erets israel

Eloge d’érets Israël

בס »ד

Nous avons parlé plus haut des fruits « qui font la gloire d’Erets Israël ». Voici à ce sujet quelques paroles de nos Sages.

Selon un Midrach, Erets Israël a été créé avant les autres régions habitées de la terre. Le Sifri, à propos du verset Deutéronome 11, 10 (« car le pays où tu vas entrer pour en prendre possession… ») s’exprime ainsi :

 Nous savons que tout ce qui est supérieur en qualité a été créé le premier : la Torah, qui est la chose la plus précieuse qui soit, a été créée avant le monde matériel (Proverbes 8, 22 : « D.ieu me créa au début de son action ») ;

Erets Israël, la préférée de toutes les terres, fut créée avant les autres (Proverbes 8, 26 : « avant qu’il eût fait la terre et ses vastes espaces… la masse des glèbes du sol »). Ce verset est interprété ainsi : la terre, ce sont les autres pays du monde; les vastes espaces, ce sont les déserts ; la masse des glèbes du sol, c’est Erets Israël.

Le mot « Tévél », à la fin de ce verset, est interprété comme « Tével » épice, condiment : une terre bénie de toutes les qualités! Et c’est ainsi que s’exprime aussi la Torah (Deutéronome 8, 9) : « pays qui ne manque de rien » !

TERRE D’ÉLECTION POUR LE PEUPLE ÉLU

« Voici, dit la Torah (Nombres 34, 2) quel territoire vous sera donné en partage : le pays de Canaan selon ses limites : « La terre M’appartient, dit Hachem (Psaumes 24, 1 : à Hachem appartient la terre et ce qui la remplit). Israël M’appartient (Levitique 25, 55 : c’est à Moi que les enfants d’Israël appartiennent comme esclaves); il est donc équitable, dit le Seigneur, que Je donne Mon pays en héri­tage à Mon peuple! à Mon serviteur fidèle! »

On peut faire la comparaison à un roi qui a un fils qu’il préfère à tous les autres et qui possède une vigne plus précieuse que toutes ses autres terres. Je donnerai donc en héritage, décide- t־il, ma vigne préférée à mon fils préféré.

Car cette terre d’Israël n’est pas comme les autres pays du monde! Ceux-ci obéissent aux lois de la nature, celle-ci non! Lors­qu’elle est bénie par D.ieu, elle produit beaucoup, même si l’on y sème peu; ses habitants mangent peu, et leur nourriture leur profite! Mais lorsque la bénédiction du Ciel fait défaut, rien ne peut amélio­rer le rendement de cette terre ! Car ce n’est pas uniquement de l’effort accompli que dépend le résultat!

 La Torah n’a-t-elle pas enseigné : « la bénédiction afin que vous observiez les commande­ments de D.ieu; la malédiction si vous n’observez pas… »

Dans les malédictions à la fin du Lévitique (26, 31), la Torah s’exprime ainsi : Moi-même, Je dévasterai le pays si bien que les ennemis qui l’occuperont, en seront stupéfaits ! Rachi dit à ce propos : ceci est un bienfait pour Israël, car les ennemis ne trouveront pas de satisfaction dans votre pays dévasté et dépeuplé ! Or nous voyons aujourd’hui, bien que la terre ne soit encore que partiel­lement libérée, bien que l’effet de deux millénaires de présence étrangère soit encore sensible, combien pourtant ses fruits sont délicieux, combien son paysage est féérique, combien l’air qu’on y respire est pur ! Quelle devait être sa beauté avant que nous en fussions exilés ! Et combien plus encore, elle sera une terre d’élection le jour où tous nos dispersés y seront revenus, le jour de notre libé­ration totale !

Les fruits d’Erets Israël, dit Rabbi Abba (Sanhédrin 98 a) seront les messagers de la libération définitive d’Israël; il n’y a pas de signe plus évident de l’approche de la fin des temps ! Il est dit (Ezéchiel 36, 8)  : « Et vous, montagnes d’Israël, vous donnerez vos fron­daisons et vous protégerez vos fruits pour Mon peuple Israël, car ils sont près de revenir ! » Rachi dit, en commentant ce passage : lorsque la terre d’Israël donnera ses fruits avec générosité, alors la fin des temps sera proche !

Et ce fut le cas aussi aux premiers temps de notre séjour dans cette terre bénie! Il est dit (Deutéronome 11, 11) : « Le pays que vous allez conquérir est un pays de montagnes et de vallées ! » S’agit-il là d’un désavantage du pays? Non, car pourquoi parle-t־il en même temps des vallées (qui par définition sont faciles à cultiver)? De même que les vallées produisent des moissons abondantes, les montagnes elles aussi donnent des fruits délicieux ! La diversité des terres en Erets Israël, est conforme, dit Rabbi Chimon bar Yo’haï à la diversité des tribus qui viendront les exploiter.

