’à quand est-il permis d’en profiter sans pouvoir le consommer ?

On peut tirer profit du ‘hamets jusqu’à la fin de la cinquième heure [saisonnière]  depuis le lever du jour.

 

 9 Quelle bénédiction doit-on à réciter avant la recherche ?  

  1. Avant de commencer la recherche, on placera les dix morceaux qu’on aura minutieusement enveloppés, dans les quatre coins de la maison.
  2. On allumera une bougie, et on récitera la bénédiction suivante :

Tu es source de bénédictions Hachem

בָּרוּךְ אַתָּה ה’

notre D.ieu

אֱלֹהֵינו

Roi de l’univers

מֶלֶךְ הָעוֹלָם

Qui nous as sanctifiés

par Ses commandements

et nous as ordonnés

de faire disparaître le ‘hamets.

 

 

אֲשֶׁר קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנו עַל בִּעוּרחָמֵץ

 

  1. Apres la bénédiction, on vérifie systématiquement toutes les pièces dans les coins et les recoins, en récupérant au passage les morceaux de pain dispersés.
  2. On évitera de parler pendant toute la durée de la recherche du ‘hamets.
  3. Après avoir fini la recherche du ’hamets, on fera la déclaration du bitoul.

 

10 Qu’est ce que le bitoul ‘hamets ? Quand faut-il le faire ?

Après cette recherche, on procédera à l’annulation du ‘hamets (bitoul ‘hamets).

L’essentiel de cette annulation se fait dans le cœur, c’est-à-dire que l’on décide intérieurement que tout ‘hamets que l’on possède soit considéré comme nul, dénué de toute valeur, semblable à la poussière de la terre.

 

Nos Sages nous imposent d’énoncer la formule suivante trois fois de suite:

כָּל חֲמִירָא דְּאִכָּא בִּרְשׁוּתִי. דְּלָא חֲזִיתֵיהּ וּדְלָא בִיעַרְתֵּהּ, לִבְטִיל וְלֶהֱוֵי כְּעַפְרָא דְאַרְעָא

« Que tout  levain ou produit fermenté qui se trouve en ma possession, que je n’ai ni vu ni fait disparaître, soit considéré comme nul, et devienne semblable à la poussière de la terre.»

 

Cette formule rédigée en araméen par nos Sages, n’a de sens que si elle est comprise. Dans le cas contraire, il vaut mieux la réciter dans sa langue d’usage.

 

CAS PARTICULIERS :

Si vous entreprenez un voyage dans les 30 jours avant Pessa’h vous êtes tenus de faire la bedikat ‘hamets la veille de votre départ, mais sans bénédiction.

En voyage, la formule du bitoul peut être récitée n’importe où.

 

Attention : ne pas dépasser le délai [fin de la cinquième heure depuis le lever du jour] pour faire le bitoul  sans quoi, le ‘hamets ne pourra être annulé conformément a la halakha.

 

11 Quand faut-il brûler le ‘hamets ?

Avant le début de la sixième heure, car pendant la sixième heure [saisonnière], il est interdit d’en tirer profit.

Rappelons que le ‘hamets est interdit à la consommation après le premier tiers de la journée du 14 nissan (cette année le vendredi 19 Avril 2019), veille de Pessa’h.

Bien que la veille au soir on ait déjà annulé le ‘hamets après la recherche, le lendemain matin, après l’avoir brûlé, on l’annulera de nouveau, en incluant le ‘hamets se trouvant en notre possession à notre insu.

On récitera cette formule trois fois de suite:

כָּל חֲמִירָא דְּאִכָּא בִּרְשׁוּתִי. דְּלָא חֲזִיתֵיהּ וּדְלָא בִיעַרְתֵּהּ, לִבְטִיל וְלֶהֱוֵי כְּעַפְרָא דְאַרְעָא

 « Que tout levain ou produit fermenté qui se trouve en ma possession, que j’ai vu ou que je n’ai pas vu, que j’ai détruit ou que je n’ai pas détruit, soit considéré comme nul, et devienne semblable à la poussière de la terre.»

Cette formule rédigée en araméen par nos Sages, n’a de sens que si elle est comprise. Dans le cas contraire, il vaut mieux la réciter dans sa langue d’usage.

Ce qu’il faut faire, après avoir brûlé et annulé le ‘hamets :

1. Se brosser les dents minutieusement, pour éliminer toute    trace de ’hamets dans la bouche.

2. Les porteurs de prothèses amovibles devront nettoyer minutieusement leurs prothèses dentaires.

Il n’est pas nécessaire de les nettoyer à l’eau bouillante, mais ceux qui veulent adopter une attitude plus stricte, verseront sur les prothèses dentaires de l’eau bouillante.

déroule,ment du sedr détaillé en francais

Déroulement du Séder de Pessa’h

Kadech

1. La table sera dressée bien avant le retour de la synagogue, pour commencer au plus tôt le kiddouch afin que les enfants puissent profiter au maximum du séder, soirée éducative par excellence. Sauf en cas de force majeure, on attendra la nuit pour faire le kiddouch.

