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Le mois de Nissan

« Le peuple juif a été délivré au mois de Nissan, et il le sera de nouveau au mois de Nissan.»  (Talmud Roch Hachana 11b)

« Cette néoménie sera pour vous la première des néoménies. Ce mois sera pour vous le premier des mois de l’année.» (Exode 12,1)

C’est par le mois de Nissan que commence l’histoire du peuple d’Israël. La famille de Jacob s’élève au rang de nation libre Israël.

La libération d’Israël n’est pas le résultat d’une révolution, mais l’effet de la protection particulière et de l’intervention constante et miraculeuse, de la Providence divine en faveur d’Israël.

Elle a été la révélation de D.ieu dans l’histoire de l’humanité, en sa qualité de justicier réduisant à l’impuissance les persécuteurs d’Israël, et en sa qualité de guide des peuples, choisissant Israël pour proclamer Son unité, et la loi morale qui émane de Lui.

Le mois de Nissan est un mois particulièrement riche du calendrier juif.

C’est le premier Nissan, que fut érigé le Tabernacle dans le désert.

A partir du premier Nissan, chacun des douze princes des douze tribus d’Israël a offert son sacrifice d’inauguration. Ainsi chacun des douze premiers jours fut un jour de fête pour le prince et sa tribu.

Aucune supplication ou ta’hanoun n’est récitée, pendant tout le mois (Cette année, depuis le 6 avril jusqu’au 6 mai 2019).

On a l’usage de lire chaque jour  pendant les douze premiers jours du mois, le paragraphe tiré des Nombres chapitre 7, relatif aux offrandes des douze princes lors de l’inauguration du Tabernacle (michkan), le treizième étant réservé à la lecture correspondant au candélabre.

Birkat Haïlanot : prière sur les arbres en fleurs

Il est d’usage de réciter, pendant le mois de Nissan, une bénédiction une fois par an, lorsqu’on voit des arbres fruitiers en fleurs, au moins deux, si possible d’espèces différentes :
[well]בָּרוּךְ אַתָּה ה’ אֱלֹהֵינוּ מֶלֶךְ הָעוֹלָם שֶׁלֹּא חִסַּר בְּעוֹלָמוֹ כְּלוּם וּבָרָא בּוֹ בְּרִיּוֹת טוֹבוֹת וְאִילָנוֹת טוֹבוֹת לְהַנוֹת בָּהֶם בְּנֵי אָדָם[/well]
[well]«Tu es source de bénédictions Hachem notre D.ieu, Roi de l’univers, qui a créé un monde sans imperfection et y a créé de bonnes créatures et de bons arbres pour en faire profiter l’espèce humaine.»[/well]
Cette bénédiction peut être récitée aussi bien par les hommes que par les femmes.

Mention de Pourim dans la prière et les bénédictions

Nos Sages ont ordonné une lecture de la Torah (Exode 17,8 à 16) le jour de Pourim à l’office du matin (Chah’rit).

Ils ont ordonné aussi de faire mention de Pourim (‘Al Hanissim) dans la Amida (prière centrale de tous les offices, récitée debout), ainsi que dans la bénédiction après le repas (Birkat hamazone).

festin

Sé’oudat Pourim (le festin de Pourim)

On a l’obligation de manger, de boire et de se réjouir à Pourim. Déjà, le soir du 14 Adar on se réjouira, et on consommera un repas un peu plus copieux. Si Pourim tombe à l’issue du Chabbat, bien qu’il faille prendre un troisième repas le Chabbat, on man­gera un peu moins à ce moment-là, pendant le jour, afin de pouvoir avoir faim au repas du soir de Pourim. Cependant, le repas pris le soir de Pourim ne nous dis­pense pas de notre devoir, car en prin­cipe on est tenu à faire ce repas le jour, puisqu’il est dit : « … les jours du festin » (Esther 9,22).

1-Quelles sont les modalités de cette mitsva ?

Il est recommandé de faire avant le repas une courte étude de Torah afin que l’éclat de la Torah ne fasse pas défaut dans notre joie, comme il est dit : « Chez les juifs régnait la lumière, la joie, l’allégresse… » (Esther 8,16), « la lumière » étant celle de la Torah.