 PAYS OÙ COULE LE LAIT ET LE MIEL

Le Talmud rapporte de nombreux exemples de cette abondance en lait et en miel. Ainsi (Kétoubot 111b) cite un de nos maîtres qui était de passage à Bné Béraq. Voyant des chèvres qui broutaient l’herbe sous un figuier, il s’aperçut que leurs pieds baignaient dans un mélange de lait (coulant de leurs mamelles) et de miel (s’égouttant des figues) ! A quoi un de ses collègues réplique : Un soir, au crépus­cule, j’ai marché de Lod à Ono (distance de 3 km environ) : mes pieds baignaient jusqu’aux chevilles dans une rivière de miel !

Dans le même passage talmudique, Rav ‘Hisda interroge : Pourquoi ce pays (Erets Israël) est-il appelé « Erets Tsévi » (Jérémie 3, 19), je leur donnerai un patrimoine, magnifique entre tous! (la terre d’Israël est comparée à une gazelle par son charme, sa beauté). Le maître répond; de même que la gazelle, une fois dépouillée de sa peau, n’arrive plus à contenir toute cette chair, de même Erets Israël n’arrive pas à contenir ses fruits, telle est son abondance !

D’autres appliquent cette métaphore à la population du pays : lorsque le peuple juif habite cette terre bénie, il se sent au large, mais lorsque le pays est abandonné de ses habitants (qui sont exilés), il paraît étroit, étriqué !

Un autre midrach enfin, parlant de la Jérusalem future, dit : à la fin des temps, Jérusalem sera étendue comme Erets Israël ; et Erets Israël comme le monde entier ! (Pésikta Rabbati, I).

(adapté d’après les Ephémerides de l’année juive)

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Nouvel an des arbres

בס »ד

SENS ET SIGNIFICATION

Le 15 Chevat est un des quatre jours fixés selon la tradition comme « commencement de l’année » (Michna Roch Hachana I, 1) : ce sont le 1er Nissan, le 1er Éloul, le 1er Tichri et le 15 Chevat.

Le 1er Nissan est le commencement de l’année dans le compte des années de règne des Rois d’Israël ; également en ce qui concerne les fêtes de pèlerinage.

Le 1er Éloul est le commencement de l’année pour la dîme du bétail. En effet, pour le prélèvement de cette dîme, le propriétaire devait rassembler tous les veaux (ou toutes les brebis) nés au cours de l’année, entre le 1er Éloul de l’année précédente et le 30 Av de l’année en cours; il les faisait défiler un à un par un étroit portillon, et marquait d’un trait rouge, indélébile, le dixième chaque fois.

Il est en effet interdit de prélever des veaux de la deuxième année par exemple comme dîme pour ceux de l’année précédente.

Le 1er Tichri est le commencement de l’année pour le compte des cycles sabbatiques, des années jubilaires; également pour les arbres nouvellement plantés, en ce qui concerne les trois années de   «Orla ». Enfin pour la dîme des céréales et des légumes verts.

Le 15 Chevat est le Nouvel An des arbres, en rapport à la dîme qu’il faut prélever sur leurs fruits.

Précisons que dans les années 1 et 2, ainsi que 4 et 5 du cycle sabbatique, on doit prélever deux dîmes : Ma’asser Richôn (qui en principe était donné aux Lévites), et Ma’asser Cheni qui devait être consommé à Jérusalem, à l’époque du Temple (voir Livre des Commandements, traduction du Séfer ‘Hinouk’h, page 383). Les troisième et sixième années du cycle, on prélève, à côté de la pre­mière dîme, la dîme des pauvres  Ma’asser ‘Ani. Or la règle énoncée plus haut pour la dîme du bétail, s’applique également aux prélèvements sur les produits de la terre : on ne doit pas prélever les fruits d’une année pour la récolte de l’année précédente.

En effet, le texte dit (Deutéronome 14, 22) : « De ce que rapporte ton champ, année par année », et Rachi explique à ce propos : de là, on déduit que l’on ne doit pas prélever la dîme de la nouvelle récolte pour l’ancienne. Or la date limite, pour les légumes verts et les céréales, c’est le 1er Tichri; pour les fruits des arbres, le 15 Chevat.

De même pour l’interdiction des fruits des trois premières années (Orla), la date limite est le 15 Chevat : seuls les fruits qui ont « maturé » (stade après la floraison) après le 15 Chevat, la qua­trième année après la plantation de l’arbre, sont permis à la consom­mation.  . Le choix de cette date s’explique par le fait qu’à la mi־Chevat, la majeure partie des pluies de l’année est tombée, et une sève renouvelée monte dans les arbres : la terre renouvelle en quelque sorte sa fertilité !

Le nouvel an des arbres (TOU BICHVAT), contrairement aux trois autres mentionnés dans la michna, est un jour ordinaire : il n’y a ni inter­diction du travail, ni mention spéciale dans la prière. Néanmoins, afin de souligner le caractère particulier de ce jour, on ne dit pas Ta’hanoun le 15 Chevat ni à Min’ha le jour qui précède, et l’on ne fait pas d’oraison funèbre (hesped). Et pour rappeler la signification de ce jour, on a l’habitude de consommer un choix de fruits d’Erets Israël. En effet, c’est en Erets Israël surtout que la terre renouvelle ses forces en cette époque de l’hiver finissant, pour donner à partir du printemps qui s’annonce, des fruits délicieux ! Or parmi les fruits qui font la gloire d’Erets Israël (Rachi Deutéronome 26, 2), cinq espèces sur sept sont des fruits des arbres!