2. Il est recommandé en signe de liberté, de poser sur la table la plus belle vaisselle que l’on possède.

3. Les coupes devront contenir au moins 81 ml, et devront être rincées à l’eau.

4. On remplira les coupes de chaque convive de vin ou de jus de raisin, et on y ajoutera trois gouttes d’eau pour adoucir la «rigueur» du vin.

4. On veillera aussi à préparer des petits verres pour les enfants ainsi que des friandises, pour les maintenir éveillés le plus longtemps possible. Une bonne sieste leur sera très bénéfique.

5. On récitera le kiddouch debout, et on consommera assis la première coupe, accoudé sur la gauche.

6. Hommes et femmes devront s’accouder pour consommer les quatre coupes de vin (ou jus de raisin).

7. On fera le kiddouch sur du vin rouge de préférence, ou sur du jus de raisin pour ceux qui ne supportent pas le vin.

8. On consommera a priori le volume de 81ml d’un trait.

9. Le chef de famille fera le kiddouch. Tous, devront écouter attentivement avec l’intention de se rendre quittes de cette mitsva, et répondront amen aux bénédictions.

10. Les femmes pourront répondre amen à la bénédiction de Shéhé’héyanou récitée pendant le kiddouch, même si elles ont déjà récité cette bénédiction après l’allumage des lumières en l’honneur de la fête. En règle générale, on leur enseignera a priori de ne pas la réciter, mais de l’écouter au moment du kiddouch.

[divider type= »thin »]

Our’hats

Tous les assistants se lavent les mains sans bénédiction, car tout aliment trempé dans un liquide nécessite une ablution.

[divider type= »thin »]

Carpass

Le chef de famille, ainsi que chaque assistant prend un morceau de céleri, inférieur à 18 grammes trempé dans de l’eau salée ou du vinaigre, et récitera la bénédiction suivante avant de le manger, sans s’accouder :

[well]בָּרוּךְ אַתָּה ה’ אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם, בּוֹרֵא פְּרִי הָאֲדָמָה[/well]

[well]Tu es source de bénédictions Hachem notre D.ieu Roi de l’univers Qui crées le fruit de la terre.[/well]

 En récitant cette bénédiction, on pensera aussi au maror que l’on va consommer par la suite.

[divider type= »thin »]

Ya’hats

Avant de commencer la lecture de la haggada, le chef de famille prend la matsa du milieu d’entre les trois matsot, qu’il partage en deux parties inégales : la grande partie en forme de la lettre ו (vav) sera mangée comme Afikomène à la fin du repas [elle remplace le sacrifice pascal] ; la petite partie en forme de la lettre ד (dalét) sera placée entre les deux autres matsot.

[divider type= »thin »]

Maguid

C’est le récit de la haggada, et toute la famille doit y participer.

Les femmes aussi sont tenues de réciter la haggada ou à défaut de l’écouter. Si elles ne comprennent pas l’hébreu, il faut traduire la haggada dans la langue d’usage.

Auparavant, il est coutume que le chef de famille fasse tourner le plateau du séder sur la tête des convives assis.

On pose alors le plateau sur la table, on le découvre, et on commence le récit de la sortie d’Egypte.

Après avoir récité le premier paragraphe, on remplit les verres de la deuxième coupe. On éloigne le plateau pour attirer l’attention des enfants, et on continue la haggada.

Il est coutume de faire chanter par les enfants ou par le plus jeune des enfants : Ma nichtana

On replace le plateau au centre de la table, et on continue le récit le plateau découvert.

Avant la lecture des dix plaies, on apporte au chef de famille deux verres, l’un de vin et l’autre d’eau, ainsi qu’une cuvette.

Chaque fois qu’une plaie ou un groupe de plaies (en acrostiche), ou les mots (sang, feu, colonnes de fumées) sont cités, il verse du vin dans la cuvette, puis de l’eau, et termine par rincer le verre de vin avec l’eau restante, au total au nombre de seize fois.

Arrivés à matsa zou, le chef de famille prend la matsa coupée, la montre aux convives et continue le récit.

Arrivés à maror zé, le chef de famille prend les herbes amères à la main et continue le récit.

Arrivés à lefikhakh, on couvre le plateau et chacun prend la deuxième coupe à la main, jusqu’à gaal Israël.

On s’accoude sur le côté gauche et on boit la deuxième coupe.