 

Le festin de Pourim, véritable repas de fête, doit avoir lieu le jour et non la nuit.

A priori il faut consommer du pain. Il faut préparer un repas à base de viande et de vin, et consommer suffisamment de vin (qui a joué un rôle essentiel dans le miracle de Pourim) jusqu’à s’enivrer et s’endormir de son ivresse. On prendra soin auparavant de prier Min’ha.

2-Les femmes ont-elles un devoir d’accomplir cette mitsva ?

Oui, au même titre que les hommes, mais elles ne consommeront qu’une petite quantité de vin.

Conclusion

Bien qu’il ne s’agisse que d’une jouissance physique, ce festin doit élever notre âme à un degré élevé.

Le Zohar explique que par le festin de Pourim nous réalisons la même sanctification de l’âme que par les mortifications du corps, le jour de Kippour (noter l’analogie entre les mots Pourim et Kippourim).

La joie que manifeste le peuple d’Israël lors de ce repas est une preuve que la faute commise par ceux qui avaient participé au festin d’Assuérus – où ils consommèrent une nourriture impure et s’enivrèrent de vin offert à l’idolâtrie – a été pardonnée par D.ieu, grâce à l’effort de techouva que Mardochée a su imposer au peuple.

tsedaka

Matanot laévionim (dons aux pauvres)

  1. Tout juif, même un pauvre qui vit de la charité, est tenu de donner, au moins deux cadeaux à deux pauvres, c’est-à-dire un cadeau pour chacun, comme il est dit : « Et des ca­deaux pour les pauvres… » (Esther 9,22).
  2. Pour ce qui est des dons aux pauvres, une femme peut en­voyer à un homme, et inversement.
  3. Pour l’argent que l’on donne à Pourim, on n’ira pas examiner qui sont les pauvres, mais on donnera à quiconque tend la main pour recevoir. Si quelqu’un se trouve en un lieu où il n’y a pas de pauvres, il met­tra l’argent de côté jusqu’à ce que des pauvres se présentent à lui, ou bien il le leur enverra.
  4. Il est préférable de faire beaucoup de dons aux pauvres, plutôt que de se préparer un grand repas ou d’envoyer beaucoup de cadeaux à ses amis, car la joie la plus grande et la plus vive que puisse éprouver le Saint béni soit-Il est la joie que l’on fait partager aux pauvres, aux orphelins et aux veuves. Et celui qui réjouit les malheureux est sembla­ble à la Providence divine, comme il est dit : «…Il redonne vie aux humbles, Il ranime le coeur de ceux qui sont humi­liés» (Isaïe 57,15).

Questions Réponses:

1-Quand faut-il accomplir cette mitsva ?

Il faut l’accomplir le jour et non la nuit, de préférence après la lecture de la meguila.

2-Quelles sont les modalités de cette mitsva ?

On peut accomplir cette mitsva en donnant aux pauvres soit de l’argent (pour certains auteurs l’équivalent d’un repas), soit des mets cuisinés ou d’autres aliments, mais ni des vêtements, ni des objets de literie.

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Michloa’h Manot (envoi de cadeaux)

Tout homme est tenu d’envoyer au moins deux cadeaux à une personne, comme il est écrit : « … envoyer des cadeaux, chacun à son prochain… » (Esther 9,22), ce qui signifie deux ca­deaux pour une personne. Plus on en­voie de cadeaux à ses amis, plus on est digne de louanges.

1-Qu’appelle-t-on michloa’h manot (cadeaux)

On n’appelle « cadeaux » que des présents susceptibles d’être consom­més tels qu’ils sont, sans préparation – par exemple de la viande ou des pois­sons cuits, mais non pas crus, des boîtes de conserve – ou des boissons :vin, bière, ou des mets semblables.

2-Peut-on accomplir son devoir en envoyant d’autres cadeaux non comestibles ?

Non, ni l’envoi de vêtements, ni de cigarettes, ni de livres ne peut acquitter une personne de la mitsva de michloa’h manot.