Aussi le 15 Chevat est la « fête des arbres » en Erets Israël. Et en consommant les fruits des arbres (figues, dattes, raisins, olives, grenades), nous faisons une bénédiction spéciale afin d’exalter les qualités de cette Terre pro­mise aux ancêtres! La Torah précisément nous enseigne (Deutéronome 8, 7 à 11), insistant sur les qualités exceptionnelles d’Erets Israël, que nous devons bénir D.ieu « pour ce bon pays qu’il nous a donné ».

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Baba Salé – Rabbi Israël Abihssira zatsal – 4 Chevat 5744 (1890-1984)

Quelques éléments de la vie d’un tsaddik de notre  génération.

 

baba-saleRabbi Israël Abi’hssira connu sous le nom de Baba Salé est issu de la prestigieuse famille des Abi’hssira. Son illustre grand-père Rabbi Yaacov était  originaire de Tafilalet (région se trouvant dans le sud du Maroc).

Rabbi Yaacov avait quatre garçons : Rabbi Messaoud, Rabbi Aharon, Rabbi Abraham et Rabbi Yts’hak tous de mémoire bénie.

Rabbi Messaoud,  aîné de ses frères avait plusieurs fils : Rabbi David connu sous l’appellation Atérét Rochénou (la couronne de notre tête), Rabbi Israël, Rabbi Yts’hak.

Rabbi Israël naquit le jour de Roch Hachana 1890. A huit jours, il fut circoncis par son père Rabbi Messaoud, tandis que son oncle Rabbi Yts’hak fut son sandak.

Dès son jeune âge, le petit Israël se fit remarquer par son assiduité et son attachement à l’étude de la Torah et aux valeurs de sainteté développées autour de lui par ses oncles, et notamment par son frère aîné  Rabbi David.

Dès son jeune âge, le grand Israël protégeait son regard en sortant dans la rue le visage couvert et toujours accompagné.

Encore enfant, son père le surprit en train de réprimander durement un des notables de la ville. Il lui dit alors : « Prends garde de ne proférer aucune mauvaise parole de ta bouche, car celui que tu béniras sera béni, et celui que tu maudiras sera maudit ».

A  l’âge de la bar-mitsva, son père lui choisit comme femme sa cousine, mais celle-ci disparut de ce monde après deux années de mariage, sans laisser d’enfants.

Plus tard il épousa Fré’ha Amsellem, qui va donner naissance notamment au saint Rabbi Meir Abi’hssira zatsal.

C’est alors que notre maître Rabbi Israël va s’adonner avec plus d’ardeur a la Torah et  plus particulièrement en perçant les secrets de la Torah tels qu’ils furent développés par son illustre grand-père Rabbi Yaacov dans ses divers ouvrages. (Rappelons que Rabbi Yaacov est l’auteur d’une douzaine d’ouvrages dont certains sont consacrés aux secrets de la Torah.)

Des l’âge de seize ans il commença à enseigner dans la prestigieuse yechiva Abir Yaacov.

A l’âge de 19 ans après le décès de son père Rabbi Messaoud zatsal, il se retrouve à la tête de la Yechiva, son frère aîné ayant opté pour une vie en retrait, lui permettant de se consacrer davantage au service divin.

Apres le tragique assassinat de son frère  Rabbi David zatsal en 1920, il dut assumer la responsabilité de Dayan de la région de Tafilalet.

Apres douze années de mariage, Rabbi Israël n’avait toujours pas d’enfants.

C’est lors du passage dans la région de Tafilalet du Rav Amram de Tibériade qu’une lueur apparut. Cet émissaire de la Palestine d’alors, informa notre maître que l’usage pour un couple sans enfants était de se promettre de réserver au futur nouveau-né le nom de Méir sur le nom du célèbre maître de la michna Rabbi Méir Baal Haness.

Ainsi fut fait, et naquit alors le petit Meir. Cependant à l’âge de quelques mois le nourrisson tomba gravement malade, oscillant entre la vie et la mort.

Son père pris de panique, interrompit l’étude dans l’isolement de son frère Rabbi David et l’informa de l’état critique du jeune Méir.baba-meir

C’est alors que Rabbi David se rendit immédiatement dans la chambre et prit le nourrisson dans ses bras, en formulant la prière suivante : « Maître du monde, j’ai enduré toutes sortes d’épreuves, que j’ai toujours acceptées avec amour, et avec joie. Je n’ai jamais osé élever de murmure, du fait que Tous Tes actes sont empreints de miséricorde. Après avoir vu la disparition de la majorité de mes enfants, je n’ai soufflé mot.  Mais maintenant, je Te demande que cet enfant reste en vie. »

Après quoi, Rabbi David retourna à son étude.