[divider type= »thin »]

Ro’htsa

On se lave les mains et on récite la bénédiction suivante :

[well]בָּרוּךְ אַתָּה ה’ אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְּשָׁנוּ בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ עַל נְטִילַת יָדָיִם[/well]

[well]Tu es source de bénédictions Hachem notre D.ieu Roi de l’univers Qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous as ordonnés de nous laver les mains.[/well]

[divider type= »thin »]

Motsi Matsa

Le chef de famille prend les trois matsot dans l’ordre où elles se trouvent dans le plateau, la moitié entre les deux entières, et récite la bénédiction suivante :

[well]בָּרוּךְ אַתָּה ה’ אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם הַמּוֹצִיא לֶחֶם מִן הָאָרֶץ[/well]

[well]Tu es source de bénédictions Hachem notre D.ieu Roi de l’univers Qui fais sortir le pain de la terre.[/well]

Ensuite, il laisse glisser la matsa inférieure, et tenant dans ses mains la matsa supérieure entière avec le morceau de matsa, il récite la bénédiction suivante :

[well]בָּרוּךְ אַתָּה ה’ אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְּשָנוּ, בְּמִצְוֹתָיו וְצִוָּנוּ עַל אֲכִילַת מַצָּה[/well]

[well]Tu es source de bénédictions Hachem notre D.ieu Roi de l’univers Qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous as ordonnés de manger la matsa[/well]

 

Notes :

  • Immédiatement après, il coupe un morceau de la matsa supérieure et un morceau de la matsa du milieu, trempe les deux dans le sel, et mange les deux ensemble, accoudé sur la gauche.
  • Il convient de manger sans faire de pause deux fois 27 grammes, pour accomplir véritablement la mitsva du jour.
  • Si on a oublié de s’accouder, il faut manger de nouveau la quantité requise, accoudé.
  • On pensera à s’acquitter de son devoir de manger la matsa ce soir-là.
  • Le chef de famille devra s’assurer que chaque convive reçoive la quantité suffisante de matsa.
  • Il commencera par goûter la matsa avant d’en distribuer aux autres membres de sa famille.
  • On pourra utiliser à cet effet, une balance exclusivement mécanique, pour s’assurer de consommer la quantité requise.
  • Il convient de bien mâcher la matsa avant de l’avaler.
  • Si quelqu’un ne peut pas mâcher la matsa, il pourra la tremper dans l’eau, pour la rendre plus tendre.

[divider type= »thin »]

Maror

Après avoir consommé la matsa, on prendra un morceau de salade laitue ou d’endives, que l’on trempera dans le ‘Harosset et on récite la bénédiction suivante :

[well]בָּרוּךְ אַתָּה ה’ אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם אֲשֶׁר קִדְּשָנוּ בְּמִצְוֹתָיו, וְצִוָּנוּ עַל אֲכִילַת מָרוֹר[/well]

[well]Tu es source de bénédictions Hachem notre D.ieu Roi de l’univers Qui nous a sanctifiés par Ses commandements et nous as ordonnés de manger des herbes amères[/well]

Notes :

  • On ne s’accoude pas pour manger le maror.
  • Il convient d’en manger 27 grammes.
  • On pensera à s’acquitter de son devoir de manger le maror ce soir-là.

[divider type= »thin »]

Corekh

On prendra un morceau de la troisième matsa que l’on enroule de maror, on trempe le tout dans le ‘harosset, et on récite ce qui suit :

[well] »En souvenir de Hillel qui les mangeait ensemble… »[/well]

 

Notes :

  • On prendra 27 grammes de matsa, et 27 grammes de maror.
  • Il convient de les manger a priori en s’accoudant. Si on les a consommés sans s’accouder, il n’est pas nécessaire d’en consommer de nouveau.

[divider type= »thin »]

Choul’hane ‘Orekh

On dresse la table pour consommer le repas.

[divider type= »thin »]

Tsafoun

A la fin du repas, on distribue à chacun un morceau de matsa réservé pour l’afikomène, que l’on complétera avec une autre matsa, pour obtenir 27 grammes pour chaque convive et on récite :

[well]זֵכֶר לְקָרְבַּן פֶּסַח הַנֶּאֱכַל עַל הַשָּׂבָע[/well]

[well]En souvenir du sacrifice pascal qui était consommé dans un état de satiété.[/well]

 

Notes :

  • Il convient de manger l’afikomène en s’accoudant, sans changer de place.
  • Certains ont coutume de consommer deux fois 27 grammes.
  • Après l’avoir consommé, et pour en garder le goût, on ne consommera que les coupes de vin, ou de l’eau, ou du café.
  • On s’efforcera de consommer l’afikomène avant la moitié de la nuit (‘hatsot).

[divider type= »thin »]

Barekh

On se lave les extrémités des doigts (mayim a’haronim), on remplit la troisième coupe, et on récite le Birkat hamazone.

On récite de nouveau la bénédiction sur le vin, et on boit la troisième coupe en s’accoudant.

[divider type= »thin »]

Hallel

On remplit la quatrième coupe, on récite le hallel en chantant avec joie, et on termine ainsi la haggada.

On consomme la quatrième et dernière coupe en s’accoudant.