3-Peut-on accomplir son devoir en envoyant deux boissons ?

Oui, car la boisson est considérée comme cadeau. Il est possible d’offrir aussi une boisson (bouteille de vin) avec un mets cuisiné, mais il vaut mieux envoyer deux plats cuisinés pour accomplir parfaitement la mitsva.

4-Peut-on accomplir son devoir en offrant deux plats cuisinés semblables ?

Non, il faut que les plats soient différents.

5-Pour quelles raisons nos Sages ont-ils institué cette mitsva ?

Nos Sages ont institué cette mitsva d’une part pour augmenter les échanges d’amitié dans le peuple, et d’autre part pour permettre à ceux qui n’oseraient pas tendre la main de recevoir des présents leur permettant de célébrer dignement le festin de Pourim.

6-Quand faut-il accomplir cette mitsva ?

Il faut l’accomplir le jour de Pourim de préférence avant le festin de Pourim.

7-Les femmes sont-elles tenues d’accomplir cette mitsva ?

Chaque femme est tenue elle-même d’accomplir cette mitsva. Même une femme mariée n’est pas dispensée de la mitsva accomplie par son mari.

Pour ce qui est des cadeaux à envoyer, une femme enverra à une autre femme, et un homme à un autre homme.

Toute jeune fille âgée de plus douze ans et un jour est aussi tenue d’accomplir cette mitsva.

8-Peut-on offrir soi-même les cadeaux ou doit-on les envoyer par une tierce personne ?

Il n’est pas nécessaire de les envoyer par une tierce personne.

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Souvenir du ma’hatsit hachekel

Avant Pourim, on a l’usage de faire don d’une somme d’argent, en souvenir du demi-sicle que l’on donnait en Adar à l’époque du Temple pour les nécessités du sacrifice public.

1-Quelle est la valeur du ma’hatsit hachekel ?

C’est la valeur de 9 g d’argent pur.

2-Qui doit donner cette somme ?

Tout homme âgé de plus de vingt ans. Les femmes aussi devront donner cette somme. Certains auteurs pensent qu’un garçon de plus de treize ans et un jour doit aussi donner cette somme.

Il est bon que le père de famille donne aussi pour ses enfants en bas âge s’il a la possibilité matérielle de le faire.

En cas de difficultés financières, il donnera la valeur d’un demi-chekel pour lui, et une pièce symbolique pour chaque membre de sa famille.

3-A qui faut-il donner cet argent ?

En priorité à des institutions de Torah et à des Yechivot qui forment des talmidé ‘hakhamim (disciples des sages), car depuis la destruction du Temple, D.ieu n’a d’intérêt que pour les quatre coudées de la halakha (Berakhot 8a).

4-Quand faut-il donner cette somme ?

Il est d’usage de la donner le jour du jeûne d’Esther pour associer jeûne et tsedaka, ou à défaut avant la lecture de la meguila.