Soudain, une amélioration sensible survint dans l’état de santé du petit Meir auquel on ajouta le nom de Chalom (sans le vav).

En 1922, notre maître Baba Salé décida de monter en terre sainte, prenant pour prétexte le désir de publier les manuscrits de don frère Rabbi David zatsal.

Il y séjourna plus d’une année, en s’attachant à tous les sages d’Israel.

Il fut remarqué et apprécié particulièrement par le vénéré et saint Rabbi Alfandari qui lui portait une grande estime.

Cette estime va grandissant après la publication du premier livre de Rabbi David zatsa « Peta’h Haohel », préfacé par notre maître Baba Salé. Cette préface en elle-même mérite une étude studieuse, le Rav ‘Haim  Kanievski de Bné Brak  y ayant relevé plus deux cent citations prenant leurs  sources dans tous les compartiments de la Torah.

De cette préface nous pouvons mesurer la grandeur de notre maître ainsi que son extrême humilité, ne laissant jamais aux autres, l’occasion de laisser entrevoir son savoir et ses capacités.

Un an plus tard son maître Rabbi Moché Tordjman zatsal le commandait de retourner au pays de ses pères, afin d’en diriger la communauté.

Conforté par l’avis du grand Rabbi Alfandari zatsal, il quitta la terre sainte pour aller séjourner dans son pays d’origine Tafilalet, et d’en devenir le véritable guide spirituel.

Cependant, en 1933 notre maître ne résista pas à ses aspirations profondes de regagner le pays d Israël, non sans avoir au préalable installé son fils aîné Rabbi Méir zatsal au poste de Roch Yechiva, malgré l’insistance de tous les rabbins et notables de la région qui tentèrent de le retenir, mais sans succès.

Il s’installa dans la maison du Rav Yossef Clouch, et fixa son lieu d’étude dans la prestigieuse yechiva  Porat Yossef de Jérusalem,

Il fut accueilli chaleureusement par tous les rabbanim qui le connaissaient déjà,

et  en particulier par le Roch Yechiva lui-même Rav Ezra Attié qui le choisit comme compagnon d’étude et qui ne cessait de déclarer devant les autres élèves, que notre maître Rabbi Israël n’était rien d’autre, que le nouveau Roch Yechiva de Porat Yossef.

Notre maître alla s’installer dans la ville de Tsfat dans laquelle sa renommée s’étendra de plus en plus, grâce au miracle qu’il réalisa en ouvrant les portes de la synagogue sefardite du Ari zatsal demeurée longtemps fermée. En effet tous ceux qui tentèrent d’ouvrir cette synagogue y périrent.

Il fallut que notre maître y pénètre avec son aide de camp, ouvrit l’arche sainte sortit le Sefer Torah, en lut queques passages, et sortit en demandant de diffuser que désormais il était possible de franchir le seuil de cette sainte synagogue sans crainte.

Il s’installa plus tard à Tibériade avant de retourner à Jérusalem, pour une courte période, car son maître Rabbi Moché Tordjman zatsal   réclamait de nouveau sa présence dans la région de Tafilalet pour reprendre en main sa communauté.

Sans attendre, notre maître plia ses affaires, et dans un sentiment de profond respect, il prit la route pour le Maroc.

Au cours de ce déplacement, il ne manqua pas de faire un détour pour passer a Damanhour, et se recueillir sur la tombe de son saint ancêtre Rabbi Yaacov Abi’hssira zatsal.

Durant ce voyage, un miracle très connu eut lieu en mer lorsque soudain une tempête menaça d’emporter le navire. C’était alors la veille de Chabbat et notre maître s’apprêtait a recevoir le jour saint, quand soudain on pénétra dans cette petite cabine ou se trouvait le tsadik pour lui annoncer la terrible nouvelle.

Le bateau était prêt à sombrer en pleine mer et il fallait s’attendre au pire.  Notre maître prit le verre de Kiddouch de son vénéré grand-père Rabbi Yaacov, fit la bénédiction en l’honneur du Chabbat et ordonna au jeune garçon de verser le reste du vin sur les eaux impétueuses.

La mer s’apaisa aussitôt retrouvant le mouvement calme et saccade de quelques vagues qui venaient effleurer le bateau.

Le danger disparu, chacun retourna à ses occupations.

De retour à Tafilalet, un accueil royal attendait notre maître. Tous, rabbins et commerçants, grands et petits étaient là pour honorer de leur présence, le retour du saint homme.

Durant quinze années,  Baba Salé dirigea la communauté de Tafilalet jusqu’à même abandonner le projet de monter en Israël bien que quelque part au plus profond de son âme, l’espoir n’était pas éteint. Il souhaitait de nouveau fouler le sol de la terre sainte mais pour le moment, ceci n’était pas à l’ordre du jour. La communauté nécessitait sa présence et son fils, Rabbi Méir qui avait partiellement dirigé la communauté d’Erfoud, ne se tenait plus désormais aux côtés de son père. En effet, il avait été nommé en l’an 1945 Président du grand Tribunal Rabbinique de Midelt.