 

Notes :

  • Il convient de s’efforcer de consommer la totalité de cette coupe d’un trait, pour pouvoir réciter la bénédiction finale après la consommation du vin.
  • On s’efforcera aussi de terminer le hallel et de consommer la dernière coupe, avant la moitié de la nuit (‘hatsot).
  • Ceux qui terminent plus tard, peuvent toutefois réciter la dernière bénédiction après le hallel.

[divider type= »thin »]

Nirtsa

On demande à D.ieu d’agréer toutes nos prières de cette soirée extraordinairement riche du calendrier juif, et de hâter la venue du Machia’h, pour voir enfin le Temple de Jérusalem reconstruit, afin que nous puissions tous, offrir en sacrifice, l’agneau pascal.

préparer la cuisine pour pessah - cachériser

Comment préparer la cuisine pour Pessa’h – Guide pratique

Il est écrit dans la Torah: « Toutefois, l’or, l’argent, le cuivre, le fer, l’étain et le plomb, toute chose qui pendant son emploi est passé par le feu, passera par le feu et toute chose qui n’est pas passé par le feu, passera par l’eau »   (Nombres 31, 22) . Il est donc écrit clairement que pour purifier des ustensiles de cuisine afin de les rendre purs (cachère), il faut les faire passer ou bien par le feu ou bien par l’eau.

Ce processus sert pour rendre cachère des ustensiles qui ne l’étaient pas et aussi pour rendre cachèr  le-Pessa’h, c’est à dire cachère pour la fête de Pessa’h, des ustensiles dont on s’est servi pendant l’année en cuisant et en consommant du ‘hametz (du pain et tout ce qui provient du blé, de l’orge, de l’épeautre, du seigle, et de l’avoine).

[well]Règle Générale

La règle générale de cachérisation des ustensiles est très simple. Pour être débarrassé des résidus de l’aliment qu’il a absorbés, l’ustensile doit les rejeter de la même façon qu’il les a absorbés (Québol’o cakh polto).[/well]

Nous avons à considérer plusieurs cas: quand l’ustensile était en  rapport avec l’aliment par l’intermédiaire du feu, de l’eau bouillante, de l’eau chaude pas bouillante (assiettes, verres), par une grande chaleur (cocotte minute), en le conservant à froid plus que 24 heures de suite.

Pour tous les ustensiles de toutes sortes de matières qui ont servi pour cuire ou servir du ‘hametz et dont on n’a pas l’usage pendant Pessa’h, il suffit de bien les nettoyer et de les ranger dans un endroit fermé hors de portée.

Si l’on veut cependant se servir pendant la fête de ces ustensiles, il faut alors les cachériser si cela est possible, car le ‘hamets absorbé à l’intérieur de ces ustensiles, doit être rejeté ou éliminé grâce au processus de cachérisation.

Ustensiles qui ne peuvent pas être cachérisés.

Toutefois il faut savoir que certains ustensiles ne peuvent pas être cachérisés ou sont difficilement cachérisables.

1-      Les ustensiles faits en terre (généralement terre cuite, argile,  porcelaine ou céramique) même s’ils sont recouverts par une couche de verre ou d’émail etc.

2-      Les ustensiles qui doivent être passés au feu, quand il y a des risques qu’ils s’endommagent au contact du feu (casseroles, moules à gâteaux et poêles Tefal).

3-      Les appareils électriques qui ont servi pour griller du pain grille-pain, toasters.

4-     Tous les ustensiles que l’on n’arrive pas à nettoyer correctement (cela comprend tout ce qui sert à travailler la pâte: casseroles, assiettes, couverts).

5-     Tous les ustensiles en verre, les Ashkenazim ne peuvent pas les cachériser. Les Sepharadim peuvent les utiliser après les avoir bien nettoyés.

6-     Les ustensiles en bois en pierre ou en ivoire qui ont servi à des aliments ‘hametz dans lesquels il y a des fentes ou des incrustations et qui ne sont pas nettoyables intégralement.

7- Il est d’usage de ne pas se servir du tout pendant Pessa’h des ustensiles et même des nappes qui ont servi à faire la pâte du pain ou des gâteaux.

8-    Des couteaux dont le manche et la lame sont séparés et attachés par des vis, qui sont très difficilement nettoyables (il s’agit de couteaux qui servent pour manger, et pas de couteaux à viande ou à fruit).

9-    Les bouteilles ou récipients  en verre dans lesquels on a entreposé des alcools à base de ‘hamets, les Ashkenazim doivent les tremper dans l’eau durant 72 heures (3 fois 24 heures en changeant l’eau tous les 24 h), mais les Sépharadim peuvent les cachériser par un lavage et nettoyage minutieux.

Tous ces ustensiles devront être nettoyés de toute trace de ‘hamets, et rangés dans un lieu hors de portée, pendant toute la fête de Pessa’h.

 

Ustensiles qui peuvent être cachérisés

Tous les ustensiles qui sont composés des matières suivantes sont cachérisables à condition d’avoir été nettoyés minutieusement.