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La lecture de la meguila

  • C’est une mitsva particulièrement belle d’écouter la lecture de la meguila à la synagogue, là où il y a beaucoup de monde, car « la gloire du Roi grandit avec le nombre de ses sujets » (Proverbes 14,28). Ainsi nous donnons à la célébration de Pourim la plus grande publicité possible (pirssoumé nissa).
  •  On tâchera du moins de l’écouter là où se trouve un minyane (quorum) formé de dix hommes.
  •  S’il n’est pas possible de la lire avec un minyane, chaque particulier la lira dans une meguila (parchemin) valable, en disant les bénédictions qui précèdent la lecture. Si un seul sait la lire, et que les autres ne le savent pas, celui qui sait la lira, et les autres écouteront, et ils auront fait leur devoir, même s’ils ne sont pas dix. Dans ce cas, la bénédiction après la lecture de la meguila ne sera pas récitée.
  • C’est un usage répandu dans le peuple d’Israël que l’officiant ne lise pas dans une meguila roulée ; il la déroulera et la pliera, en mettant les feuillets les uns sur les autres comme une lettre, car elle est appelée « la lettre de Pourim » (Esther 9,29). Mais ceux qui écoutent, eux, ne sont pas tenus de la dérouler ainsi.
  • Le soir, l’officiant dira avant la lecture trois bénédictions : la première pour la lecture de la meguila, la seconde pour nous avoir fait des miracles et la dernière pour nous avoir gardés en vie. Quand il dit שהחיינו, il faut également penser à ce que cette bénédiction couvre l’envoi de cadeaux, les dons aux pauvres et le festin de Pourim. De même, l’officiant devra penser à rendre quitte la communauté de son devoir pour ces prescriptions.
  • Le matin l’officiant ne dira que les deux premières bénédictions (dans les communautés séfarades).
  • Après la lecture, l’officiant enroulera à nouveau la meguila, il la placera devant lui et dira la bénédiction pour Celui « Qui a mené notre combat… ».
  • L’officiant doit avoir l’intention rendre quitte l’auditoire ; de même, chaque personne qui écoute doit avoir l’intention de se rendre quitte, et écouter chaque mot ; s’il n’y a qu’un mot qu’on n’a pas entendu, on n’aura pas accompli son devoir. Ainsi lorsque l’on fait du bruit, et que l’on provoque du brouhaha au moment où le nom de Haman est prononcé, l’officiant veillera bien à arrêter la lecture jusqu’à ce que le bruit cesse entièrement.
  • Il vaut mieux, et il est recommandé que chacun possède personnellement une meguila valable, afin de pouvoir dire chaque mot à voix basse, de crainte qu’il n’y ait un mot que l’on n’entende pas lors de la lecture de l’officiant.
  • L’officiant devra mentionner le nom des dix fils de Haman, de même que le mot עשרת (dix) en un seul souffle, pour faire remarquer que tous ont été tués et pendus comme un seul homme. On a également l’habitude de dire חמש מאות איש (cinq cents hommes) dans le même souffle. Mais a posteriori si on a fait une interruption entre les noms des dix fils de Haman, on aura cependant accompli son devoir.
  • Quand l’officiant dit : « En cette nuit, le sommeil du roi fut agité… » (Esther 6,1), il élèvera la voix, car c’est alors que commence l’essentiel du miracle, et quand il dit : « cette lettre » (Esther 9,26), il agitera la meguila.
  • Si quelqu’un a devant lui une meguila non valable ou un ‘houmach  (c’est-à-dire un livre imprimé), il ne lira pas à voix basse avec l’officiant ; en effet, s’il lit il ne pourra pas penser à écouter l’officiant. Même s’il pense l’écouter, peut-être quelqu’un d’autre entendra ce qu’il lit, et manquera d’attention pour la lecture de l’officiant. De même, personne n’aidera l’officiant par coeur. Pour cette raison également, l’officiant devra reprendre et lire les quatre versets de libération que le public a l’habitude de dire à haute voix, dans une meguila cachère.

Questions-Réponses

Les décisions du ROY (Rav Ovadia Yossef Chlita)

1-En quoi consiste la mitsva de la lecture de la meguila ?

Tous, hommes et femmes, sont tenus de lire ou d’écouter la meguila deux fois : le soir de Pourim [toute la nuit jusqu’à l’aube] ainsi que le lendemain [du lever du soleil au coucher du soleil].

En effet, Rabbi Josué, fils de Lévi, dit dans le Talmud : « On est tenu de lire la meguila la nuit, et de recommencer cette lecture le jour, comme il est dit : « Mon D.ieu, je T’implore le jour et Tu ne me réponds pas, et la nuit, il n’y a pas de repos pour moi… (Psaumes 22,4) » (Meguila 4a).

Il faut également habituer les enfants mineurs à écouter la lecture de la meguila. Cependant on évitera d’amener à la synagogue de trop jeunes enfants qui dérangeraient ceux qui écoutent.

2-Celui qui a manqué la lecture de la meguila le soir de Pourim, peut-il se rattraper en la lisant deux fois le lendemain ?

Non, car la lecture du soir est indépendante de celle du jour.

 3-Les femmes ont-elles l’obligation d’écouter la meguila ?