 

C’est ainsi que la responsabilité de toute la communauté s’était abattue sur la très haute personnalité de   Baba Salé qui restait cependant à la hauteur de la tâche et la surpassait même largement. Il remplissait royalement sa fonction de président de toute la communauté du territoire de Tafilalet.

Baba Salé était d’ailleurs très riche mais ne s’intéressa jamais à la valeur de l’argent à la manière de la plupart des créatures de ce monde. Bien qu’une quantité inimaginable de pièces passa dans sa main, il ne se laissa jamais tenter d’en regarder la forme … L’argent ne constituait qu’un moyen et non une fin en soi !

Il est intéressant de noter que bien que la maison où il demeurait était royalement ornée, il ne permit jamais à la technologie d’y pénétrer.

Toutes les nouvelles inventions et le modernisme ne devaient pas briser le charme naturel qui habitait chaque recoin de la somptueuse demeure. C’était une belle maison à l’ancienne et le maître tenait à conserver la tradition de ses ancêtres, la sainteté qui embaumait chaque pièce. Son petit-fils, l’Admour Rabbi David Haï Abouh’atséra chlita raconte qu’à son retour au Maroc en  1954 après avoir vécu quelques années en Israël,   Baba Salé s’installa de nouveau dans le pays de son enfance. A cette époque, le monde avait connu un jour nouveau et au Maroc, on n’allait plus puiser l’eau du puits mais elle coulait abondamment canalisée jusque dans les maisons. Et l’on avait aussi abandonné les bougies et lanternes au profit de l’électricité. Les premiers réfrigérateurs faisaient leur apparition ici et là. Ainsi lorsque le gouverneur d’Erfoud apprit que le tsadik de Tafilalet leur faisait l’honneur de revenir dans la région, il lui proposa de lui faire construire une demeure de toute beauté dotée de la plus haute technologie de l’époque.

Mais Baba Salé refusa, préférant le charme naturel, la sainteté et la pureté qui embaumait la maison où avaient vécu ses ancêtres.

Dans les dernières années de son « règne » à Tafilalet, on voyait apparaître les premiers générateurs à Erfoud. Au début, ils ne fonctionnaient qu’une partie du jour s’arrêtant durant la nuit. Seulement lorsque l’électricité fut largement répandue dans le pays n’étant plus une invention nouvelle, Baba Salé permit de faire entrer chez lui un générateur. Mais si le progrès avait ses limites, pour le tsadik, il en allait tout différemment. Alors que quelques disciples s’étaient réunis un soir pour étudier avec leur maître, le générateur continua à fonctionner comme en plein jour. Une fois, alors que l’on avait organisé un grand repas de fête en l’honneur du Chabbat durant lequel on avait fait entrer deux nouveaux Séfer Torah à la synagogue,  Baba Salé se rendit sur les lieux pour participer à leur joie et avant de partir, il s’adressa au maître de maison en ces termes : « Tant que vous vous réjouirez en l’honneur de la Torah, vous serez éclairés et la lumière ne s’éteindra pas ».

Aux environs de cinq heures du matin alors que les derniers invités quittèrent les lieux, le générateur s’arrêta soudain de fonctionner comme par enchantement. Nul ne pouvait comprendre et nul ne cherchait à comprendre … Leur maître avait parlé et cela était suffisant.

La technologie poursuivait sa route mais dans la maison du tsadik les inventions du progrès n’étaient d’aucune utilité. Alors que la chaleur s’appesantissait imprégnant l’air d’une sécheresse terrible et étouffante, dans la sainte demeure un air frais et pur circulait de pièce en pièce. De même, la nécessité d’un réfrigérateur ne se faisait nullement ressentir puisque chez le tsadik, la viande pouvait rester ainsi à l’air sans laisser apparaître nul signe de putréfaction. Nul besoin de blocs de glace.

La viande était juste pendue à des « S » à la façon du boucher. Et comme l’ont dit nos Sages (Avot 5-5), dix miracles se produisaient dans le Temple dont « celui de la viande qui ne se putréfiait jamais ».

On raconte d’ailleurs que la maison où a vécu son grand-père  Rabbi  Yaacov zatsal ainsi que toute ·sa descendance et ce durant quelques générations a vieilli avec le temps et parfois serpents et scorpions pouvaient y apparaître mais aucun ne fit du mal aux gens qui y marchaient pieds nus. Les murs commençaient même à s’effriter tellement la construction était ancienne. Et à cette occasion, on racontera aussi l’émouvant témoignage de Rabbi Avraham Sebbag qui servit   Baba Salé pendant les années passées au Maroc dans la période de 1954 et jusqu’à sa montée en Israël. Il raconte qu’il avait coutume d’accompagner   Baba Salé au mikvé dès les premières lueurs du jour. Le chemin était infecté de reptiles. Serpents et scorpions envahissaient une partie du champ qu’ils devaient traverser.