Les ustensiles en or, argent, cuivre, fer, étain, plomb, acier, nérostat, bois, aluminium, pierre, sont cachérisables.

 

Modes de cachérisation

Suivant la règle énoncée précédemment, le mode de cachérisation dépendra de la manière dont le ‘hamets a été absorbé à l’intérieur du contenant.

 

1)              Si l’absorbtion s’est faite au moyen d’un liquide bouillant, le contenant devra être trempé dans un récipient d’eau bouillante. Le procédé se nomme hag’hala.

2)              Si l’absorbtion s’est faite au moyen du contact au feu direct, l’ustensile devra être passé au feu et rougi par la flamme. Le procédé se nomme liboun.

3)              Si le contenant était au contact du ‘hamets à froid, sans y demeurer plus de 24 h, un lavage et nettoyage minutieux sont suffisants pour pouvoir les utiliser pendant Pessa’h. Exception faite pour un contenu à base de piquant ou de salé entreposé pendant plus de dix huit minutes, auquel cas un trempage dans l’eau pendant trois fois 24 heures est nécessaire.

 

La date de la cachérisation

Il est conseillé de procéder au processus de cachérisation quelques jours avant la fête. La veille de Pessah après la 4ème heure de la journée et pendant la fête on ne peut plus cachériser des ustensiles que l’on a utilisés durant l’année.

Il est recommandé que soit présente, lors de la cachérisation, une autorité rabbinique afin de veiller que tout se passe dans les règles de la halakha.

 

Les processus de cachérisation

Tous les ustensiles qui ont servi pendant l’année et dont on veut se servir pour Pessah doivent passer un processus de cachérisation parfois même ceux qui n’ont servi qu’à froid.

 

1) Le trempage dans l’eau bouillante.

Dans le cas où il faut tremper les ustensiles dans l’eau bouillante, il faut préalablement bien les nettoyer et s’abstenir pendant 24 heures de s’en servir.

Le récipient dans lequel on fait bouillir l’eau, ne doit pas servir non plus pendant les 24 heures qui précèdent la cachérisation.

Les manches des récipients, on doit les demonter aussi et les tremper dans l’eau bouillante. S’il est difficile de les nettoyer parfaitement, il vaut mieux ne pas s’en servir pendant Pessahl.

L’eau qui sert à la cachérisation doit être constamment en ébullition  et les

ustensiles ne doivent être mis dans l’eau que lorsqu’ apparaissent à la surface de l’eau, des bulles de vapeur.

Si l’ustensile à cachériser est de grande capacité, on peut le tremper en deux temps, en faisant bien attention que toutes les parties du récipient soient immergées dans  l’eau bouillante.

Les ustensiles doivent être secs avant d’être trempés dans l’eau bouillante.

Les couverts ainsi que les petits ustensiles, peuvent déposés dans un panier ou dans un filet dans l’eau bouillante, mais il faut faire attention qu’il n’y en ait pas beaucoup ensemble, afin que l’eau puisse arriver à recouvrir entièrement les ustensiles se trouvant dans le panier.

Il faut tremper les ustensiles lentement, et faire attention que l’eau soit toujours limpide et propre.

Tout de suite après avoir trempé les ustensiles dans l’eau bouillante, il faut les tremper dans une bassine d’eau froide (si  par mégarde, on a oublié de les tremper dans l’eau froide, on peut quand même s’en servir pour Pessa’h).

 

2) Le chauffage à blanc (liboun).

Les ustensiles qui ont été en contact direct avec le feu (ou une très grande chaleur) sans eau et sans sauce et dans lesquels il y avait du ‘hametz ou un mélange contenant du ‘hametz (broches), ou bien même des ustensiles qui servent à faire frire des aliments dans lesquels se trouve du ‘hametz, il faut chauffer  de façon à ce qu’on puisse voir jaillir des étincelles et ensuite verser de l’eau froide dessus.

Dans ce cas, il n’est pas nécessaire d’attendre vingt quatre heures sans se servir des ustensiles.

Pour tous les ustensiles que ce processus risque d’endommager, il est d’usage de s’abstenir de s’en servir pour Pessa’h.

Le trempage dans de l’eau durant trois jours.

Il concerne les ustensiles dans lesquels on a entreposé du ‘hametz froid pendant plus de 24 heures de suite, ou bien ceux dans lesquels on conservé du ‘hametz  froid mélangé avec des produits épicés (piquants) ou salés pendant plus de 18 minutes de suite,

Il faut tout d’abord bien les nettoyer, puis les tremper entièrement dans de l’eau froide propre pendant 72 heures. Il faut obligatoirement changer l’eau toutes les 24 heures, sinon ce ‘est considéré que comme un seul jour. On ne peut pas se servir d’un autre liquide que l’eau pour procéder à ce trempage.

