juger

PARACHAT DEVARIM 5775 – COMMENT JUGER SON PROCHAIN AVEC BIENVEILLANCE

PARACHAT DEVARIM 5775

COMMENT JUGER SON PROCHAIN AVEC BIENVEILLANCE

Nos sages ont enseigné : Celui qui juge son prochain avec bienveillance sera jugé lui-même avec bienveillance.

Un jour, un homme vint de Haute-Galilée et s’engagea pour trois ans comme salarié chez un patron du sud du pays.

La veille du Grand Pardon, il dit à son maître :

  • « Donne-moi mon salaire, je vais rentrer pour faire vivre ma famille et mes enfants.
  • Je n’ai pas d’argent.
  • Alors paie-moi en vivres.
  • Je n’ai rien.
  • Alors paie-moi en terres.
  • Je n’en ai pas.
  • En bétail, alors.
  • Je n’en ai pas.
  • Paie-moi en meubles.
  • Je n’en ai pas. »

Le travailleur prit alors ses outils sur son épaule et rentra le cœur navré:

Quand le jour saint fut passé, le patron prit le salaire de l’homme ; il prit aussi trois ânes, l’un chargé de victuailles, l’autre de boissons et le troisième de toutes sortes de produits fins, et il se rendit chez son ouvrier.

Après qu’ils eurent bu et mangé ensemble, il lui donna son salaire.

  • « Lorsque tu m’as demandé ton salaire et que je t’ai répondu que je n’avais pas d’argent, qu’as-tu pensé de moi demanda-t-il.
  • Je me suis dit que peut-être une bonne affaire s’était présentée à toi et que tu y avais investi ton argent.
  • Et lorsque tu m’as demandé de te payer en bétail et que t’ai répondu que je n’en avais pas, qu’as-tu pensé de moi ?
  • Je me suis dit que tu avais dû louer tes bêtes.
  • Et lorsque tu m’as demandé de te payer en terres et qu t’ai répondu que je n’en avais pas, qu’as-tu pensé de moi ?
  • Je me suis dit que tu avais sans doute donné ta terre à ferme.
  • Et lorsque je t’ai dit que je n’avais pas de quoi te payer en vivres ?
  • J’ai pensé que tu n’avais pas encore payé tes dîmes.
  • Et lorsque je t’ai dit que je n’avais pas de meubles ?
  • J’ai pensé que tu avais peut-être voué tout ton bien au Ciel. »

Le maître dit alors :

  • « C’était le cas.
  • Je m’étais détaché de mes biens parce ce que mon fils Hyrcanus ne voulait pas étudier la Torah. Puis je suis allé chez mes associés dans le Sud, et ils m’ont fait annuler mon vœu. Quant à toi, tu m’as jugé avec bienveillance, c’est avec bienveillance aussi que Dieu te jugera. »

Talmud, Chabbat, 127b

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>