Une fois, Rabbi Abraham dit à son maître qu’il était dangereux de passer par là mais   Baba Salé sur son ton habituellement calme et serein répondit : « Eux aussi sont des créatures de D.! ». A partir de cet instant, il ne posa plus de questions, s’habituant lui aussi à ces créatures qui n’agissaient que sous les ordres de leur Créateur. ..

Bien qu’une très grande richesse et une abondance considérable se ressentaient dans tous les recoins de la maison, le maître vivait loin de toute cette profusion. Ses jeûnes incessants, les mortifications constantes auxquelles il s’adonnait, tout ceci lui rappelait que la richesse n’appartient qu’à D. D’après les témoignages que nous possédons, il jeûnait les Lundis et jeudis et durant la période des « chovavim » il jeûnait toute la semaine. De même durant les jours entre le quinze du mois de  Av et le jour de Kippour il jeûnait, sans parler des jeûnes de la parole dont nul ne connaîtra jamais le nombre… Et lorsqu’il était invité à un repas ou à une festivité, les assiettes de tous les convives étaient aussitôt vidées tandis que seul le plat du tsadik restait intact. Et souvent, il terminait un jeûne à ce moment là mais il ne se permettait jamais de satisfaire sa faim qu’il avait d’ailleurs totalement maîtrisée. Souvent à la sortie du Chabbat, il devait commencer une nouvelle série de jeûnes (jeûne de la semaine) à laquelle il se préparait par un verre de thé et des restes de pain de Chabbat.

 

PUISSE LE MERITE DU TSADIK REJAILLIR SUR TOUT LE  PEUPLE D’ISRAEL ! Amen

Quizz 2

Questions-Réponses : Les décisions du R.O.Y (Rav Ovadia Yossef)

1.  Est-ce une obligation pour les femmes d’écouter le chofar ?

En général les femmes sont dispensées de toute mitsva liée au temps. Le chofar faisant partie de cette catégorie de mitsvot, elles en sont donc a priori dispensées. Cependant celles qui viennent à la synagogue pour écouter le Chofar ont un mérite.

2.  Une femme qui a l’usage chaque année d’écouter le chofar et qui à  l’impossibilité une fois pour une raison majeure d’aller à la synagogue écouter le chofar  que doit elle faire ?

Il est bon si c’est possible qu’elle écoute le chofar chez elle. Dans le cas contraire il n’est pas nécessaire qu’elle fasse devant trois personnes une demande pour délier les serments.

(Rappelons à toutes fins utiles qu’un usage répété trois fois sans condition préalable à la force d’un serment).

Il est conseillé avant d’adopter un nouvel usage de dire bli neder (sans engagement sous forme de vœu).

3. Une femme qui a l’usage chaque année d’écouter le chofar et qui désire interrompre cet usage que doit-elle faire ?

Si l’usage d’écouter le chofar a été adopté sans condition préalable, elle doit faire une demande devant trois personnes pour délier les serments.

4.  Est-il permis de transporter le chofar dans un domaine public pendant les jours de Roch Hachana pour acquitter les femmes de leur devoir d’écouter le chofar ?

Oui.

5. Faut-il réciter la bénédiction du chofar lorsqu’on acquitte les femmes de leur devoir ?

Non suivant le rite séfarade, car en fait elles en sont dispensées   (pour cette raison elles ne récitent pas de bénédiction sur le loulav pendant la fête de Souccot.

Roch Hachana: Le Chofar

Règles relatives au Chofar

1 Ecouter le Chofar le premier jour de Roch Hachana c’est accomplir un commandement positif de la Torah comme il est dit : « Le premier jour du septième mois, jour de convocation sainte, sera un jour de sonnerie pour vous » (Exode 29,1).

2 On s’abstiendra de parler depuis les premières jusqu’à la dernière sonnerie de la fin de l’office.

3 On s’abstiendra de toute action et de toute prière pendant les sonneries. On se contentera d’y méditer sur la Techouva (repentir).

Les décisions du ROY

Questions-Réponses : Les décisions du R.O.Y (Rav Ovadia Yossef chlita)

1 Faut-il réciter la bénédiction שהחיינו le premier soir de Roch Hachana au moment de l’allumage de lumières en l’honneur de la fête?

Il est recommandé de ne pas la réciter au moment de l’allumage de lumières, mais de l’écouter avec attention afin de s’en acquitter au moment du kiddouch.

2 Quand doit-on consommer les fruits et légumes dont le nom symbolise un bon presage ?

De préférence après avoir récité le kiddouch et après avoir fait le motsi pour éviter tous les problèmes halakhiques.

3 Doit-on réciter la prière spéciale אבינו מלכנו  (avinou malkenou) pendant le chabbat (des dix jours de techouva) ?

La majeure partie des communautés séfarades ont l’usage de la réciter en omettant certains passages.

Cependant si l’usage d’une communauté est de ne pas la réciter, on ne contreviendra pas à  cet usage.

