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PARACHAT VAET’HANANE 5775 – Pourquoi doit-on porter les téfilines ?

«Tu les attacheras en s6igne sur ta main, et elles seront fronteau entre tes yeux.»

( Deutéronome 6,9)

Après la mitsva de croire en l’unité de D.ieu, la Torah mentionne que D.ieu nous a donné des signes par lesquels nous nous rappelons notre lien avec lui.

Un de ces « signes » sont les téfiline. Ce sont des boîtes noires cubiques en cuir, dont l’une, placée sur le bras, contient un parchemin roulé et l’autre, placée sur la tête, contient quatre parchemins, chacun dans un compartiment qui lui est propre.

Les parachiyot suivantes doivent être écrites à la fois sur le parchemin unique et sur les quatre pachemins (une paracha sur chacun).

  1. Kadéch li col békhor (Exode13,1-10 ). La Torah ordonne que nous mettions ce paragraphe dans nos téfiline car il mentionne l’Exode, qui nous a montré que D.ieu est le créateur et le maître du monde.
  2. Véhaya ki Yéviakha, (Exode13,11-16). Ce paragraphe nous demande également de nous rappeler l’Exode.
  3. Chéma’ Israël (Deutéronome 6,4-9), qui mentionne la mitsva de croire en l’unité divine.
  4. Véhaya im Chamoa’(Deutéronome 11,13-21).Cette paracha comporte le commandement d’accepter toutes les Les quatre paragraphes expriment ainsi les fondements de notre foi.

Les téfilines ne sont cachers que s’ils ont été écrits par un sofer (scribe) qualifié, de la même manière qu’un Sefer Torah, en respectant toutes les conditions stipulées par la halakha[1]

Les téfilines ont été accordés au peuple juif comme des ornements divins.

Ils révèlent la présence de la Majeste divine (Chékhina) parmi nous, comme il est dit: « Et toutes les nations sur la terre verront que vous êtes appelés par le Nom d’Hachem » (Deutéronome 28,10).

Chaque jour, un Juif doit enrouler les lanières noires autour de son bras gauche, puis attacher les téfilines de la tête.

Notre Tradition Orale enseigne que le mot « entre tes yeux » (6,9) se réfère à la partie supérieure de la tête, au-dessus de la racine des cheveux.

Celui qui a placé ses téfilines, ne serait-ce qu’en partie, au-dessous de la racine des cheveux, n’a pas accompli la mitsva et a récité en vain la bénédiction sur les téfilines.

Les téfilines devaient à l’origine être portés toute la journée. Comme on n’a pas le droit, en les portant, de divertir son attention, et que l’on doit les traiter avec le respect qui s’impose, nous ne les portons qu’au moment de la prière. (Mais il y a toujours eu des tsaddikim, dans toutes les générations jusqu’à aujourd’hui, qui les portent en permanence).

Entre autres conditions, l’on ne doit rien avoir d’impur sur le corps tandis qu’on les porte, condition qui était parfaitement remplie par le tsaddik Elicha.

Le gouvernement romain promulgua un jour un décret stipulant que tout Juif découvert portant des téfilines aurait pour châtiment d’avoir la cervelle broyée.

Mais un grand tsaddik, Elicha, persista à les porter au dehors. Il fut aperçu par un officier romain qui se lança à sa poursuite. Elicha courut mais, voyant que le Romain allait le rattraper, il enleva le téfilines de sa tête et le cacha dans sa main. Dès que l’officier l’eut rejoint, il lui demanda: « Que tiens-tu dans les mains? » Elicha lui répondit calmement: « Des ailes de colombe ». (Il faisait allusion au fait que le peuple juif, comparé à la colombe, est protégé par les mitsvot qu’il accomplit. La colombe, lorsqu’un danger la menace, étend les ailes pour s’enfuir, ou bat de l’aile devant son prédateur. De même, les mitsvot protègent les Juifs du mal.)

« Ouvre la main », ordonna l’officier.

A sa stupéfaction, il vit qu’il s’y trouvait des ailes de colombe, et fut contraint de relâcher Elicha, qui dès lors fut appelé « Elicha ailé ».(Talmud Traité Chabbat 130)

adapté à partir de « Le Midrash raconte »

[1] Des milliers de téfilines en provenance d’Israël ou des Etats-Unis se trouvent actuellement sur le marché. Quand on achète une paire de téfilines , il ne faut pas faire confiance aux assertions de celui qui la vend, et qui assure que les téfilines sont cachers. Il faut les faire examiner par un sofer indépendant et digne de confiance.