Les femmes ont l’obligation d’écouter la meguila comme les hommes, car elles aussi étaient concernées par le miracle de Pourim. Ainsi une femme qui ne pourra pas se déplacer et aller à la synagogue veillera à s’acquitter de son devoir en écoutant la meguila d’une personne sachant bien la lire.

4-Celui qui s’est déjà acquitté de son devoir, peut-il lire de nouveau avec les bénédictions pour acquitter les femmes de la lecture de la meguila?

Il peut sans problème relire la meguila avec les premières bénédictions.

La dernière bénédiction peut être récitée s’il y a dans l’assemblée au moins dix femmes qui écoutent la meguila.

5-Est-il permis de manger avant la lecture de la meguila ?

Il est interdit de manger avant d’avoir écouté la meguila. Il n’y a pas de différence entre la lecture du matin ou celle du soir.

Cependant, pour des personnes supportant difficilement le jeûne, il est permis de consommer des fruits, ou de manger du pain ou des gâteaux dans une quantité inférieure à 54 g.

6-Est-il permis de boire avant d’écouter la meguila ?

Il est permis de boire du thé ou du café. Celui qui adopterait une attitude rigoureuse et ne goûterait rien avant la lecture de la meguila attirera sur lui la bénédiction.

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Le jeûne d’Esther

A l’époque de Mardochée et d’Esther, les juifs se sont rassemblés le 13 du mois d’Adar pour se défendre et tirer vengeance de leurs ennemis ; ils devaient alors demander miséricorde à D.ieu pour qu’Il leur vienne en aide.

Nous savons par ailleurs que lorsque les enfants d’Israël étaient en guerre, ils jeûnaient afin que Dieu leur vienne en aide.

Ainsi, Moïse notre maître jeûna le jour où il com­battit Amalek.

A l’époque de Mardochée et d’Esther, les juifs ont également jeûné le 13 du mois d’Adar. Pour cette raison, ce jour a été fixé par nos Sages comme étant un jour de jeûne public, qui est ap­pelé le jeûne d’Esther.

Le but de ce jeûne est de se souvenir que le Créateur voit et entend la prière de chaque homme dans la souffrance lorsqu’il jeûne et revient de tout son coeur vers D.ieu, et Celui-ci l’exauce comme Il l’a fait pour nos ancêtres à cette époque.

 Si Pourim tombe un dimanche, on avancera le jeûne au jeudi précédent.

 1-Quelles sont les personnes dispensées de ce jeûne ?

  •  Les femmes enceintes au-delà du troisième mois de grossesse. Cependant si une femme souffre de symptômes liés à son état – tels que vomissement, douleurs, faiblesse – elle sera dispensée de jeûner surtout après le quarantième jour de grossesse.
  • Les femmes qui allaitent.
  • Même les femmes qui ont arrêté d’allaiter, tant qu’elles n’ont pas dépassé les 24 mois après la naissance, sont dispensées de jeûner si elles ressentent une faiblesse.
  • Une femme qui a fait une fausse couche est dispensée de jeûner dans les 30 jours.
  • Une accouchée dans les 30 jours après la naissance est dispensée de jeûner.
  • Celui qui éprouve une lourde fatigue est dispensé de jeûner.
  • Toute personne âgée, dont l’état général est faible, est dispensée de jeûner et n’est pas autorisée à le faire.
  • Un malade dont l’état ne présente pas de danger est dispensé de jeûner.
  • Celui qui souffre des yeux est dispensé de jeûner. Cependant il devra compenser ce jeûne lorsque son état sera rétabli (c’est-à-dire jeûner le lendemain ou autre jour), sauf s’il a dû manger sur prescription du médecin, auquel cas il ne sera pas tenu de compenser ce jeûne.

2-Toute personne dispensée de jeûner devra-t-elle compenser ce jeûne ultérieurement ?

Les femmes enceintes ou qui allaitent, ou bien les malades même ceux dont l’état ne présente pas de danger sont dispensées de compenser ce jeûne.

pourim

Le mois d’Adar

Introduction

1.   Dès l’entrée du mois d’Adar, on doit être de plus en plus joyeux ; si un juif a un litige avec un non-juif, c’est ce mois qu’il choisira pour le régler.