4 Quel est le moment propice pour réciter les piyoutim composés par Rabbi Yehouda Halevi et Rabbi Chlomo Ibn Gabirol ?

Il est recommandé de les lire après la répétition de la Amida de l’office du matin (cha’hrit).

5 Est-ce une obligation pour les femmes d’écouter le chofar ?

En général les femmes sont dispensées de toute mitsva liée au temps. Le chofar faisant partie de cette catégorie de mitsvot, elles en sont donc a priori dispensées.

Cependant celles qui viennent à la synagogue pour écouter le Chofar ont un mérite.

6 Une femme qui a l’usage chaque année d’écouter le chofar et qui à  l’impossibilité une fois pour une raison majeure d’aller à la synagogue écouter le chofar  que doit elle faire ?

Il est bon si c’est possible qu’elle écoute le chofar chez elle. Dans le cas contraire il n’est pas nécessaire qu’elle fasse devant trois personnes une demande pour délier les serments.

(Rappelons à toutes fins utiles qu’un usage répété trois fois sans condition préalable à la force d’un serment).

Il est conseillé avant d’adopter un nouvel usage de dire bli neder (sans engagement sous forme de vœu).

7 Une femme qui a l’usage chaque année d’écouter le chofar et qui désire interrompre cet usage que doit-elle faire ?

Si l’usage d’écouter le chofar a été adopté sans condition préalable, elle doit faire une demande devant trois personnes pour délier les serments.

8 Est-il permis de transporter le chofar dans un domaine public pendant les jours de Roch Hachana pour acquitter les femmes de leur devoir d’écouter le chofar ?

Oui.

9 Faut-il réciter la bénédiction du chofar lorsqu’on acquitte les femmes de leur devoir ?

Non suivant le rite séfarade, car en fait elles en sont dispensées   (pour cette raison elles ne récitent pas de bénédiction sur le loulav pendant la fête de Souccot.

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Kippour – Considérations Générales

CONSIDERATIONS GENERALES

Le jour de Kippour est le jour le plus solennel de l’année. Il représente l’apogée des 40 jours de prières et de supplications depuis le début du mois d’Eloul.

Par le jeûne et la Techouva qui l’accompagnent, ce jour saint nous offre les moyens d’améliorer nos rapports avec les hommes et notre conduite envers notre Créateur.

Certes, cela exige de nous des efforts, mais D.ieu  par sa bonté suprême, offre à chacun de nous l’occasion de nous purifier de nos fautes une fois par an.

Sous l’influence de la sainteté qui émane de ce jour, nous pouvons mériter une aide céleste qui nous accompagnera toute l’année.

DEFINITION DE LA TECHOUVA (REPENTIR)

La Techouva comprend plusieurs étapes.

1 L’abandon de la faute.

2 La résolution définitive de ne plus commettre cette faute.

3 Le regret de la faute avec conviction et sincérité.

4 La reconnaissance verbale de la faute ou vidouï.

Rappelons que seules les fautes commises envers D.ieu seront effacées par la Techouva, cependant la Techouva n’a aucune influence sur les fautes commises envers son prochain.

Dans ce dernier cas, il faut absolument s’adresser en premier lieu à l’intéressé et lui demander pardon, après avoir le cas échéant réparé les dommages qui lui ont été causés.

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La veille de Kippour

REGLES RELATIVES A LA VEILLE DE KIPPOUR

On ne dit pas de supplications à l’office du matin (Cha’hrit).

Il est d’usage pour les hommes, d’aller au mikwé (bain d’immersion) pour se purifier spirituellement avant Kippour.

A l’office de Min’ha à la fin de la Amida on récite le vidouï (aveu des fautes).

C’est une mitsva de manger la veille de Kippour  et le jeûne y est interdit.

Le jeûne ainsi que les privations débutent avant le coucher du soleil.

On nettoie la maison, on recouvre la table d’une nappe comme à l’approche d’un jour de fête.

Après avoir consommé le dernier repas avant le jeûne, la maîtresse de maison allumera les lumières de Kippour en récitant la bénédiction requise. Si Kippour tombe un Chabbat elle mentionnera aussi le Chabbat dans la bénédiction.

Après l’allumage, elle récitera aussi la bénédiction שהחיינו.

Avant de se rendre à la synagogue, les parents bénissent leurs enfants.

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Le jour de Kippour

REGLES RELATIVES AU JOUR DE KIPPOUR

LES CINQ INTERDICTIONS

1 Ne pas manger et boire

Généralités :

Tous ont le devoir de jeûner le jour de Kippour y compris les femmes enceintes ou qui allaitent ou accouchées sauf contre indication médicale.

Si le médecin juge l’état d’un malade fragile pour qui le jeûne présenterait un danger, le malade ne devra pas jeûner même s’il déclare être en forme.

Une femme accouchée dans les trois jours est dispensée de jeûner même si elle déclare pouvoir jeûner.

Entre trois et sept jours, si elle déclare pouvoir se passer de manger il lui est permis de jeûner. Dans le cas contraire elle devra manger.

Apres sept jours son cas ne présente plus de danger elle devra jeûner comme tout le monde.