 

Cas pratiques

Les cocottes-minute doivent être trempées dans l’eau bouillante. Il faut démonter les parties démontables du couvercle, enlever le joint de caoutchouc, bien le nettoyer avec un produit chimique, et le faire bouillir avec les parties demontables ainsi que le couvercle et les manches.

 

La bouilloire électrique qui ne sert qu’à faire bouillir de l’eau, il faut la nettoyer. Si la bouilloire a été détartrée avec de l’acide citrique, il faut la cacheriser, parce que selon certains décisionnaires les composants seraient a base de ‘hamets. Si elle a été détartrée avec du vinaigre, il faut la remplir au maximum d’eau, la faire bouillir après l’avoir nettoyée minutieusement.

 

La plaque électrique du Chabbat, il faut verser sur le dessus de l’eau bouillante provenant d’une source directe (sur le feu ou électrique), après un nettoyage minutieux.

Il est d’usage de la recouvrir avec du papier aluminium car il arrive de réchauffer sur la plaque, les pains de Chabbat pendant l’année, et ce apres avoir séché  les surfaces à recouvrir.

Ceux qui ont l’habitude de se servir d’une plaque en aluminium qui recouvre le gaz durant le Chabbat, doivent la nettoyer comme la plaque électrique.

 

Le Moulin a  café (qui ne sert qu’à cela) doit être bien nettoyé et cela suffit.

 La poêle, quand c’est une poêle à frire, il faut la tremper dans de l’eau bouillante.

La poêle en téflon du genre Tefal n’est pas cachérisable pour Pessah.

Les verres et les ustensiles en verre (y compris pyrex et duralex) sont cachérisables pour les Sépharadim Il faut les nettoyer soigneusement les lqver et les rincer. Les Ashkénazim ne peuvent pas les cachériser (le verre étant assimilable à l’argile).

Néanmoins pour le pyrex et le duralex, certains décisionnaires Ashkénazes tolèrent en cas de nécessité, de les tremper trois fois dans de l’eau bouillante,  pour ceux dont on s’est servi  dans un four.

Les assiettes en métal doivent être trempées dans l’eau bouillante.

Les couverts (cuillères et fourchettes) doivent être trempés dans l’eau bouillante. Les couverts qui sont composés de deux parties distinctes sont très difficilement nettoyables et donc presque impossibles à cachériser (pour un cas de force majeure, il faut demander conseil à une autorité  rabbinique). Ceux qui n’ont servi qu’à couper de la viande ou des légumes sont cachérisables à l’eau bouillante.

Les couteaux dont le manche et la lame sont formés d’une seule partie doivent être trempés dans de l’eau bouillante.

     Les gobelets et les coupes en argent ou en métal qui servent pour boire du vin, doivent être lavés et nettoyés minutieusement.

Les tables qui ont été en contact direct avec du ‘hamets doivent être nettoyées et séchées. On versera ensuite de l’eau bouillante sur toute la surface de la table. Si on craint de les endommager en y versant de l’eau bouillante, on les recouvrira d’une nappe ou d’une toile cirée. (159)

    Les tables  qui sont recouvertes toute l’année d’une nappe ou toile cirée, il suffit de  bien nettoyer la table et de mettre une nappe ou une toile cirée spéciale pour Pessa’h. (Il faudra donc deux nappes, une pour les aliments le lait, et une pour ceux à base de viande). (159)

Les éviers en céramique

1) Pour les décisionnaires ashkénazes ils ne sont pas cachérisables et pour s’en servir à Pessa’h il faut mettre dans l’évier des bassines en plastique réservées exclusivement pour Pessa’h (évidement il faut  deux bassines, une pour les ustensiles qui servent aux produits laitiers, et une autre pour les produits à base de viande).

Il est nécessaire de nettoyer les éviers tout de même. Il faut aussi verser de l’eau bouillante sur les robinets.

Il vaut mieux pour toutes difficultés, se servir des bassines en plastique et dans tous les cas,  il faut bien nettoyer les éviers.

2) Pour les décisionnaires sépharades, il fau bien les nettoyer, les sécher, et verser de l’eau bouillante ) trois fois de préférence)sur toutes les parois de l’évier.(151)

Les éviers en métal

Leur cachérisation se fait en versant de l’eau bouillante, sur toutes les parois après les avoir nettoyés avec des produits détergents appropriés et séchés.

    Les plans de travail en marbre de la cuisine peuvent être cachérisés  en versant de l’eau bouillante selon le procédé suivant. On verse de l’eau bouillante en bandes transversales en commençant depuis l’extrémité opposée de l’évier, en ayant soin de nettoyer à l’aide d’une  raclette tous les débordements, afin d’éliminer la pellicule d’eau qui pourrait se former et empêcher le contact de l’eau bouillante avec l’évier sur la partie adjacente. On agira partie par partie, en versant à la fin de l’eau bouillante sur toutes les parois de l’évier.