2.   Quand l’année comprend deux mois d’Adar, Pourim est fêté le deuxième mois d’Adar.

3.   Le 13 Adar est appelé jeûne d’Esther.

4.   Le 14 et 15 Adar sont appelés jours de Pourim. Toutefois les mitsvot de Pourim ne sont célébrées qu’à l’une de ces deux dates. Dans la plupart des villes, Pourim est fêté le 14 Adar, et à Jérusalem le 15 Adar.

5.   Si Pourim tombe un dimanche, on avancera le jeûne au jeudi précédent.

6.   Cette année (5776), le jeûne d’Esther aura lieu le mercredi 23 mars.

7.   Pourim tombera mercredi soir et jeudi  (23 et 24 mars) partout dans le monde, sauf à Jérusalem où Pourim tombera jeudi soir et vendredi (24 et 25 mars).

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Considérations générales

La fête de Hanoucca

Considérations générales

Antiochus Epiphane, afin d’obtenir  la fusion des éléments disparates de son royaume en une nation compacte, s’ingénia à les unifier par l’adoration commune des dieux grecs et l’adoption générale de la culture grecque. Tous s’inclinèrent devant la volonté royale, les Juifs exceptés. Israël opposa à ces prétentions une résistance opiniâtre allant jusqu’au sacrifice suprême.

Nous étions, hélas! déchirés par de graves dissensions intestines. Les puissants et les riches, qui étaient Hellénistes, favo­risèrent les projets du roi, et n’hésitèrent pas, afin de détruire les forces vives du judaïsme récalcitrant, de conseiller au roi l’inter­diction de la pratique et de l’étude de la Torah.

C’est ainsi que la première persécution religieuse fut mise en œuvre, procédé inouï dans l’antiquité païenne: Contrainte à l’idolâtrie, à la violation du chabbat et des lois alimentaires, interdiction de la circoncision, de l’exercice des lois de pureté familiale, des réunions de prières et de lecture de la Torah etc.

La masse du peuple, sous la conduite des Sages ses guides naturels, resta fidèle, malgré les menaces de mort et les promesses sédui­santes. Finalement, la famille des Hasmonéens, sous la direction de son chef, le vieux grand prêtre Mattathias, groupa autour d’elle un nombre restreint de fidèles, résolus à mourir plutôt que de tra­hir D.ieu et sa Loi.

Se retirant dans les montagnes de Judée, menant une vie de privations, ils harcelèrent les troupes royales par des guérillas, firent des incursions soudaines dans les villes et villages, y convoquèrent les fidèles à des réunions de prières et lecture de passages de prophètes.

Mattathias, sentant ses forces faiblir, exhorta sur son lit de mort ses cinq fils à ne jamais faillir à leurs devoirs envers D.ieu et la Torah, installa son fils Juda chef militaire et son fils Simon chef des Conseils.

Bientôt Juda qui à cause de sa bravoure porte le nom honorifique de Juda Maccabi réunit autour de lui 5.000 hommes prêts à soutenir le combat avec les troupes royales six fois supérieures.

D.ieu accorda la victoire à ces héros et l’année sui­vante, malgré la supériorité de l’ennemi en armes et en nombre, une seconde victoire plus décisive encore, qui leur permit de forcer l’entrée de Jérusalem, de purifier le saint Temple et son autel des immondices du culte païen, d’y restaurer le culte du D.ieu-Un, et d’y rallumer les lumières éternelles du candélabre à sept branches.

Une seule fiole d’huile sacrée, portant le cachet du grand prêtre, fut trouvée dans les caves du Temple, suffisant à peine à entretenir les lumières pendant une seule jour­née, mais, par miracle, dit le Talmud (Chabbat 21 b), cette petite quantité d’huile a permis d’entretenir les lumières pendant huit jours jusqu’à ce qu’une nouvelle provision d’huile sacrée fut assu­rée. De là, la durée de huit jours de la fête de ‘Hanoucca.