On prendra la précaution de compter les jours en comptant 24 heures à partir de la naissance effective du bébé.

Une femme ayant eu une fausse couche après une grossesse de 40 jours a le même statut que la femme accouchée.

Une femme ayant eu deux fausses couches consécutives  à des jeûnes, est dispensée de jeûner.

Toute personne qui au contact de l’odeur d’un aliment se sent mal est considérée comme en danger et devra arrêter de jeûner.

ATTENTION : Toutes les personnes dont l’état ne permet pas de jeûner, devront veiller à manger ou boire selon les conditions suivantes :

Il faut manger à chaque fois une quantité inférieure à 30 cm3, et s’arrêter pendant au moins 9 minutes avant de recommencer à manger.  

Il faut boire à chaque fois une quantité inférieure à 40 ml, et s’arrêter pendant au moins 9 minutes avant de recommencer à boire.  

2 Ne pas se laver

Toute toilette faite pour le plaisir ou l’agrément est interdite même à l’eau froide.

On se lavera les mains au lever du lit et en cas de nécessité jusqu’aux articulations des doigts.

3 S’abstenir de toute onction ou friction (crème, pommade, huile etc..)

4 Ne pas porter de chaussures en cuir

5 S’abstenir de relations conjugales

Toutes ces interdictions débutent la veille de Kippour avant le coucher du soleil et se terminent le lendemain au début de la nuit.


LES PRIERES DE YOM KIPPOUR

1 Kol Nidrei et Arvit

2 Cha’hrit

3 Moussaf

4 Min’ha

5 Ne’ila / Sonnerie du Chofar


FIN DU JEUNE

1 Arvit : On intercale dans la quatrième bénédiction de la Amida   אתה חוננתנו  (le passage spécifique récité à la sortie du Chabbat ou des fêtes (.

L’office sera récité avec concentration et sans empressement.

 2 Birkat Halevana :  On a l’usage de réciter la bénédiction sur la lune pour marquer le renouvellement du mois. 

3 Havdala : La havdala est récitée sur une coupe de vin ou de jus de raisin.

Il est d’usage de ne pas réciter de bénédiction sur les herbes exhalant un parfum. Si Kippour tombe un Chabbat certains récitent cette bénédiction après avoir consommé le vin ou jus de raisin de la havdala.

 Il est d’usage de réciter la bénédiction sur la bougie si et seulement si la bougie de longue durée (supérieure à 26 heures) a été allumée la veille de Kippour.

Cependant si Kippour tombe un Chabbat il est possible de réciter la bénédiction sur une bougie allumée samedi soir dans le cas où il est impossible de se procurer une bougie ayant brûlé pendant tout Kippour.

Une femme dont le mari tarde à rentrer, peut elle-même faire la havdala.

Cependant en cas de soif intense, il est possible de boire de l’eau avant la havdala.

Selon l’opinion de Rav Yossef Karo (auteur du Choul’hane ‘Aroukh) la fin du jeûne est fixée à 72 minutes après le coucher du soleil.

Une bénédiction supplémentaire sera réservée à tous ceux qui ont la possibilité de respecter cet avis (excepté les malades, femmes enceintes ou accouchées). 

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Les prières de Kippour

LES PRIERES DE YOM KIPPOUR

1. Kol Nidrei et Arvit

2. Cha’hrit

3. Moussaf

4. Min’ha

5. Ne’ila / Sonnerie du Chofar

 

FIN DU JEUNE

 

1. Arvit

 

L’office sera récité avec concentration et sans empressement.

On intercale dans la quatrième bénédiction de la Amida   אתה חוננתנו  (le passage spécifique récité à la sortie du Chabbat ou des fêtes (.

 

2. Birkat Halevana

 

On a l’usage de réciter la bénédiction sur la lune pour marquer le renouvellement du mois.

 

3. Havdala

 

La havdala est récitée sur une coupe de vin ou de jus de raisin.

Il est d’usage de ne pas réciter de bénédiction sur les herbes exhalant un parfum. Si Kippour tombe un Chabbat certains récitent cette bénédiction après avoir consommé le vin ou jus de raisin de la havdala.

Il est d’usage de réciter la bénédiction sur la bougie si et seulement si la bougie de longue durée (supérieure à 26 heures) a été allumée la veille de Kippour.

Cependant si Kippour tombe un Chabbat il est possible de réciter la bénédiction sur une bougie allumée samedi soir dans le cas où il est impossible de se procurer une bougie ayant brûlé pendant tout Kippour.

Une femme dont le mari tarde à rentrer, peut elle-même faire la havdala.

Cependant en cas de soif intense, il est possible de boire de l’eau avant la havdala.

Selon l’opinion de Rav Yossef Karo (auteur du Choul’hane ‘Aroukh) la fin du jeûne est fixée à 72 minutes après le coucher du soleil.

Une bénédiction supplémentaire sera réservée à tous ceux qui ont la possibilité de respecter cet avis (exceptés les malades, femmes enceintes ou accouchées).