Il est d’usage dans certaines communautés d’adopter une attitude plus stricte en  les recouvrant systématiquement de papier épais d’aluminium après les avoir bien séchées

ATTENTION: Le marbre dit de ‘Hevron ne supporte pas l’eau bouillante. Dans ce cas on lavera et nettoiera toutes les surfaces que l’on recouvrira d’aluminium après les avoir bien séchées.

Le lave-vaisselle :

Il suffit de bien le nettoyer (surtout le filtre), de ne pas s’en servir durant 24 heures, puis de le faire fonctionner à vide avec de l’eau et des détergents à une température maximale. De toute façon, même si on ne se sert pas du lave-vaisselle, il faut bien nettoyer le filtre pour qu’il ne reste pas de trace de  pain.

Le  four électrique ou au  gaz dont on s’est servi toute l’année faire des gâteaux ou griller du pain.

a) Les plaques sur lesquelles on pose les gâteaux ou le pain, ne sont pas cachériserables, le contact du feu risquant de les détériorer.  Il faut  donc utiliser des moules ou des plaques spéciaux pour Pessah.

 b) Le  four lui, doit être bien nettoyé avec un produit décapant et ne pas être utilisé pendant 24 heures consécutives.

On  allumera le four à sa plus le chaleur pendant 1 heure (la porte du four étant évidemment fermée).

Pour pouvoir utiliser le four pendant la fête, certains décisionnaires rigoureux préconisent de recouvrir l’intérieur de papier aluminium, ou bien de recouvrir entièrement l’aliment que l’on veut cuire,  avec  du papier aluminium.

Vu que la cachérisation   du four est assez compliquée, il est preférable  si possible de s’abstenir de cuire dans le four habituel et d’avoir un petit  four   spécial   pour   la   fête.

Il est recommandé  de  demander conseil à une autorité rabbinique avant de cachériser soi-même son four.

Si l’on n’a pas  l’intention de se servir du tout du four pendant la fête, il faut le nettoyer scrupuleusement pour qu’il ne reste plus de miettes de pain ou de gâteaux à l’intérieur (même collés sur la paroi du four). Il est conseillé de se  servir des produits décapants spécialement conçus pour le netttoyage des fours.

Les fours qui atteignent une chaleur de 450 degrés sont auto-nettoyables et il suffit de les chauffer à la plus grande chaleur.

Le four à micro-ondes:

1-     Il faut tout d’abord bien nettoyer les parois, la porte et les joints du four, avec de l’eau et un détergent spécial qui enlèveront toutes les saletés de l’appareil, puis le sécher.

2-        Indroduire un ustensile (casher pour Pessa’h), le remplir d’eau mélangée avec un peu de détergent et faire fonctionner le four pendant dix minutes.

3-        Laisser les parois se refroidir et les nettoyer avec  un chiffon propre.

4-        Cachériser le plat inférieur qui est en verre, de la même
façon qu’on a l’habitude de cachériser les verres (comme les pyrex).Certains pensent qu’il vaut mieux  le remplacer par un neuf.

 

Note: Certains décisionnaires rigoureux préconisent d’utiliser un four à micro-ondes reservé specialement  pour Pessa’h.

Les fours ou les rôtissoires qui ne servent qu’à griller de la viande durant l’année, il suffit de les nettoyer, de les faire fonctionner à vide à la plus grande chaleur.

Les broches qui ne servent qu’à rôtir de la viande, on peut les tremper dans l’eau bouillante et s’en servir pour Pessah.

Les cuisinières

l. La cuisinière à  gaz : chaque partie est rendue cacher différemment.

Les grilles sur lesquelles reposent les casseroles et les marmites doivent être nettoyées avec des produits décapants et être trempées dans l’eau bouillante. A  défaut, on versera de l’eau bouillante sur toutes leurs parois. (137)

Il est d’usage de les recouvrir ensuite avec du papier aluminium épais selon certains décisionnaires plus rigoureux.

La plaque de cuisson doit être bien nettoyée, et de préférence recouverte de papier aluminium, car difficilement cachérisable. (Il faudrait en effet verser dessus de l’eau bouillante, ce qui pourrait altérer les circuits électriques).

Les brûleurs doivent être bien nettoyés (il est préférable de se servir de produits décapants appropriés). Le chapeau du brûleur dans lequel il y a les trous d’échappement du gaz doit être entièrement propre, ensuite il faut le faire brûler pendant une heure (on n’a pas besoin de remplacer les brûleurs par des nouveaux).

2. La cuisinière électrique : doit être bien nettoyée, la table de cuisson doit être recouverte de papier aluminium et les plaques chauffantes doivent être allumées au maximum jusqu’au moment où un morceau de papier placé sur la plaque se consume par la chaleur. (S’il est possible de recouvrir la plaque elle-même par du papier aluminium c’est préférable!).

Le réfrigérateur, il suffit de bien le nettoyer (de même pour le congélateur) de façon à être sûr qu’il ne reste pas de miettes de ‘hamets.

