Le Talmud nous apprend que le châtiment de la lèpre (tsaraat) intervient pour sept raisons (Arakhin 15(.
L’une d’entre elles est la médisance ou lachon hara.
La paracha de la semaine dernière tazria mentionne les plaies résultant du de la médisance (lachon hara ). Celle de cette semaine mentionne la guérison et la réparation de cette plaie.
La Torah ordonne au lépreux d’apporter deux oiseaux, une branche de cèdre, une d’hysope, ainsi q’une langue de laine de couleur pourpre. La signification de ce commandement nous est expliquée par Rachi.
Les deux oiseaux sont là pour rappeler au lépreux qu’il a été gazouiller comme ces oiseaux, et s’est laissé entraîner par la tentation de la médisance.
Le lépreux en médisant a manifesté son orgueil comme le cèdre qui est l’arbre le plus haut. De ce fait, il doit associer une branche d’hysope l’arbre le plus bas et la langue de pourpre pour rappeler au qu’il devra à l’avenir baisser sa langue comme l’hysope.
Toutes cette procédure n’a qu’un seul but: réveiller la conscience du lépreux au repentir afin qu’il ne récidive pas.
La question est de savoir comment pouvoir y arriver?
Le ‘Hafets ‘Hayim dans son livre Chmirat halachon, explique que la médisance (lachon hara) provient du fait que l’homme ne juge pas son prochain favorablement (lécaf zékhout). Cela voudrait dire que l’homme qui juge son prochain favorablement, ne tomberait jamais plus dans le piège de la médisance.
Or comment peut-on juger son prochain favorablement si on le voit fauter ?
Le rav Arouch chlita apporte un éclairage nouveau.
Ce que D.ieu attend de nous dit-il, c’est notre volonté comme il est écrit dans Pirké Avot(2, 4) : « Fait ta volonté comme La sienne ». Il n’est pas écrit fait »tes actions » mais »ta volonté » car c’est véritablement la seule chose qui est entre les mains de l’homme. La volonté intrinsèque de chaque juif étant de faire le bien, de servir D.ieu.
De ce fait, lorsque l’on voit notre prochain fauter, il suffit de regarder son intérieur qui ne recherche qu’à faire la volonté de son Créateur, plutôt que de constater les actions que lui-même n’aurait pas voulu faire.
En suivant ce conseil, l’on ne pourra juger notre prochain que favorablement.
On peut juger une personne ayant commis apparemment une faute. Mais on peut s’apercevoir très souvent qu’en analysant précisément tous les faits dans les moindres détails, on se rend compte que ce n’est pas du tout une faute, comme nous le démontre cette histoire.
La voiture du boucher cacher de la ville se trouvait devant une boucherie non cacher. Un juif passant par là remarqua ainsi la présence du boucher juif dans la boucherie non cacher. Il suspecta le boucher de s’approvisionner en viande non cacher et depuis ce jour, se répandit en calomnies sur le boucher juif qui perdit son gagne-pain, sa santé et enfin sa vie.
Quelques temps plus tard, la voiture du calomniateur tomba en panne devant la même boucherie non cacher. Celui-ci n’eut d’autre solution que d’entrer dans la boucherie pour demander de l’aide.
Le boucher lui fit remarquer la coïncidence étrange, de voir pour la deuxième fois la même scène : Un juif tombe en panne devant sa boucherie et lui demande de l’aide. Le juif comprit de suite qu’il faisait allusion au boucher juif qu’il calomnia dans le passé.
Nous apprenons de cette histoire, que malgré toutes les présomptions que nous pouvons avoir en voyant se dérouler un acte devant nos yeux d’être humain, nous ne sommes jamais dispensé de juger favorablement son prochain.