Les tables roulantes sur lesquelles on pose des aliments chauds: On doit verser de l’eau bouillante su chacune des étagères.

Selon les décisionnaires plus rigoureux, il est préférable de recouvrir ces étagères avec de papier aluminium si on veut y poser des plats chauds pendant la fête.

La bouilloire d’eau: Il faut la nettoyer et  la faire bouillir avec sa contenance d’eau maximale.

Le récipient d’eau utilisé le chabbat (koumkoum) : s’il n’a été utilisé pour aucun autre usage, pourra être utilisé pour Pessa’h après un nettoyage minutieux.

Si on a l’usage de déposer sur le couvercle, du pain ou tout autre aliment contenant du ‘hamets,  le récipient et le couvercle doivent être trempés dans l’eau  chaude en ébullition.

Si l’appareil est électrique, il faudra le cachériser en deux temps:

1)              Remplir la quantité maximale d’eau, et le faire bouillir, et ouvrir le robinet afin de faire couler l’eau bouillante quelques instants.

2)              Faire bouillir de l’eau dans un grand récipient, y introduire le koumoum en position diagonale afin que l’eau bouillante puisse pénétrer et atteindre le niveau atteint précédemment.

3)              Il n’est pas nécessaire d’enlever la couche de calcaire qui reside au fond du koumkoum.

 

Les nappes en tissu, en soie, nylon ou térylène, doivent être lavées à la machine avec un produit spécial pour lessives.

Les nappes qui ne supportent pas l’eau chaude, il faut les nettoyer et ensuite les recouvrir avec une nappe en plastique. (Il est préférable dans tous les cas où l’on n’a pas de nappes spéciales pour Pessah, de recouvrir les nappes qu’on a nettoyées, avec des nappes en plastique même transparentes).

Les sucriers, salières, pots a épices : il suffit de bien les nettoyer et on peut s’en servir pour Pessah.

Les prothèses dentaires amovibles : il faut bien les nettoyer, ensuite verser dessus de l’eau bouillante.

 

NOTE IMPORTANTE

NE PAS OUBLIER DE VERIFIER LES POUBELLES, LES ASPIRATEURS, LES BIRKONIM, LES LIVRES D’USAGE TOUTE L’ANNEE.

 

PESSA’H CACHER VESSAMEYA’H

préparatifs du seder de pessa'h

La fête de Pessa’h

Préparatifs pour le Seder

1. Matsa chmoura :

On aura soin de se procurer au moins trois matsot chmourot, c’est-à-dire des matsot faites à la main  avec de la farine, dont le blé a été protégé de l’humidité après la moisson.

Chaque personne homme ou femme, devra consommer au moins 108 grammes par soirée, l’équivalent de quatre volumes d’olive (cazayit) soit quatre fois 27 grammes.

2. Quatre coupes de vin :

On aura soin de préparer la quantité suffisante de vin ou de jus de raisin, pour chaque convive, homme ou femme, quatre fois 81 ml soit l’équivalent de quatre fois reviit.

On choisira de préférence du vin rouge de bonne qualité, n’ayant pas subi de thermolyse.

3.  Le ‘harosset :

Pâte composée de fruits pilés et d’épices.

Il convient de le préparer avec des fruits auxquels est comparée la communauté d’Israël : des figues, des noix, des dattes, des grenades, des pommes.

On y ajoutera du vin et des épices semblables à de la paille (cannelle, gingembre) en souvenir de la paille qu’ajoutaient nos ancêtres dans le mortier qu’ils pétrissaient en Egypte dans leur servitude.

4. Zeroa et betsa :

Depuis la destruction du Temple, nos Sages ont institué que deux sortes de plats cuits devaient se trouver sur le plateau du séder. L’un en souvenir du sacrifice pascal, l’autre en souvenir du sacrifice offert pendant la fête (‘haguiga) qui ne pourra être consommé que le lendemain.

Il est d’usage, que l’un de ces deux plats soit de la viande d’épaule appelée zeroa, en souvenir de la  délivrance que D.ieu leur a accordée  avec un bras étendu (zeroa).

Ce plat est rôti en souvenir de l’agneau pascal qui était rôti au feu.

Le second plat sera un œuf  bouilli, en souvenir de  la destruction du Temple.

5.  Maror, carpass et ‘hazeret

Les herbes amères ou maror, ’hazeret (laitue, endives ou raifort) ainsi que le céleri ou carpass, devront être minutieusement examinés de toute trace d’insectes, la veille de la fête.

6.  Fauteuil pour s’accouder

Chez les anciens, les hommes libres avaient l’habitude de prendre leur repas  étendus, couchés sur la gauche.

C’est pour rappeler cette liberté acquise dans cette soirée de délivrance, que nous consommons les quatre coupes de vin ainsi que la matsa, en s’accoudant sur la gauche.

On préparera donc son fauteuil dans la mesure de ses possibilités, de façon que l’on puisse s’accouder aisément sur la gauche.